Cursed Legacy: Daughter of the Abyss - la Fleur De Lotus

Chapitre 18 : L'école du bétail (Partie 1)

          Du point de vue du prince et de ses deux autres amis, les évènements furent bien plus troublants.

          Le trio continuait de rechercher les démons ainsi que les ancolies albinos. « Eh ! Regardez là-bas ! Ce ne serait pas une porte sur le flan de ce tronc ? Ahah qui c'est le plus fort ! Ahah ! » interpela Aaron.

          Les deux approchèrent. En effet, un passage carré se trouvait à bien trois mètres du sol. Gallen croisa les bras en demandant : « A quoi sert-elle ? Quitter ce monde cruel ? Les démons sont vraiment stupides ! Tout le monde sait qu'on ne meurt pas d'une chute de cette taille. Ils seraient blessés tout au plus. »

_ « Pfft ! Je ne pense pas que ce soit pour cette raison que les démons l'ont mise ici. Ils sont bien plus résistants que ce qu'on croit tu sais ! »

_ « Oui, oui, je sais... C'est vrai que tu es un professionnel en matière de démon depuis cet incident. »

_ « Qu'est-ce qu'il y a enfin ! »

_ « Qu'est-ce qu'il y a ? Eh bien, rien qui puisse vous intéresser votre altesse. Allons-y maintenant. Si son altesse daigne accéder à cette requête ! »

_ « Aaron, je t'en prie, dis-moi ce qu'il se passe. »

_ « Elle doit sûrement ne pas apprécier que tu accordes tant de valeur à une démone sanguinaire. Sachant qu'en plus de ça, elle n'a pas l'air de la porter dans son cœur... Tu la connais. »

Zuko souffla tout l'air de ses poumons et roula des yeux : « Je reconnais que son pouvoir est puissant par ce que j'en fais les frais. Ni plus, ni moins. Au moment où elle quitte mon corps je la fais griller jusqu'à la moelle et lui brise tous ses os à cette vipère ! Elle est imbuvable ! Vous imaginez que tout ce que je vois elle le voit aussi ? »

_ « Heu ... Oui ? »

_ « Non ! Quand je dois me laver ou aller faire ce que j'ai à faire je me sens observé... Elle peut prendre le contrôle de mon corps et même de ma capacité à parler ! Je ne suis plus maître de moi-même ! »

_ « Alors c'est une raison de la mettre sur un pied d'esta... » coupa la rouquine dans un élan d'impulsivité mal dosé.

_ « Oh là ! Allez, venez. On n'a pas que ça à faire. Gallen, grimpe ! Hop ! » stoppa Aaron en attrapant sa compagne comme on attrape un bébé.

          Il la monta au-dessus de sa tête pour qu'elle ouvre la porte, ce qu'elle fit, puis l'aida à rentrer dans le tronc. Il y avait un enfant juste assis là. Un petit garçon complètement albinos qui avait l'air d'avoir environ le même âge que Sú. Entre la surprise et la stupeur, le petit se figea sur place. « Ce ne sont pas des démons, mais ce ne sont pas non-plus des ancolies albinos ! Que peuvent-ils bien être ? Faut-il prévenir les professeurs ou pas ? »

Trop de question se bousculaient dans sa petite tête d'enfant. La jeune femme s'accroupit devant lui et lui demanda d'une voix douce : « Coucou toi ! Dis-moi, tu es un ancolie ? Nous ne te voulons aucun mal promis ! Nous désirons juste que tu nous conduises vers les gens qui s'occupent de toi et tes camarades. »

          Il ne répondit pas. Zuko monta à son tour, et s'adressa à lui avec un sourire radieux : « Silas m'a promis une revanche sur un de nos combat ! En échange de ma victoire, vous pourrez tous partir explorer le monde ! Il est si vaste, si beau ! Et... Et ... Cette sensation de liberté au milieu des grands espaces... Oh oh ! Il faut à tout prix que vous ressentiez ça avant que cette possibilité ne s'envole dans le vent de cette nouvelle ère pour de bon ! Comment avez-vous survécu jusqu'ici sans voir les visages du ciel ? Son bleu si vif, ses nuages aux formes si divers ! D'ailleurs, savais-tu qu'on peut imaginer des formes dans les nuages ? , il y a l'immensité de la nuit, avec ses étoiles éblouissantes qui flottent dans le ciel comme sur une toile d'araignée, sans oublier mon visage préféré : le ciel tempêtueux. Le voile de nuages noirs et épais qui gronde et s'illumine de partout, la pluie tantôt chaude, tantôt froide qui ruissèle sur ton visage jusqu'au col de ton habit, le vent qui tord les arbres jusqu'à les coucher comme une mère couche son enfant, toutes ses choses font de la tempête une force autant destructrice qu'agréable. »