Chapitre 1

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Dakar-Sénégal 📍

J'étais entrain de nourrir ma fille après avoir bien évidemment soigner mes blessures. Ça se voit qu'elle souffre. J'ai essayé de lui ai donné du sirop pour diminuer sa fièvre mais rien ne change et je ne peux pas l'emmener à l'hôpital car son père nous a enfermé à clé dans la maison après m'avoir frappé.

J'entends la porte de la maison s'ouvrir puis se refermer signe de son arrivée mais j'entends également des gloussements féminins on dirait un oiseau. Je dépose Mariam sur le canapé et pars voir ce qui se passe mais en sortant je tombe sur une image qui provoque le dégoût en moi. Souleymane est entrain d'embrasser une femme sous mes yeux. Elle est mince avec des fesses presque inexistantes, ses seins pareils. Franchement on dirait une plateforme la goe. Elle est de dos à moi, habillée d'une robe très moulante et très courte aussi avec sa perruque mal posée là. On fait à un près la même taille mais à la différence d'elle j'ai la forme typique de la femme noire et j'ai le teint métissé. Cette fille ressemble vraiment à un oiseau plus précisément à un perroquet même pour embrasser elle fait du bruit. Salope va.

Souleymane croit me faire mal en emmenant sa pimbêche ici d'ailleurs ce n'est pas la première et ça ne sera certainement pas la dernière fois. Il est tellement faible d'esprit qu'il croit que je vais tomber amoureuse de lui et le supplier pour qu'il m'aime à son tour mdrrr. Tout ce qu'il provoque en moi c'est du dégoût. Je ne le déteste même pas, il est aussi inexistant pour moi que les fesses de cette fille non mais vraiment.

Il remarque ma présence quand je me retourne pour m'en aller au salon mais vu que je n'ai pas réagi comme il le veut il m'attrape le bras et me force à me retourner vers lui.

Souleymane : Tu n'as pas vu que nous avons une invitée ? Vas la saluer puis sers nous dès rafraîchissements.me dit-il en me regardant avec haine.

Lui en fait il n'est pas culotté, non c'est vraiment plus que ça. Le monsieur il est pantalonné. Je ne lui réponds même pas. Je prends ma fille et mon sac à main et sors du salon. Je me poste juste devant eux. Sa pétasse qui depuis le début ne se retenait pas de sourire le perd rapidement à la vue du regard noir que je lui lance. Souleymane est tellement en colère que ça m'amuse c'est certainement dû au fait que je l'ai ignoré mais bon ça ne va pas durer je vais tout de suite lui répondre.

Moi: Si ta pute et toi vous avez soif, c'est votre problème, moi je m'en tape. C'est la santé de ma fille qui m'importe sur ce je vous dis cião, reste avec ta tablette ici. Lui dis je en faisant référence à cette fille.

Je n'attends même pas qu'il réagisse que je me dirige vers l'extérieur en courant. Je suis trop suicidaire moi, je risque de me faire défoncer encore une fois mais c'est pas mon dos, ma bouche m'appartient je dis ce que je veux. Je ne sais pas d'où me vient ce courage mais j'en ai marre d'être une victime. Je veux me libérer de ce mariage sinon je ne serais pas la seule à souffrir mais ma princesse aussi. Je dois tout faire pour sortir de cet enfer avant qu'elle grandisse, elle mérite une enfance normale.

Hôpital principal de Dakar 📍

On vient d'arriver à l'hôpital, nous patientons un peu avant qu'on puisse voir le pédiatre de Mariam. Je déteste les hôpitaux ça me rappelle des moments douloureux de ma vie que j'aimerais oublier et ne plus jamais revivre mais puisqu'il s'agit de mon bébé je me sacrifie pour y venir.

Je toque à la porte du bureau du docteur Dia. Une voix rauque mais rassurante m'intime d'entrer ce que je fis bien évidemment. Je fais face à un homme d'une trentaine d'années avec une carrure assez imposante, le teint noir ébène rejoignant la couleur de ses yeux et de ses cheveux. Il me fait un sourire rassurant avec ses dents bien blanches. Il était assis mais dès qu'il nous a vu Mariam et moi il s'est levé pour venir nous prendre dans ses bras. Je reste figée quelques minutes avant de revenir à moi même et de me détacher de lui. Il m'a beaucoup aidé lors de ma grossesse mais on a jamais été aussi proches. Mais bon vaut mieux ne pas faire attention.

Moi: Bonjour docteur Dia. J'espère que vous allez bien. Mariam ne va pas bien depuis hier nuit. Je suis venue pour voir si c'est grave ou pas. Lui di je de manière très professionnelle.

Il me regarde bizarrement et ses yeux brillent. Je ne sais vraiment pas ce qui se passe dans sa tête. Il commence à me détailler de haut en bas et s'attarde sur mes courbes beaucoup trop généreuses à mon goût. Je me racle la gorge pour l'intimer à regarder mes yeux.

Moi: Si vous cherchez mes yeux, en tant que bon médecin vous devez savoir qu'ils se trouvent dans la partie supérieure de mon corps plus précisément sur mon visage.

Il ne repondit pas. Il me fixe pendant quelques secondes avant de commencer à ausculter Mariam. Bizarre.

Quelques minutes plus tard

Le docteur vient de finir. Il lui a fait passé plusieurs tests avant de la diagnostiquer d'une grippe. Il me donne une ordonnance et me fait quelques recommandations.

J'allais sortir de son bureau avec ma fille dans mes bras quand il attrape subitement mon bras pour me retourner vers lui. Je me retrouve collée à lui et seule Mariam nous sépare. Il allait m'embrasser quand je me suis rapidement baissée pour l'éviter et finalement il a fait un bisou dans le vide. J'espère qu'il a bien profité et que c'était bien hard. Je me redresse et le fusille du regard.

Moi: Wa docteur Dia Li Lanla ni? Khamo ni que diabarou diambour la?
(Mais Docteur Dia c'est quoi ça? Tu ne sais pas que je suis la femme d'autrui ?) lui dis je encore sous le choc.

Docteur Dia: Je suis vraiment désolé mais tu es tellement belle que je n'ai pas pu me retenir. J'ai trop résisté à ton charme. Je sais que ton mari te maltraite et tu ne mérites pas ça. Laisse moi être l'homme parfait pour toi et le meilleur père pour ta fille et celui de nos enfants que nous aurons à avoir dans le futur. Je veux réparer ton cœur brisé. D'ailleurs je t'invite au restaurant aujourd'hui à dix neuf heures. Si tu viens je saurais que j'ai une chance avec toi mais si tu ne viens pas, j'accepterai ta décision. Je t'enverrai l'adresse par mails dès que tu franchiras cette porte.Me déclara t-il.

Après avoir entendu son discours, je ne réponds pas, je le regarde juste quelques secondes dans les yeux pour y détecter une pointe de mensonge
mais je n'y vois que de la sincérité. Je n'attends pas une seconde de plus et sors de son bureau et de l'hôpital en serrant beaucoup plus fort Mariam dans mes bras. Au même moment je reçois un message du docteur comportant une adresse et juste en bas de ce message il y a écrit « la balle est dans ton camp ».
Je ne sais même pas quoi faire. Devrais-je y aller ou non?

J'y réfléchirai pour l'instant, il faut que je me dépêche de rentrer. Il commence à se faire tard et je suis sûre que Souleymane va me faire payer mon comportement de tout à l'heure. J'ai tellement peur, pas pour moi mais pour ma fille. J'ai peur qu'avec sa sa colère il décide de lui faire du mal et ça je ne le supporterai pas.

Quelques minutes plus tard

On vient d'arriver à la maison. Je serre fortement ma fille dans mes bras et j'ose enfin sonner après avoir fait un exercice de respiration. La porte s'ouvre sur cet homme au teint marron, la tête bien coiffée de waves, des yeux marrons foncés et un corps musclé. Souleymane.
Il a la mâchoire contractée et les sourcils froncés jusqu'au Mali.

Lui: Où étiez vous ?

Désirée: ma vie, mon combat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant