Chapitre 6: La célébration des tentations

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Zuko franchit la porte de fer et entama ses recherches. Il traversa tous les couloirs lugubres, les étages délabrés, retourna toutes les pièces du sol au plafond, mais rien. Il s'assit un instant sur des marches d'escalier afin de réfléchir : "Où diable pourrait-elle bien se cacher ? Il faut que je la retrouve. Il en va de mon devoir. C'est ma faute si elle doit se coltiner notre protection. Il faut que je fasse un geste pour ... pour essayer d'établir un bon contact avec elle. Même si elle est un démon, elle peut peut-être avoir un bon fond. Non ? Orh je ne sais pas ! C'est trop compliqué !" il se laissa tomber pour s'allonger. "Comment vais-je faire ... ? Bon, l'heure des questions n'est pas arrivée. Il faut avant tout la trouver, chose déjà assez compliquée comme ça. Le reste, je verrai plus tard. Hop ! C'est reparti."

Les rues silencieuses devenaient sombres. Le soleil commençait à se coucher dans les sables d'or, au loin. Le prince alternait entre couse et marche dans les couloirs et les escaliers des immeubles. Il n'en restait plus qu'un à fouiller. C'était le plus à l'ouest, le plus vilain. Jamais une fille se tenant aux côtés du chef des lieux ne logerait dans un tel endroit. Il tenta sa chance quand même. Après tout, il n'avait pas grand-chose d'autre à inspecter.

Le bâtiment était entouré d'une grille cabossée qui tenait à peine debout. Un coup de vent un peu trop forêt s'en était fini d'elle. Il la passa en grimpant sur un tonneau qui trainait là, puis en sautant par-dessus. Les sols étaient crevés, les plafonds éventrés, les murs enfoncés, si les autres immeubles étaient invivables, celui-ci est une véritable torture. Se déplacer devint une épreuve du combattant pour le prince. Aucune planche n'est sûre, elle pourrait se briser sous le poids de l'homme. Aucune marche n'est sûre, elle pourrait être piégée par la mort. Vers le sommet, il trouva un rideau rapiécé qui volait au rythme de la fine brise du crépuscule. Il était accroché par le haut, au milieu d'un encadrement de porte.

Zuko jeta un œil par un de trou, il vit ce qui ressemblait plus ou moins à une chambre habitée. Il était sûr que par rapport aux autres pièces, celle-ci semblait très organisée. Il entra un pied après l'autre à pas de velours. Il y avait un attrape-rêve accroché au lustre. Il était décoré de plumes, de fil brun et petites décorations. Les murs étaient colorés par le lierre et les dessins faits au doigt avec des poudres de couleur. Les pots étaient sur un chiffon sur une table en bois. Il y avait du rouge, du jaune, du vert, et du noir. Elles étaient fabriquées à base d'extraits de roches ou de plantes. Un petit lit timide se cachait dans une niche dans le mur derrière lui. Un drap blanc bien tiré, bien ajusté sur le fin matelas témoignait qu'il y avait bien quelqu'un.

À droite, une fenêtre laissant passer les rayons rouges du soleil du désert. Ce rouge ressemblait beaucoup que le soleil avait pris le soir où le garçon avait été envoyé par son père, le roi à la recherche de l'éclipse, la chose qui va sauver ou détruire le monde. Il s'avança pour admirer le spectacle. Sur la façade, il remarqua une échelle dépliée. Étrange. Les échelles de sortie de secours sont rarement utilisées si ce n'est pour des cas de force majeur. Interloqué, il ouvrit la fenêtre doucement. Il passa ensuite par cette fenêtre pour atterrir sur les barreaux. L'échelle trembla à cause de son poids. Il attendit que des appuis soient stables, puis entama son ascension. Le vent sec venant du désert cuisait le visage, le soleil à ras de l'horizon aveuglait, il rata plusieurs fois la marche, manquant à chaque fois de tomber dans le vide. Plus il montait, plus il entendait du bruit. Ça ressemblait à des cris couplés à des coups de sabres qui fendaient l'air. Il ralenti pour essayer de tâter le terrain. Peut-être était-ce dangereux. Il vaut mieux rester sur ses gardes. Il laissa sa tête dépasser légèrement du sol du petit balcon, mais il ne vit personne.

Il y avait un hamac en corde d'installé dans un coin à côté d'une plante haute. Des tapis, des plantes, des sièges de toutes les sortes possibles et imaginables recouvraient le petit appartement qui était ouvert sur le balcon. La porte avait été retirée. Un poêle de bronze siégeait au centre de l'espace. Zuko secoua la tête en clignant des yeux. "Quoi ? Aurais-je rêvé ?"
Il descendit de l'échelle et se posa sur la barrière qui séparait le vide du balcon pour mieux voir. "Ha ! Aïe ça fait mal bon sang !" Cria le prince en tombant subitement au sol.

Cursed Legacy: Daughter of the Abyss - la Fleur De LotusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant