𝐂𝐚𝐩𝐢́𝐭𝐮𝐥𝐨 𝟐 : 𝐂𝐡𝐚𝐮𝐜𝐡𝐞𝐦𝐚𝐫 𝐈𝐧𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐝𝐮

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Avertissement : Ce chapitre comporte des mots difficiles à entendre, des armes, alors faites attention à votre lecture, c'est un sujet sensible !

Si vous pouvez me donner des retours sur mes chapitres pour voir si mon histoire plaît, cela me ferait extrêmement plaisir. Sur ce, bonne lecture à vous ^^

Luisa 15 ans

Culiacan, Sinaloa, Mexique

Quelques jours plus tard.

Kyle et Abuelita m'ont quittée il y a quelques jours, l'un pour le travail et l'autre pour un enterrement. La seule chose qui me faisait oublier mes souvenirs ces derniers jours était les filles, Nessa et Gab, les rayons de soleil qui illuminaient mes journées, mais également ma vie. Cependant, une boule au ventre et une angoisse constante accroissent mon niveau de méfiance, car oui, El diablo ha vuelto a México...

Seulement trois jours de répit avant que mes parents me rejoignent. Ils ont été mis au courant qu'Abuela n'était pas chez elle. Enfin, plutôt "elle", ma génitrice, ma "maman", ne m'a plus laissé une seconde de répit, mais c'est de ma faute, je n'étais pas possible ni obéissante d'après ma maman.

Ce soir, maman m'a demandé d'aller chercher à manger dehors à 22h00. Je craignais de sortir seule le soir sans personne, mais je n'avais pas le choix. Sinon, je risquais de subir la violence qu'ils m'avaient déjà promise, "une bière éclatée sur mon crâne", comme m'avait menacée ma mère. J'aimerais que ce ne soit que des menaces, mais soit c'est mon travail de faire ça, elle m'a mise au monde pour que je subvienne à ces besoins...

Sur le chemin du retour, un jeune homme d'au moins 18-19 ans, je suppose, me percute et fait tomber mon sac de courses. Il me dévisage totalement, et bien que bouillonnante intérieurement, je choisis d'adopter un ton courtois malgré tout.

- Le respect, tu connais ?

- Cállate la boca, je n'ai aucun respect à t'accorder, idiote.

Il continue sa route sans se retourner. Choquée, je reste immobile, craignant que le moindre geste puisse déclencher sa colère et me mettre en danger. Je jure tout bas pour qu'il ne me tue pas sur place, car si un regard pouvait tuer, alors je serais morte sur place.

Quand je rentre, je suis accueillie par des insultes et des coups. Je suis rentrée en retard et ça n'a pas plu à ma mère :

- Je te déteste, sale puta ! Tu n'aurais jamais dû venir au monde. J'espère que tu mourras le plus vite possible, sinon je le ferai de mes propres mains.Elle me frappe et arrache mes cheveux. Dans la douleur, je supplie.

- Maman, s'il te plaît, arrête, je n'en peux plus.

- JE NE VEUX PAS T'ENTENDRE PLEURER. TU MÉRITES DE CREVER. SOIS HEUREUSE QUE JE T'ACCORDE LA VIE, sale puta.

- Ma-Maman !

- Non, Luisa Rodriguez JE NE SUIS PAS TA MADRE, JE NE SUIS PERSONNE, en fait non tu n'es personne et tu gâches la vie de tout le monde, je t'ai tellement haïe et je te hais de plus en plus chaque jour. Ce sourire en toute situation et tes bouclettes qui dessinent ton visage, je les connais par cœur, et je brûle d'envie d'effacer ton pauvre sourire à jamais comme tu l'as fait avec moi.

Ses mots me blessent, et je sens les larmes dévaler sur mes joues. Elle quitte la pièce, et me revoilà à nouveau seule, seule au monde avec personne d'autre que ma foutue compagnie.

Et si je... Non, Luisa, ne pense pas.

Malheureusement, les ruminations gâchent mon sommeil et mes foutues crises d'angoisse également.

Obscuridad lunarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant