Cursed Legacy: Daughter of the Abyss - la Fleur De Lotus

Chapitre 19: L'école du bétail (Partie 2)

Le prince s'élança comme une fusée à travers la pièce et croisa le fer avec le démon. Les tentatives pour transpercer sa défense ne menaient à rien. C'était comme s'ils lisaient dans les pensées de l'autres. Quand l'un chargeait, l'autre le balayait d'un coup de sabre sans difficulté. Quand l'un réussissait enfin à lacérer la peau de l'autre, celui-ci lui rendait immédiatement. Bien que Sillas n'avait qu'une arme alors que le prince en avait deux, le combat ne voulait pas se déséquilibrer. Les deux hommes se battaient au coude à coude. Leur agressivité démoniaque les liait plus solidement que les liens du sang ou des armes. La tension montait. L'atmosphère électrique ne venait pas que des éclairs qui fracassaient le sol autour d'eux. « Tu n'es pas si mauvais je le reconnais. Mais ça ne suffira pas ! Yah ! »

Sillas fondit sur le prince en évitant les éclairs sur son chemin et planta son sabre en plein dans son épaule. Zuko poussa un rugissement bestial ! Mais, il serra les dents et tendit ses bras derrière le démon, retourna ses sabres et les planta dans le dos de celui qui avait manqué de peu de le tuer. Ensuite, il lâcha une grosse décharge digne des éclairs de Zeus avant que son adversaire ne puisse sombrer de ses blessures. C'était sans compter sur la vivacité de celui-ci, qui, dans un souffle de vie, s'extirpa de l'emprise des sabres et évita les deux milliards de volt in extrémis. Son sang presque noir coulait en grande quantité. La douleur et la fatigue lui coupait la respiration, l'obligeant à rester au sol un instant. Zuko s'avança en compressant sa plaie sur l'épaule pour ralentir de saignement. Il fit basculer le démon sur le côté et le maintint au sol en lui décrochant des coups de pied féroces à plusieurs reprises. Il le piétinait, et essuyait ses chaussures sur sa joue, puis, se pencha en douceur pour lui murmurer ces mots : « Ça suffit amplement à mon avis. J'en profite pour te remercier du compliment. Maintenant, faut-il que je te tue toi aussi ? »

L'homme au sol n'avait plus la force de se défaire de son emprise. Il recevait les gouttes de sang du prince sur le front, qui ruisselaient jusque dans ses oreilles. L'odeur de fer qui régnait dans la pièce se fondait à l'odeur du sang pur de l'héritier du Solaris de la légende de la création des trois royaumes. Ce sang purifié par la lumière solaire, sœur de la lumière divine. L'une presque aussi puissante que l'autre. Le prince poursuivit : « Je vais te laisser une chance, parce que les enfants se sont attachés à toi. Ironique non ? Toi qui ne les élevais que pour les réduire en poudre une fois assez grands. Tu en as de la chance. La prochaine fois que j'aperçois ta tête, de près ou de loin, je te l'arrache. Est-ce clair ? »

Il le lâcha, sorti ensuite de la pièce pour rejoindre ses amis afin de se faire soigner par la guérisseuse. Marcher lui demandait tant d'efforts... Après tout, il perdait bien trop de sang pour un humain. Chaque pas devenait un véritable calvaire. Sa vue se troublait. Plus il avançait, plus le monde autour de lui tournait vite. Ses appuis devenaient de plus en plus fragiles. Il croisait des cadavres de temps en temps, tous des démons inférieurs. Il s'affala contre le mur pour rester debout et avancer mais au moment du contact, une douleur aigüe lui traversa l'ensemble du dos. Cette souffrance ne le lâcha plus à partir de ce moment-là. A chaque mouvement, cette sensation se ravivait de plus belle, toujours plus intense. Heureusement, Zuko avait l'habitude de serrer les dents.

Il se répétait sans cesse des paroles rassurantes pour trouver le courage d'avancer : « Aller ! Il faut continuer. Si je reste ici trop longtemps, je vais vraiment finir par me vider de mon sang. Un pied après... AÏE ! Ah la vache ! *expire* un pied ... après ... l'autre. Il est hors de question que je meurs ici. Impossible ! »

_ « Tu es si faible. Minable. » dit Leila en apparaissant à côté de lui.

_ « La ferme ! Qu'est-ce que tu fais ici ? Je n'ai pas besoin de toi alors va-t'en ! »