Cursed Legacy: Daughter of the Abyss - la Fleur De Lotus

Chapitre 4 : La cité de Crow (partie 1)

          Le jour se levait. Ils partirent tôt le matin, avant même que la rosée ne commence à humidifier l'air, afin d'essayer d'atteindre la ville avant la nuit car, d'après les calculs d'Asaf, cela serait possible à condition d'accélérer un peu le pas. De nombreux paysages défilaient devant leurs yeux au fil des heures. Des montagnes semblant toucher le ciel tellement elles étaient grandes, un lac et des rivières aux reflets argentés sous les rayons de soleil, des prairies verdoyantes et bien d'autres. Ce fut laborieux, mais, de l'autre côté d'un ruisseau rocailleux, se trouvait une immense grille rouillée coiffée de barbelés serrés, s'étendant sur des kilomètres et des kilomètres. En plein milieu, se trouvait un très grand panneau jaune. Il y était écrit :
"Accès refusé. Interdit au public."

Leur arrivée était encore à une bonne distance. Ils ne pouvaient pas se permettre d'essayer de la contourner. Il fallait la franchir maintenant. Aaron rigola à gorge déployée. Il avança sûr de lui et attrapa la grille avec ses deux mains.
"Vous allez voir, je vais lui faire sa fête à votre grille de pacotille. À nous deux la toile d'araignée du dimanche ! "
Il les écarta de toutes ses forces pour briser les mailles du grillage. Cette grille était plutôt résistante, mais pas assez pour le pouvoir de super force de son adversaire. CLINK ! Elle se brisa en mille morceaux. Il avait ouvert un trou béant dans le grillage, et en plus, était fier de lui.
"Alors, vous avez vu ça ? Rien ne me résiste !"
Sa copine et le prince l'applaudirent pour le féliciter. Puis, ils enfreignirent tous l'interdiction du panneau et passèrent chacun leur tour de l'autre côté. À leur grande surprise, ils ne se trouvaient plus du tout, mais alors plus du tout au même endroit qu'avant. Ils regardaient dans toutes les directions possibles pour trouver des réponses à toutes ces questions qui les submergeaient. On pouvait voir leurs yeux écarquillés, la bouche bée, les mains moites et tremblantes. Alors qu'ils venaient de traverser un ruisseau d'un bord à l'autre, ils étaient maintenant dans un immense désert aride ! Voyons, c'est impossible. Derrière eux, on pouvait voir le ruisseau à travers la faille, mais tout ce qui était derrière la grille en arrivant avait changé.

          Une étendue de sable brulant s'étalait à perte de vue. Il semblait infini et même infranchissable. Aucun des pouvoirs des jeunes gens ne pouvait les aider dans cette partie du voyage. Ils étaient livrés à eux-mêmes. Ce combat allait être, pour sûr, plus compliqué que la forêt de brume. Le danger de déshydratation était élevé. Asaf, Galen et Sú souffraient grandement de la chaleur. Zuko, insouciant, enleva son t-shirt qui était sous sa veste :
" Ha ! On est bien mieux comme ça !"

Aaron fut totalement impressionné par le physique du jeune prince. Son égo lui dicta de faire de même sans attendre une seconde et pausa en contractant sa musculature. Il n'était fait que de muscle. Ce n'est pas possible autrement.

Il essaya de créer une compétition puérile avec son rival qui remarqua : "Tu n'as que ça à faire Aaron ? Allez, on y va. J'ai entendu dire que le désert était encore plus dangereux la nuit. On sera dans de beaux draps si on n'arrive pas à temps dans la ville abandonnée."
soupira le prince Zuko agacé.

          Les dunes dorées brulaient les pieds, le vent sec fouettait le visage et emportait du sable dans les yeux. Ce désermt était pire qu'une fournaise. Rien de vivant ne pouvait s'installer dans un tel environnement. Par moments, des maux de têtes ou des hallucinations se faisaient ressentir. Certains voyaient de l'eau, d'autres des arbres, ou encore des immeubles et des gens. "Infernal" serait le mot parfait pour résumer leur situation. L'œuf était protégé par l'ombre de sa nouvelle mère de substitution qui s'inquiétait beaucoup pour lui.
"Fais attention il pourrait cuire au soleil !"
Cria Aaron en train de trainer le pas, les bras ballants, la langue pendante et les yeux à mi-clos. La petite commença à larmoyer en essayant de ne pas se faire entendre.