Obscuridad lunar

𝐂𝐚𝐩𝐢́𝐭𝐮𝐥𝐨 𝟕 : 𝐒𝐢𝐱 𝐚𝐧𝐬...

1 ans ...

2 ans ...

3 ans ...

4 ans ...

5 ans ...

6 ans ...

Six ans se sont écoulés depuis ma dernière visite au Mexique, dans ma ville natale. Six longues années où je redoutais ce retour, mais je devais affronter mes démons. J'étais une toute autre personne, le changement était flagrant...

Je me suis installé chez Gabriella le temps de me reposer avant d'attaquer les choses sérieuses et de rendre visite à ma grand-mère et à mon grand frère. Cela faisait deux jours que j'étais chez elle, et le sommeil et la nourriture m'avaient fait rester pratiquement à la même place depuis deux jours. Cependant, Vanessa nous a proposé de nous préparer et de fêter mon retour comme il se doit. Pour cela, nous allions sortir ce soir au club. Je ne connais pas encore les noms des rues, des endroits et des boutiques, mais je vais vite m'y familiariser.

Je rentre dans la salle de bains et je croise Gabriella qui a fini sa douche. Elle m'invite à en prendre une à mon tour. Elle part se préparer tandis que moi, je commence à me déshabiller pour me laver. C'est agréable de sentir l'eau brûlante couler sur chaque parcelle de mon corps...

Après cette petite douche qui a détendu mes muscles, je prépare ma peau à recevoir les produits de beauté.

Ensuite, je commence à me coiffer et j'enroule les bigoudis un par un sur chaque mèche de cheveux pour faire un brushing hollywoodien. Le temps que je finisse de me préparer, je m'attaque au maquillage.

Au même moment, Gab m'interpelle à propos de ces histoires d'amour :

- Tu sais, mi hermanita, l'amour c'est tellement magique, tu devrais essayer. Cette émotion procure tellement de choses dans le corps et ton esprit est chamboulé, c'est aussi ressentir une sensation de vide quand ton monsieur n'est pas là, se sentir mal si elle ne vous parle pas, mais je te promets que l'amour mérite d'être vécu au moins une fois dans sa vie...

- C'est beau ce que tu viens de dire là, mi hermanita, mais pourquoi abordes-tu ce sujet si soudainement ? dis-je en rigolant. Tu sais très bien que je ne ressens absolument rien pour qui que ce soit sur cette terre et encore moins pour un homme, et si un jour je tombe amoureuse, alors les poules auront des dents, je te l'ai déjà dit.

Je trace un trait d'eye-liner, ajoute des faux cils et n'oublie pas le blush, ma partie préférée, bien que je ne sache pas vraiment doser. Je souris légèrement et j'attaque mes lèvres. Je choisis une bouche nude, je mets un peu de gloss sur mes lèvres.

Elle réplique :

- Si tu es fière de ne rien ressentir, d'être en acier, de ne t'attacher à rien ni à personne, sache que s'interdire de ressentir des émotions nuit au psychisme, car tes émotions ne meurent pas, elles reviennent simplement te hanter. Cela peut aussi te rendre de moins en moins capable de ressentir des émotions positives. L'amour, à force, la vie peut te paraître plus terne, cela contribue aussi souvent au développement de problèmes de santé (dépression, anxiété...)

Tout en l'écoutant, j'enfile ensuite une robe drapée noire avec de la dentelle et des manches bouffantes, accompagnée d'un voile noir transparent. Elle présente un col carré qui s'arrête à la naissance de ma poitrine, et la robe atteint mi-cuisse. Avec cela, je glisse mes pieds dans une paire d'escarpins pointus vernis.

Je détache mes bigoudis et je suis satisfaite du volume et de la coupe. Je rajoute un voile de paillettes pour briller encore plus.

- Je sais... J'inspire profondément.