Chapitre 10

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Je rouvris les yeux, prête à accepter l'inévitable

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Je rouvris les yeux, prête à accepter l'inévitable. L'homme se tenait juste devant moi, son couteau à quelques centimètres de mon cou.

De la bave coulait de sa bouche grande ouverte. Il me répugnait.

Mais alors que je pensais qu'il approcherait son arme de ma peau tendre, il approcha sa tête.

— T'es mignonne, petite, fit-il de sa voix gutturale.

Il mit son genou entre mes jambes et colla son corps sale et plein de sueur contre le mien.

Mon cœur battait tambourinait sans ma poitrine et je tremblais de tous mes membres. Je déglutis mais ne me risquai pas à repousser l'adulte, de peur des conséquences.

Celui-ci tourna sa tête vers sa compagne et lui lança :

— Dîtes, je pourrais m'amuser après, on est d'accord ?

— Tss, fais ce que tu veux, idiot, mais assomme la. Je ne veux pas qu'elle nous embête.

— Héhé.

Son regard fou revint sur moi et une seconde vague de panique déferla en moi. Approchant sa tête, je sentis son souffle sur mon cou.

— On va s'amuser une fois le travail fini, ne t'inquiète pas.

Je me tendis au contact de son souffle chaud sur mon corps. S'amuser... à quoi pouvait-il bien faire référence ? J'avais déjà une petite idée sur la question...

Il leva son poing et fermai les yeux, attendant le choc. Celui-ci arriva si vite et si fort que je n'avais pas réussi à m'y préparer et encaisser un minimum.

Je me sentis tomber à genoux et ma vue se doubla, puis se quadrupla. Je m'allongeai sur le dos alors que je luttai pour garder conscience.

Je vis face à mon agresseur, et en grand combat avec lui, un jeune homme à la chevelure bicolore. Ce nouveau venu fini son affrontement en un rien de temps et courra à mes côtés.

J'entendais de loin quelqu'un crier mon nom mais je ne saurais reconnaître la voix.

Finalement, je ne pus résister plus longtemps et sombrai dans le noir, avec comme dernière image le visage inquiet de Shoto.

Fichu hallucination.

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La vive lumière perçait mes paupières, faible barrière quand il était question d'empêcher la luminosité de m'abimer les rétines.

Réveillée, je levai mon bras au dessus de mes yeux et grognai-je. Je papillonnais difficilement des paupières et grommelai-je :

— Papa, pas la lumière au réveil...

Ma vue s'habitua doucement à l'aboutissement extérieur et je pus enfin distinguer le visage penché au dessus du mien.

De grandes pupilles rondes me fixaient, la lueur inquiète s'y lisant parfaitement. Si ce détail ne me suffisait pas, la peau bronzée ainsi que les bouts de mèches brunes me confirmèrent que ce n'était en aucun cas mon père à mon chevet.

Le Jour où J'étais un ChatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant