Chapitre 22 - Mauvaises spéculations ?

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Musique : Scylla, Sofiane Pamart - Le monde est à mes pieds


Où sont les assiettes ?

Demandai-je tout en me levant.

Le placard juste à votre gauche, Gabrielle.

Je l'ouvre, me baisse et prends deux assiettes tout en haut de la pile.

Comment pouvez-vous avoir autant d'assiettes ?

Dis-je en me redressant, tout en ramenant les assiettes à moi.

J'entendais madame Giovanni ricaner derrière moi. Je n'avais pas besoin de voir son sourire pour pouvoir l'imaginer à la perfection.

Je reçois beaucoup d'invités !

Ça, j'ai du mal à le croire !

Et les verres sont juste au-dessus de vous.

Ajouta-t-elle.

Je pose donc les assiettes et me mets sur la pointe des pieds pour prendre les verres les plus en hauteur.

Au même moment, je sens une présence derrière moi.

Vous avez peut-être besoin d'aide ?

Certes, elle l'a dit juste à côté de mon visage, et son bras est apparu à côté du mien pour prendre le verre que je tenais. Mais ce qui m'a réellement fait perdre le contrôle, c'est la main qu'elle a placée sur ma taille pour se soutenir alors qu'elle se tenait sur la pointe des pieds. Ainsi que le corps qu'elle a pressé contre moi. J'ai été tellement surprise que j'ai immédiatement lâché le verre.

Le verre avait d'abord atterri sur le plancher de la table, s'éclatant en un millier de morceaux. Puis, après l'avoir recouvert d'éclats de verre, il avait fini son voyage sur le sol.

Merde, je suis désolée !

Dis-je spontanément.

J'essaye de me reculer pour me baisser, mais le corps qui est collé à moi m'en empêche immédiatement en attrapant mon poignet.

Non ! Gabrielle, vous pouvez vous blesser, ne soyez pas stupide.

Je ne suis pas stupide. En revanche, je suis têtue.

Dans ma nouvelle tentative pour m'accroupir, madame Giovanni me plaque en arrière contre le placard de sa cuisine.

Putain, arrêtez, vous ne voyez pas que j'essaye de rattraper ma connerie !

Dis-je sous le coup de la colère.

On se retrouvait dans la même position que tout à l'heure sauf que cette fois-ci, elle n'était pas contre moi. J'étais face à elle.

Je n'en ai rien à foutre de ce verre, Gabrielle.

Arrêtez d'être aussi froide avec moi si c'est pour être tout en même temps aussi proche.

Que sous-entendez-vous ?

Pourquoi avoir posé votre main sur ma hanche putain ?

Je sentais que son regard se brouillait un peu, mais elle n'avait pas l'intention de perdre pied face à moi.

Elle me foudroya du regard. Dorénavant, c'était à mon tour de ne pas perdre pied.

Je l'ai fait instinctivement. Vous allez peut-être m'accuser de vous avoir fait tomber le verre aussi ?

Non, absolument pas, c'est entièrement ma faute. Donc maintenant, laissez-moi ramasser les débris de verre.

Qu'est-ce que je pouvais répondre d'autre de toute façon ? Que le contact de sa peau m'avait complètement déstabilisé ? Putain.

Mauvaises GrainesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant