Chapitre 8

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— Toi, dégage

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— Toi, dégage.

À peine avait-il eu le temps d'être à moins de deux mètres de nous que Nohara lui avait déjà savoir le fond de sa pensée.

— Si tu ne veux pas me voir, libre à toi de partir, répliqua-t-il. Ce n'est pas à toi que je veux parler, de toute façon.

Oh non ! Il avait eu le culot de lui répondre.

— Raison de plus, gros con, grogna mon amie. Je ne te laisserai pas lui faire du mal.

Je sentais déjà l'électricité palpable entre la brune et Shoto.

— Ce n'était pas mon intention, je t'assure. J'aimerai seulement discuter avec Okano. Tranquillement.

Tout en articulant le dernier mot, il appuya son regard sur la jeune fille encore furieuse de sa présence.

Cette dernière me regarda et je la suppliai du regard d'arrêter cette querelle. Bien que je lui avais dit oublier cet étrange garçon, cette proximité avait réveillé et attisé ma curiosité. Celle-ci rugissait dorénavant en moi et faisait également les yeux doux à ma meilleure amie, l'une des seules ayant réussit à dompter cette bête.

Seul le fond sonore citadin emplissait dorénavant nos oreilles. Au bout de longues minutes où aucun de nous trois ne bougeait, mon amie capitula. Je le compris par son premier soupir, ses iris toujours encrés dans les miens, puis son second, où elle ferma les paupières, confirma ma pensée.

— D'accord. (Elle se tourna ensuite vers Shoto et annonça d'un ton sans appel :) Mais je reste avec ma sœur quand tu lui parleras.

— Vous êtes sœurs ? réagit le Todoroki en haussant un sourcil.

Il nous détailla du regard, l'une puis l'autre. Je ne savais pas pourquoi Nohara avait inventé un tel mensonge mais face à la réaction du jeune homme, je me rendis alors compte des différences qui contredisait ce propos.

J'étais petite, blonde, iris jaunâtres, à la peau très claire et cela n'était que les différences physiques. De son côté, mon amie était tout mon contraire, grande, fine, sportive, ses cheveux et ses yeux de la même douce couleur chocolat.

Du côté comportemental aussi nous étions les opposés. Elle était la lycéenne forte de caractère, qui régissait au quart de tour quand quelque chose ne lui plaisait pas, qui n'accordait que très peu - voire pas du tout - d'importance au regard des autres. Tandis que moi, je me fondais dans la masse, me faisais oublier par ma timidité et ma discrétion. Sensible, on pouvait me définir à fleur de peau, fragile ou encore un peu "fleur bleue".

Le seul point que nous avions en commun était l'honnêteté. Je ne savais pas mentir, et elle, ne s'en donnait pas la peine.

Shoto finissait de nous détailler, une par une et mon amie ne lui avait toujours pas donner de réponse.

Le Jour où J'étais un ChatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant