Il soupira. "Mmmh, encore ce mal de tête..." Se dit il en se frottant les tempes. Il poussa sa chaise pour s'écarter de son bureau et se leva en s'étirant.
Encore une hypothèse qui n'avait menée à rien. La poudre de cristal n'avait aucune corrélation ou aucun effet avec l'eau. Ni un peu de terre mouillée. Ni de la pierre mouillée. Ni un bout de pain mouillé. Cela ne produisait rien. Il rangea ses feuilles organisées dans une pochette en carton. Il la replaça verticalement dans un petit meuble rempli de dossiers et livres, plein à craquer.
Puis, il sortit de son bureau en éteignant la seule faible lumière blanche qui brillait - ou plutôt trouait les yeux - au plafond. La pièce était alors plongée dans un noir complet, les murs étant d'un gris marron bien moche et sombre.
Il marcha dans un couloir, entra dans une petite salle de bain pour se laver les mains au lavabo. Mais il alluma le robinet et de l'eau jaunâtre marronnasse en sortit. Il l'éteignit aussitôt en grimaçant. "Le système de nettoyage d'eau doit encore défaillir, faut que j'aille voir avant la collation..." se plaigna-t-il dans sa tête, rajoutant une nouvelle tâche à faire avant la fin de la journée.
Il referma la salle de bain avec la porte qui l'accompagna d'un grincement agréable. Et de retour dans le couloir si étroit, il ralluma la lumière qui s'éteignait toujours au bout de 60 secondes.
Il se trouva devant une autre porte et sortit un trousseau de 5 clefs de la poche de sa blouse blanche. "Tiens, j'ai une impression de déjà-vu", se dit il en mettant cela sur la répétition des mêmes actions, tous les jours tout le temps. Il déverrouilla la porte... Qui était déjà déverrouillé. Son geste s'arrêta. Il avait oublié de la fermer à clef. Il ouvrit la poignet activement. Et la salle était vide. Le lit et le bureau étaient les seuls à trôner dans la pièce. Il sentit son coeur s'accélérer et sa gorge se nouer.
Il cria dans leur cabine. Rien. Dans le couloir principal, dans la salle commune. Ses gestes vifs et sa course alertèrent tout le monde qui se mirent à la chercher aussi. Puis, quelqu'un lui dit qu'il l'avait vu se diriger dans le point Nord. "Oh non."
Il se précipita par le couloir Nord. Il arriva à ce qu'ils nommaient l'Entrée.
Sonant était là, visiblement inquiet, tournant en rond, les bras croisés sur son ventre, et lorsque qu'il l'aperçu, il se jeta dessus.
- OÙ EST-ELLE ?! NE ME DIS PAS QUE TU L'AS LAISSÉ SORTIR ?!
Sonant eut une mine encore plus terrifiée qu'il y a 3 secondes. Il bégaya en essayant de se justifier :
- Mais mai- elle a insisté ! Beaucoup ! Elle m'a attrapé par le col et je sais pas- je- j'ai eu peur et- Bah tu voulais que je fasse quoi ? Elle avait l'air sauvage j'en sais rien, j'ai ouvert qu'un peu- et et elle est sortie comme un animal, je pouvais pas y aller avec elle tu connais les règles-
- Il fait comment dehors.
Lâcha-t-il d'une voix grave.
Le hérisson revérifia son pannel comme s'il ne l'avait pas déjà fait toutes les millisecondes et répondit vite :
- Juste soleil, encore...
Il le poussa et commença à entrer un code à 8 chiffres sur un digi-boitier. Sonant lui attrapa violemment le bras.
- Non- ! Tu peux pas-
Mais il le regarda d'un regard si noir que le hérisson ne finit pas sa phrase. Il reprit son bras d'un coup sec, finit le code, et s'approcha de la porte métallique qui trônait au milieu du mur. Il tourna le gros anneau en métal pour la déverrouiller. Et alors il l'ouvrit et posa un pied sur de la terre.
Il ne perdit pas une micro seconde. La lumière du soleil l'éblouit si fort qu'il voyait flou. La situation était tellement urgente qu'il ne pouvait pas souligner à quel point la chaleur du soleil était agréable sur sa fourrure, le bleu du ciel aussi rare que commun, l'oxygène à foison, les odeurs de bois et de mer.
Il criait. Rattaché à l'espoir. Si le temps était "encore" ensoleillé d'après Sonant, ça pouvait changer dans quelques secondes. Et si elle était partie trop loin de la porte, les quelques secondes ne suffiraient pas à leur survie.
Il criait à s'en casser la voix, paniqué, haletant, le coeur palpitant, en regardant et courant partout.
Et il la vit. Assise au sol. Elle tourna la tête vers lui. Ses pics roses resplendissaient sous les rayons et lui avaient permis de la remarquer rapidement.
- Regarde, j'ai cueilli des fleurs je vais faire une couronne avec-
Commença-t-elle d'une voix enjouée en ne tenant que des brins d'herbe dans ses mains. Il lui aggripa le bras au niveau du biceps violemment ce qui la fit se relever d'un coup. Il la tira vers la porte, qui pouvait encore se voir d'ici. 30 mètres. Ils pouvaient le faire en courant, ça ne prendrait que quelques secondes.
Elle tira sur son bras dans la direction inverse, forçant sur ses pattes nues dans la terre pour résister.
- NON, NON, ON RESTE LÀ JE VEUX PAS RENTRER !
Cria-t-elle.
- Ameline, tu la fermes et on rentre !
Gronda-t-il. Son coeur n'arrêtait pas de battre à tout allure, il pourrait s'évanouir si l'adrénaline ne le retenait pas.
Elle continuait à hurler et à résister, il la tirait avec autant de force qu'il pouvait, lui criant d'arrêter et de se dépêcher.
Un grondement.
Il entendit un grondement dans le ciel. Ses poils s'hérisserent. Ils allaient mourir là. Peut-être que c'était juste de la pluie et qu'ils n'allaient pas mourir. Et si c'était autre chose ? Son cerveau fonctionnait à mille à l'heure sous la panique.
Le ciel s'obscurcit d'une vitesse ahurissante. La hérissonne continuait de résister. Il essaya d'utiliser un bon argument :
- AMELINE REGARDE LE CIEL, LE TEMPS CHANGE, ON VA MOURIR ICI SI TU RENTRES PAS !
Elle grognait des choses incompréhensibles et continuait de forcer, mais fatiguée, s'en sortait moins bien. Il la tira plus facilement. Encore 14 mètres. Ce n'était rien. Il eut un pic d'espoir. Mais le vent se leva et instantanément, il fut si fort qu'il n'entendait plus les cris de la hérissonne. Il serra la main sur son bras et ferma les yeux, se prenant du sable et de la terre.
Le vent n'était pas encore assez fort pour les pousser. Il tenit en forçant sur les genoux. Le vent soufflait presque dans le sens de la porte, un peu en décalé, mais le chemin était faisable. Ameline ne forçait plus. Il le sentit et en profita en se précipitant vers la porte, serrant maintenant son poignet. Il la sentit le suivre. Il courait les yeux pratiquement fermés.
Le vent changea de direction juste lorsqu'ils se trouvèrent devant la porte. Il fit atrocement froid d'un coup. De petits pics de glace leur foncèrent dessus, portés par le vent. Il agissa en une demi seconde, se plaça dos au vent en prenant Ameline contre lui, en se prenant les pics qui traversèrent ses vêtements dans le dos et dans ses deux queues, et lacèrerent ses bras et jambes.
À l'aveugle, il poussa la lourde porte avec tout son corps et il les fit tomber à l'intérieur dans un gros boum. Les pics plantés dans son corps se brisant ou s'enfonçant plus fort dans sa chair. Il cria-
-Et ouvrit les yeux, haletant, sur une étagère remplie de rouleaux de tissus. Rose, rose clair motif fraises, un panier d'élastiques, un pot de boutons. Il lâcha le drap qu'il était en train d'agriper comme s'il allait l'arracher du lit. Il déglutit. Son regard fut attiré par du mouvement à sa gauche. Amy avait un regard terrifié posé sur lui. Se tenant à l'entrée de la porte, visiblement inquiète, elle se tourna en se décalant, et Twice posa les yeux sur Hazel et un renard doré.
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[RÉÉCRITURE DES 1ERS CHAP EN COURS] Hazel à Sonic Ville
Fanfiction[Réécriture finie pour l'instant : du premier chapitre au chapitre Something About Amy] Hazel, ma OC renarde, existe dans le monde de Sonic et vient emménager chez Amy, son ex et maintenant amie. Elle va y rencontrer Tails, et chacun va vivre un peu...