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Le panorama qui s'offrait à moi aurait dû me plaire, aurait dû m'émerveiller comme il le faisait si bien auparavant.
Pourtant, ce n'était pas le cas, ces quelques étoiles, ces néons, cette odeur familière, ces personnes, plus rien ne me plaisait. Comme si ta simple présence rendait tout morne, sans vie, sans éclat.
Sans toi je ne suis qu'un inconnu pour moi-même, je me suis perdu en essayant de te retrouver

Je me sens dépassé, désorienté, déphasé depuis que tu n'es plus.

Je passe mes journées à ressasser nos moments passés à errer dans les rues de la capitale. Mains entrelacées, chaleurs partagées. Tout ceci remplacé par le froid glacial de l'hiver, mes mains gelées.
J'ignorais l'effet que le manque pouvait faire sur une personne, mais maintenant, je comprends.

C'est un avant-goût de la mort.

Cette allégorie, qui j'espère secrètement, viendra bientôt me cueillir entre ses mains décharnées.
Auparavant, sa simple existence m'aurait effrayé, à présent, une toute autre émotion m'envahit.

L'envie.

De goûter à la paix,
De tuer cette douleur,
D'éteindre mes pleurs.
L'envie de combler ce vide en la rejoignant.
Ce creux en moi, qui me déplaît.

Autrefois occupé par toi, et toujours toi.

Car cette nuit-là, tu as seulement disparu.
Subitement, me laissant là, dans ce monde.
Je ne sais pas si j'aurais préféré te voir sans vie à mes côtés, d'une blancheur marmoréenne.
Dans tous les cas, rien n'aurait changé.
Je n'étais pas prêt à ne plus t'avoir à mes côtés.

Ton visage, tes expressions, tes prunelles.
Ton éclat de rire, ton sourire, tes lèvres.
Ta voix, tes gémissements, tes murmures.
Tout mon être réclamait le tien.

Et pourtant, le son qui auparavant m'aurait brisé les tympans, m'était maintenant devenu habituel. J'étais, à nouveau, dans cette foule transpirante. Les gens dansaient, s'amusaient et moi, alcoolisé j'essayais de te revisualiser, là face à moi, tes hanches se mouvant aux miennes
Les yeux fermés, mon corps ondulant seul, je t'imaginais sourire en me regardant. Des souvenirs refaisant surface, toi, tes prunelles retranscrivant tes sentiments.

Les mains levées, une main occupée à tenir un gobelet contenant un liquide fort que je n'appréciais pas autrefois, je les imaginais enlacées des tiennes, à nouveau. Je ressentais cette chaleur fictive au creux de mes paumes, et j'en étais heureux, un court instant.

Je ne voulais pas ouvrir les yeux, je ne voulais pas voir que toutes ces sensations n'étaient qu'illusions, que simplement, je me voilais la face.

Je voulais que tu sois là, auprès de moi.

Mais la réalité était autre, j'étais juste seul, bourré, chancelant au milieu de ces gens qui étaient tous des inconnus.
Personne ne prêtait attention, tous s'amusaient avec leurs amis, leurs conquêtes d'une nuit, leurs partenaires de vie, ce que je n'avais plus. Mes yeux s'étaient enfin ouverts pour laisser échapper un torrent de larmes, qui depuis quelques minutes demandait qu'à sortir.

Ça n'était en rien libérateur, sinon je l'aurais été depuis le début. Je ne cesse d'en faire couler, du matin au soir. Comme du matin au soir, je pense à toi, mon amour. Je passe ma journée à fuir la maison alors qu'avant, je souhaitais y être. Notre foyer est devenu qu'une source de rappel, me remémore le fait que tu n'es plus. Elle me renvoie des souvenirs qui avant étaient beaux, mais qui maintenant sont douloureux.

Quand je passe dans la cuisine, je nous revois tous les deux en train d'essayer de faire des gâteaux, tous brûlés, car nous n'étions pas faits pour la pâtisserie. Quand je passe dans le couloir, je nous revois en train de s'embrasser longuement, courir pour se chamailler, et même se disputer revient à me manquer.
Puis dans le salon, je revois nos soirées avec nos amis, nos films, nos câlins sur le canapé.
Mais la chambre, à mes yeux, reste le pire, celle où nous avions partagé bien plus que des baisers, celle où l'on s'est lié avec amour.

Je rêve de ressentir à nouveau tes lèvres sur les miennes, tes doigts effleurer ma peau, ta chaleur contre moi.
J'en rêve, j'en cauchemarde, je me réveille la nuit, en sueur, j'en crie, j'en pleure.
Je supplie pour oublier la froideur que j'ai ressentie ce matin-là quand je me suis réveillé, sans toi à mes côtés.

Ce matin-là était comme un cauchemar éveillé.
Toi, plus là, aucun mot, tous tes habits, toutes tes traces et pourtant personnes ne semblait savoir qui tu étais. 

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Hello :)

Cette histoire est vraiment travaillée et donc j'espère qu'elle va vous plaire, j'ai mis en place tout un tas de truc, ça va être le feu, j'ai hâte de l'écrire et de vous faire découvrir mon imagination. (débordante btw)

petite précision que je ne me donne pas de délais au niveau des posts de chapitre donc soyez patients. :")

ɹıoɹıW - ​ᵇⁱⁿᶜʰᵃⁿOù les histoires vivent. Découvrez maintenant