Chapitre 23 - Première étape

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Alors que ma larme était encore en train de couler, j'entendis toquer à ma porte.

Dans mon état actuel, je n'avais aucune envie d'aller ouvrir la porte.

Ça devait certainement être un voisin ou les Témoins de Jéhovah qui n'arrêtent pas d'essayer de me lire des passages de la Bible alors que franchement, je n'en ai pas envie.

Ça retoque à nouveau, puis quelques secondes après une voix s'écria.

Gabi c'est moi ! Ouvre, s'il te plaît.

Merde, Félix !

Entre, c'est ouvert !

M'exclamai-je depuis le canapé, me laissant le temps d'effacer mes larmes.

Je l'entends donc entrer et refermer la porte derrière lui.

J'avais l'intention de me lever du canapé, mais avais-je à peine eu le temps de me redresser que Félix avait déjà traversé tout mon salon, prêt à bondir sur moi.

Gabi, tu as pas vu mes messages ? Ça fait dix minutes que je t'attends !

Oh excuse-moi, Félix, non, je n'ai pas vu, j'arrive tout de sui...

L'expression faciale de Félix me coupa soudainement dans ma phrase.

Gab...Gabi, qu'est-ce qui se passe ?

Immédiatement, il vient s'asseoir à côté de moi.

Les yeux grands ouverts, il était mort d'inquiétude.

Bas, tout va bien, Félix ! Qu'est-ce qui a ?

Ton expression, Gabi. Ça fait une éternité que je n'ai pas vu cette expression sur ton visage. Quelque chose ne va pas, je le sais ! S'il te plaît, parle-moi.

Je...Je...

Je restai quelques secondes pétrifiée par la situation. N'arrivant pas à produire la moindre phrase ni même le moindre mot à vrai dire.

Son regard s'intensifia encore plus dans le mien.

Il vient prendre ma main et y place ses deux mains autour. Ainsi, il les rapproche de son visage et embrasse ma main. Signe qu'il était là pour moi quoi qu'il arrive.

Je... Je suis épuisée, Félix.

Arrivais-je enfin à articuler tout en fondant en larmes.

Directement, il vient s'approcher de moi et me prend dans ses bras. Espace personnel ou pas, il n'y avait plus de "pas de contact" qui tenait. Il vient mettre son bras autour de mon cou et de son autre main montre légèrement le chemin à ma tête vers sa clavicule. Il me couvrait dans ses bras. Il caressait légèrement mes cheveux et je fondis encore plus en larmes.

Il ne me posa encore aucune question. Il savait qu'il fallait d'abord que je vide mon sac, ou plutôt mes larmes, et qu'après, je serais en capacité de parler.

Je suis là, ma puce, tout va bien.

Dit-il tout en resserrant son étreinte et en m'embrassant sur mes cheveux.

On restait quelques minutes comme ça, sans prononcer le moindre mot. Puis, une fois que j'avais senti que ça allait mieux, je me décollais de lui.

J'avais beau être en train de les essuyer, à travers le flou de mes larmes, je voyais le sourire de Félix se dessiner sur son visage. Son sourire est toujours empreint de bienveillance, c'est incroyable comment il y parvient à chaque fois. Un sourire de Félix vaut mille mots.

Mauvaises GrainesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant