Chapitre 2

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Lui: Où étiez vous ?








Point de vue Désirée

House📍

Je suis dans la merde. Ce fou va encore me frapper. J'ai peur de ce qu'il pourrait me faire mais je ne laisse rien paraître et feins l'indifférence alors que mon cœur bat à une vitesse anormale.

Moi: On était à l'hôpital, elle ne se sentait vraiment pas bien. Lui dis je en essayant de dissimuler mes tremblements

Il ne dit rien. Il me fixe juste un moment puis il laisse échapper un sourire en coin qui me fait frissonner de peur.

Lui: Humm ok. Dépêche toi de vous préparer je vous attends. Dit-il avant de me tourner le dos sans rien ajouter de plus ni faire.

Je reste devant la porte comme une demeurée. C'est beaucoup trop simple. Il se passe quelque chose dans sa tête et j'ai vraiment un mauvais pressentiment.

Je finis par rentrer dans la maison et le retrouve assis sur le canapé. Le regard fixé sur le grand écran plat du salon. C'est juste à ce moment que je remarque qu'il était déjà habillé d'un beau boubou en bazin blanc. Je ne me souviens pas avoir une fois vu cet ensemble dans ses vêtements, pourtant c'est moi qui me charge du linge et du rangement. De plus il a pris la peine de se coiffer en un beau dégradé et ses mocassins semblent être neufs.OK je ne comprends rien moi mais bon tant qu'il ne me frappe pas ça me va. Je monte dans ma chambre et prends un bain avec Mariam. Après cela je me dépêche de l'habiller d'une belle robe rose et de sandales dorées. Je coiffe ses cheveux en un chignon vu qu'elle en a assez grâce à moi bien sûr. Je la dépose ensuite sur le lit pour pouvoir enfin m'occuper de moi. Je ne sais pas où on va donc je décide de porter une longue robe simple noire au qui fait ressortir mes formes et une tunique imprimée fleurie. Je mets mes mules blanches et coiffe mes cheveux en une queue de cheval haute. Ils sont très longs mashallah. Je me maquille un peu et mets du parfum. Je prends ma sacoche et aussi un pull pour Mariam au cas où elle aurait froid. Nous descendons ensuite et je trouve Souleymane debout devant la porte à nous attendre. À l'attente du bruit de mes talons il se retourne et me fixe du regard. Ça aurait pu paraître mignon sauf que son regard est malsain et n'inspire que la crainte. J'atteins la dernière marche et me dirige vers lui. Il me sourit malicieusement puis sors suivi de Mariam et moi. On monte dans sa voiture, une audi Q8 noire. Il démarre et roule vers une direction que j'arrive facilement à reconnaître : à Pikine chez ses parents, Monsieur et Madame Ndiaye.







Pikine📍

Nous venons d'arriver chez mes beaux-parents. Il descend de la voiture et je lui demande de récupérer Mariam qui s'était assoupie derrière ce qu'il fit à mon grand étonnement. Je descends à mon tour et jette un coup d'œil à mon bébé, elle est tellement faible. Ça me brise le cœur de la voir ainsi. J'espère que ma belle famille ne lui fera pas encore de mal car ils la détestent tout autant que moi.

Au début j'avais une très bonne relation avec eux. Ils me soutenaient et m'aidaient beaucoup pendant ma grossesse surtout quand Souleymane me battait mais dès que Mariam est née, ils ont commencé à la renier et à me traiter de prostituée car selon eux ma fille est beaucoup trop claire et ses yeux bleus et couleurs amandes ne facilitent en rien la tâche. Depuis lors je subis tout et n'importe quoi dans cette famille. Ils me font vraiment la misère. La seule qui me soutient est ma belle sœur, la femme du grand frère de Souleymane, Lamine. Nous subissons à peu près les mêmes supplices mais elle, à la différence de moi, a le soutien de son mari. Ma fille et moi nous ne sommes pas acceptées dans cette famille car d'après eux Souleymane n'est pas son père et je l'aurais soit disamment trompé avec un blanc mais bon puisqu'ils tous aussi bêtes les uns que les autres, ils ne peuvent pas comprendre que puisque je suis métisse c'est normal que Mariam soit comme ça. De plus ils veulent que je me convertisse à l' Islam et moi je n'accepte pas cela. J'aime énormément ma religion et je respecte la leur. Ils n'ont qu'à en faire de même.

Désirée: ma vie, mon combat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant