~ A Shoto x female OC story ~
Ces yeux hétérochromes.
L'un gris comme les cendres suite à un feu de camp, l'autre bleu turquoise comme l'eau des plages paradisiaques.
Ses yeux à lui.
↪ Based on My Hero Academia by Kōhei Horikoshi.
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Mes ongles s'enfonçaient dans la chair tendre de mes paumes tandis que je me forçais à fixer le plafond du bus.
Nohara avait raison, cette subite obsession pour cet inconnu allait sans doute me coûter cher. Déjà, seulement l'ignorer comme j'aurais du le faire le matin-même m'était difficile. Mon corps tremblait légèrement sous l'emprise que j'exerçais pour le tenir immobile.
J'avais toujours agis en fonction de mes émotions, qui me dominait la plupart du temps, et ce qu'on pouvait appeler "l'instinct". Et même si peu le savent, la curiosité, au même titre que la colère ou la surprise, faisait partie des sentiments. On la ressentait du plus profond de son cœur et elle nous faisait faire des choses que l'ont aurait pas fait si nous étions dans un autre état.
Lorsque mon instinct reprit le dessus sur ma conscience, c'étais déjà trop tard. J'avais beau coller mon front sur la vitre, regarder partout, je ne me trouvais pas ses iris si particuliers. J'étais alors partagée entre la déception et le soulagement.
Je soupirai, et me remis assise correctement sur le siège. Dorénavant, je savais ce qui me coûtait de résister à mes pulsions émotionnelles, et je savais que je n'y arriverai pas souvent. Il ne fallait donc pas que je le revois. Ça ne devrait pas être compliqué. Nous étions dans une grande ville, après tout. Et je supposais que son stage ne durerait pas longtemps.
Et pour ne plus qu'il suscite ma curiosité, je devais d'abord l'oublier. Mais je n'arrivai pas à ne penser à rien. Et il restait constamment dans mon cerveau. Une seule option se présentait à moi, je devais penser encore et encore à lui, désespérer de ne rien savoir, et finalement m'en lasser.
Je laissai alors mon esprit dériver au rythme du décor crépusculaire qui défilait à travers la vitre du bus.
Plus vite que je pensais, le véhicule arriva à destination. Je sortis en adressant un simple remerciement au chauffeur. Je me dirigeai vers le regroupement de maison dans lequel se dressait la mienne.
La brise fraiche du soir me surpris et de la chair de poule apparut sur les bras dénudés. Je les frottai en accélérant le pas. Il me restait encore bien cent mètres à braver le furieux vent avant de me réfugier chez moi. Les yeux plissés pour éviter au maximum qu'ils se déshumidifient, j'avançais tant bien que mal.
Le souffle dans les oreilles, mon ouïe sifflait et était faussée, mais j'entendis tout de même une branche se craquer à proximité. Je me tournai alors vers l'origine du bruit et une silhouette reconnaissable s'y trouvait. Une silhouette bleue.
Le jeune homme semblait regarder dans ma direction. Il devait probablement se moquer de l'adolescente faible face aux éléments que je montrai de moi. Je préférai ignorer et continuai ma lente avancée.
— Attends !
Bien qu'il ait sans doute crié ce mot, il parvient faible à mes oreilles.
Je me retournai une nouvelle fois et aperçus qu'il avait bien réduit la distance nous séparant. Il avançait presque sans mal vers moi. Il arriva bien vite face à moi et me tendit sa veste.
