Obsession

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Isaac




3 décembre, 20h23
Home,
Londres,
🫧






🎧





Tic-tac, tic- tac.






Tic-tac, tic-tac.





Bon sang.

Foutue horloge.

Je regarde une énième fois l'heure sur celle-ci.

J'ai l'impression d'être enfermé chez moi depuis une éternité.

Une éternité sans l'avoir vue.

Bordel, que c'est long d'attendre.

J'ai l'impression de remettre toute ma vie en question depuis que je l'ai rencontré, et je déteste ça.

Je déteste vraiment ça.

Qu'est-ce qu'il m'arrive ?

Je gémis quand un début de crampe m'oblige à me relever, et putain...

Ça fait combien de temps que je suis dans cette position ?

Je me lève avec difficulté et mon regard se pose instinctivement sur mon ordinateur posé sur ma commode.

Ça fait combien de temps que t'es posé ici toi hein ?

Mon regard jongle rapidement sur mon appartement, et je me remercie d'être un homme propre et soigné.

J'ai toujours détesté le bordel. Plus jeune quand je voyais des objets traîner partout, ou ne pas être rangés à leur place, ça me donnait des sueurs froides.

Tout doit toujours être impeccable.

Quand mes yeux tombent finalement sur ce diffuseur posé en face de ma télé, un haut le coeur me prend, et je m'approche rapidement pour le jeter à la poubelle.

Je n'étais jamais resté aussi longtemps de ma vie dans une pièce, et l'odeur qui s'en dégage commence à me donner une horrible migraine.

Je décide d'aérer un peu, et me dirige vers le balcon. La brise fraîche fouette mon visage, et j'inspire un bon coup.

Je fouille dans ma poche à la recherche d'une cigarette.

Par chance il m'en reste une que j'allume et que je place entre mes lèvres. La nicotine se répand dans tout mon corps et après la troisième bouffées, je l'écrase avec le pointe de ma chaussure.

Faut vraiment que j'arrête de fumer cette merde.

Je soupire et observe cette ville qui se dresse devant moi. J'aperçois au loin les passants se ruant vers leur voitures, sûrement pressés de rejoindre leur famille, tandis que d'autres prennent leur temps, sûrement pour les fuir.

La famille hein...

Un frisson me parcourt l'échine, et c'est mon signe pour me dire de rentrer.

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