~ A Shoto x female OC story ~
Ces yeux hétérochromes.
L'un gris comme les cendres suite à un feu de camp, l'autre bleu turquoise comme l'eau des plages paradisiaques.
Ses yeux à lui.
↪ Based on My Hero Academia by Kōhei Horikoshi.
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Ma première recherche ne donna rien. Je réessaya en y inversant le prénom et le nom de famille. Toujours aucun résultat. Je passai alors sur un autre site, le second plus connu. Je retenta les noms possibles mais là encore, mes recherches s'avérèrent infructueuses.
Je me poussai en arrière, sur ma chaise. Il fallait que je réfléchisse. Au vu du caractère de Shoto, il ne devait probablement ne pas avoir de réseaux sociaux qui avaient les options de publications de photos et courtes vidéos ouvertes au public. Je devais donc me concentrer sur les applications s'utilisant uniquement pour les discussions à distance. Et pour cela, il n'y avait que les SMS simples.
Je poussai un ultime soupir. Je n'allais pas réussir à trouver un quelconque compte portant son nom. Et même si, par miracle, il en avait un, que lui dirai-je ? J'avais plein de chose à lui dire, à lui demander mais je connaissais d'avance la réponse. Rien. Je ne lui écrirai rien pour de multiples raisons. Nous ne nous connaissons pas. Il pourrait ne pas me répondre. Il me bloquerai à coup sur, me prenant pour une folle l'ayant stalké - ce qui n'était malheureusement pas si faux.
Je me changeai rapidement, enfilant mon pyjama, et m'étalai sur mon lit. Je fixai le plafond immaculé, aux allures grisâtres dans la pénombre. Contrairement aux autres humains, je n'avais pas besoin de temps pour que ma vue s'adapte à l'obscurité. Bien évidemment, il ne fallait pas qu'elle soit complète. Les yeux félins me permettait seulement de détecter la moindre luminosité - aussi faible soit-elle - pour la renvoyer et ainsi, voir comme si j'étais en plein jour. Ainsi, comme pour les chats, mes yeux semblaient briller dans le noir de ma chambre.
Je me remémorais la première fois où j'avais vu cet étrange phénomène. C'était une nuit de mes six ans, j'avais alors déclenché mon alter un an auparavant, et je n'arrivai pas à dormir. Je ne me souviens plus la raison, mais une émotion intense en était la cause. Cette émotion, je l'identifiait comme de l'excitation. Excitation pour quoi ? Aucune idée. Ce souvenir ne date pas d'hier, en tout cas !
Je marchais donc dans ma chambre, ne réussissant pas à sombrer dans le sommeil. L'ennuie me prenant, je sortis doucement de la pièce et me précipitais aussi rapidement que silencieusement dans la salle de bain. Je comptai allez me soulager aux toilettes quand je voulus mesurer si j'avais grandi. À cette époque-là, je mesurais ma taille avec la hauteur des lavabos. Depuis peu, je réussissai à me voir par dessus eux, sans avoir besoin de tabouret.
Je me levai alors sur la pointe des pieds, me faisant la plus grande possible. Et c'était là que je rencontrai mon regard, luisant dans le noir ambiant. Croyant avoir apperçus un monstre, je poussai un cri, qui réveilla mon père. Il avait en effet une ouïe plus sensible que ma mère.
Il se précipita à mes côtés, ne me posant pas la moindre question à propos de mon insomnie. Il s'inquiétait beaucoup pour moi durant mes jeunes âges. Un faible sourire se dessina sur mes lèvres en repensant à sa peur qui m'avait transpercée le cœur à ce moment-là.
J'avais d'abord enfouit mon visage contre son torse, effrayée, puis avait relevé mes yeux humides vers lui, la machoire tremblante. Il avait alors compris.
Il avait posé une main chaleureuse sur ma tête avant de me conseiller posément d'aller me recoucher. Oubliant mon besoin - et la raison de ma présence dans la salle de bain - je lui obéis. Je n'étais plus sortie du lit cette nuit-là. Cachée sous ma couette, je guettai le moindre bruit, apeurée que le "monstre" revienne.
Sans m'en rendre compte, ce souvenir m'apaisa et chassa toutes mes autres pensées. Ainsi, lorsqu'il fut finit, je m'assoupis avec ma réminiscence.
Durant mon sommeil, une image me pourchassa. Un regard. Un regard hétérochrome. Gris et bleu. Un regard qui me titillait même de jour. Mais il sembla différent. La forme des yeux était plus petite et plus ronde. L'intensité que transmettaient les pupilles était un message d'innocence. De temps à autre, cette représentation changeait. Passant de regard emplie de joie, à des yeux humides, en passant par des paupières abaissées ou une lueur interrogative dans les pupilles.
Soudain, la vision baissa sur la bouche du jeune garçon. Ses lèvres s'entrouvrirent et laissèrent s'échapper un mot. Mot que je ne compris pas mais qui me percuta comme lorsque l'on m'appelle.
Je me réveillai d'un coup. Quel étrange rêve... pensai-je. Le cerveau encore tourmenté par mon songe, que je ne saurai définir comme rêve ou cauchemard, je me levai et effectuai ma routine matinale telle une automate.
Devais-je raconter cette nuit à Nohara ? Je n'en avait aucune idée. Habituellement, je lui disais tout, elle me faisait office de confidende, et psychologue en plus de son rôle de meilleure amie. Mais ce rêve concernait une certaine personne qu'elle m'avait fortement conseillé d'arrêter de voir. Et elle ne me parlait rarement ainsi. Alors si elle était dans cet état-là dans cette situation, ce devait être important. Je ne souhaitais pas l'inquiéter plus, je choisis donc de passer sous silence ma nuit et le soir de la veille. Je me forcerai également à oublier Shoto au maximum. J'y étais bien arrivée dans le bus, la dernière fois.
Sac pendant sur une épaule, je sortis de chez moi. Le regard déterminé droit devant moi, je me résolue à ne plus aller à la rencontre de Shoto Todoroki, le mystérieux garçon qui aiguisait étrangement ma curiosité.
Durant tout le trajet jusqu'au lycée, en bus comme à pied, je me forçai à penser aux préoccupations normales de lycéenne en classe de terminal. Le baccalauréat à la fin de l'année, plus les admissions, suite à des concours ou non, pour des écoles universitaires. De mon côté, mes projets pour les études supérieures étaient de faire des études de biologie, étant les matières où je réussissais le mieux tout en faisant un CAP de pâtissier en même temps. Mon rêve avait toujours été de devenir pâtissière, mais ce métier ne payait pas beaucoup. Les études en biologie m'assureraient ainsi de trouver en travail plus enrichissant, si besoin.
Aussitôt que j'arrivai devant les grandes grilles du lycée, une voix cria mon nom. Cette voix, je connaissais un peu trop bien. Je continuai à avancer, rejoingnant la brune qui me faisait des grands gestes au portail.
— T'étais obligé de crier comme ça, bougrognai-je une fois à sa hauteur.
— Ah mais oui ! répondit-elle en prenant mon reproche comme une question. J'ai peur de te perdre encore une fois, moi.
Elle faisait allusion à la veille, où à cause de ma stupide curiosité, j'étais arrivé avec deux heures de retard et j'avais raté le cours de philosophie.
— T'es déjà assez petite comme ça que si je te perds avant d'arriver dans une foule, on est mal barré.
Un sourire espiègle ornait son visage. Je fis une moue boudeuse et ne répondis rien.
— Bah c'est pas ta faute, vas, fit-elle en posant sa main sur le haut de ma tête. T'as toujours été en retard, que ce soit pour grandir, déclencher ton alter ou même pour naître.
C'était vrai, dorénavant qu'elle me le rappelait, j'avais développer mon alter à la fin de mes cinq ans, contrairement aux autres enfants qui, eux, le découvre à l'âge de quatre ans.
Soudain, mon cerveau se mit en marche. Quand je déclenchai mon alter, Shoto devait avoir bientôt quatre ans... Et son visage dans mon rêve appartenait à un petit garçon de cet âge... Je ne me rappelai pas de ce jour avant cette nuit, mais une chose était sûre : mes parents ne m'accompagnaient pas.