Chapitre 6

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Point de vue Désirée

Une partie de moi voulais le suivre mais l'autre me dictait de faire le contraire et finalement je me retrouve dans sa voiture après avoir bien réfléchis car je sais que si j'étais resté avec Souleymane il m'aurait tué et il aurait cherché à faire du mal à ma fille.

Je ressens quelques picotements sur mon visage et sur mes côtes à cause des coups de l'autre enfoiré. Cette fois-ci il n'a pas loupé mon visage, il était déchaîné et si Anton n'avait pas réagi je serais probablement morte ou sur un lit d'hôpital en ce moment.


Nous venons de récupérer Mariam à la crèche. Elle était un peu méfiante quand elle a vu Anton mais dès qu'il l'a prise dans ses bras et qu'il lui a souris elle s'était détendue.
En fait, je la comprends car au premier abord Anton semble être quelqu'un de méchant sans doute parce que c'est un mafieux mais ceux qui le connaissent vraiment savent comment il peut être doux et attentionné.

J'étais encore en pleine observation de cette magnifique image de ma fille et de mon meilleur ami d'antan quand la sonnerie de mon téléphone se fait entendre. J'ai direct pensé à Souleymane mais à mon plus grand étonnement il s'agissait de ma cousine Fatima, la fille aînée de ma tante Oumou. Elle a deux ans de plus que moi et je la considère comme ma grande sœur car elle était la seule à me défendre face à la cruauté de sa famille.

Conversation téléphonique avec Fatima

Elle: Salut ma puce, comment vas tu ? Dit-elle avec une voix faible. Ce qui me fait comprendre qu'elle a pleuré.

Je n'ai pas pu m'empêcher d'afficher une mine inquiète au son de sa voix ce qui me vaut un regard interrogateur de la part de Anton qui, depuis le début de cet appel ne cesse de m'observer.

Je fais abstraction de cela et m'empresse de répondre à ma sœur.

Moi: Je vais bien.Pourquoi pleures tu ?
Que s'est-il passé ? La questionnais-je inquiète .

Elle: Papa nous a quitté il y'a une heure. Il est mort. Il a fait beaucoup d'erreurs dans sa vie mais c'était quand même mon père. M'annonce-t-elle et à la fin de sa voix sa voix s'est cassée et elle s'est mise à pleurer de plus belle.


Moi:  Je suis désolée pour toi ma chérie mais calme toi s'il te plaît. Je comprends ce  que tu ressens.Sois forte ma sœur.
Vous êtes à la maison ? Lui demandais je

Elle: Oui,nous y sommes. L'enterrement se fera demain s'il plaît à Dieu. Déclara t-elle dans un énième reniflement.

Moi: D'accord, je viendrai demain à l'aube.  Lui affirmais-je

Elle: Merci ma belle pour ton soutien. Me dit-elle

Moi: Ne t'inquiètes pas chérie c'est normal. Tu as fait la même chose pour moi quand mes parents sont décédés.  Au revoir et à bientôt.

Elle: À bientôt.

Fin de la conversation téléphonique

Mon cœur se serre légèrement car même si oncle Lamine ( le père de Fatima) m'a beaucoup fait subir, il m'a quand même accueilli chez lui et pour cela je lui suis redevable. De plus c'est le père de Fatima donc j'irai à son enterrement pour la soutenir même si cela implique que je devrai faire face à ma tante et à ses autres enfants.

Désirée: ma vie, mon combat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant