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_ Chan ? Eh Chan ?
Malgré les appels de mon ami, mon regard restait scotché sur le miroir, le soleil était couché depuis quelques minutes déjà, et la trace bleutée, la silhouette, tout avait disparu. Ça avait laissé la place à rien d'autre que l'incompréhension. Jisung m'avait attrapé l'épaule mon regard se reportant sur lui, qui ne comprenait pas non plus ce qui m'arrivait. Il avait chuchoté mon prénom, demander si ça allait, mais je n'avais pas pu répondre.
J'en avais marre de vivre tout ça.
Il m'avait prit dans ses bras, sans rien dire, ses mains caressaient mon dos et son corps balançait le mien d'avant en arrière, me berçant. La vision floutée dû à mes larmes, je fixais ce miroir, il était devenu bleu,et je l'avais vu, j'en étais certains mais je ne pouvais rien dire.
J'allais être enfermé.
_ Tu veux en parler ?
Je n'avais pas répondu, il s'y attendait, alors avait continuer, tout seul, sûrement pour combler le silence, camoufler le bruit de mes pensées trop noires.
_ Je te comprends... Je ne saurais pas comment te l'expliquer Chan mais je ressens exactement ce que toi, tu dois vivre.
Je m'étais relevé pour le regarder, ses yeux brillaient, il se retenait de pleurer, et j'étais surpris. Lui qui était toujours joviale, enlevait son masque devant moi, qui ne m'étais jamais douté de quoi que ce soit.
_ Pourquoi tu...
_ Je ne t'ai rien dit car je ne sais même pas comment l'expliquer Chan mais moi aussi, je ressens un vide, quelque chose que j'ai jamais réussi à enlever. Alors oui... Je n'ai pas connu la disparition que toi tu vis, tout ça c'est compliqué et ça me dépasse, mais au niveau du ressenti c'est tout comme.
Il m'expliquait, avec une voix remplie de tristesse, d'à quel point au fond de lui, il était sûr qu'il lui manquait quelque chose, quelqu'un. D'à quel point, malgré toute ses tentatives, rien ni personne n'avait pu combler ce creux et qu'il en souffrait énormément.
_ Mais tu vois... Il s'était tût le temps de ravaler ses larmes, La vie ne s'arrête pas non plus Chan. Dans votre dos, certes, j'ai demandé de l'aide, et à part me dire que je suis en dépression qu'est-ce qu'ils m'ont dit de plus ? Rien Chan. Mais j'y vais, je m'accroche.
_ C'est dur de s'accrocher, parfois ça fait plus de dégât que de simplement lâcher prise.
_ Regarde ta main, t'a lâché prise, regarde bien si ça fait pas de dégât, et pas seulement qu'à toi.
Je regrettais, la gorge serrée je m'étais excusé, et il m'avait rassuré en me disant que ce n'était rien, quand bien même c'était un mensonge. On avait passé la nuit à se raconter nos ressentis, je lui avais parlé de lui, de ce qu'ils aimaient faire ensembles avant qu'il ne l'oubli.
