5

38 6 0
                                    

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.



✵ ✵





Ça aurait pu être une bonne journée, il faisait beau, la canicule semblait s'être calmée et un léger vent soufflait, ce qui rendait cet été moins affreux à vivre. C'était Félix qui avait proposé de sortir, il était enthousiaste et j'avais forcé l'être aussi. C'était dur pour moi, je savais que, qu'importe la sortie, les personnes avec qui j'étais, je ne serais jamais véritablement comblé. Mais je ne voulais pas entacher leurs semblants de bonne humeur, ils avaient besoin de ça pour se dire que tout allait bien finalement.

Que j'allais de l'avant, quand bien même c'était faux.

Mes amis avaient opté pour sortir au parc, juste au coin de la rue dans laquelle j'habitais puis la suite finirait sûrement dans un café non loin. C'était les sorties lambda que l'on avait l'habitude de faire quand nos emplois du temps respectifs nous le permettait. Et en y repensant, les vacances d'été étaient déjà bien entamées et le parc allait sûrement être bondé de monde mais malheureusement, on y avait pas pensé. Naïvement, je pensais que sortir me ferait aussi du bien au moral sans même compter le fait que j'étais connu, pour de mauvaises raisons.

Comme si mon histoire n'avait pas fait parler.

Et si un jour on m'avait dit qu'une masse de gens nous auraient encerclés pour me regarder tel un animal de cirque, jamais je l'aurais cru. Hors en ce moment même, j'étais l'attraction numéro une de ce freak show sauf que ça ne faisait rire qu'eux. On avait à peine traversé l'entrée du parc que plusieurs personnes s'étaient retournées vers nous, je voyais de mes propres yeux le résultat de l'information.

D'à quel point elle avait été faussée et retournée à mon désavantage, c'était ma parole contre la leurs. On avait essayé d'ignorer ses chuchotements, ses regards insistants en pensant que, bêtement, ça allait s'arrêter là. Mais dès la première personne qui s'était approchée de moi afin de me questionner, d'autres s'étaient lancés, jusqu'à créer une véritable marée humaine.

On était pris au piège.

Je remarquais que parmi eux, certains sortaient des blocs notes et me posaient des questions. Je comprenais alors que des journalistes traînaient donc au alentours de chez moi dans l'espoir de me trouver et d'avoir d'autres informations croustillantes à se mettre sous la dent. Les larmes me montaient aux yeux, j'en avais marre de tout ça, je voulais disparaître.

Mes amis et d'autres personnes, sûrement plus civilisées que celles qui nous entouraient, essayaient de dissiper les gens, mais rien n'y faisait. J'entendais tout, ça et là, dans le brouhaha affreux de tout ce monde, des phrases que j'oublierais sûrement jamais.

ɹıoɹıW - ​ᵇⁱⁿᶜʰᵃⁿOù les histoires vivent. Découvrez maintenant