Chapitre 16 - Confidences

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Musique : Robot Rock -Daft Punk

Pdv - Inconnu

Un fracas assourdissant se fit entendre dans tout l'immeuble.

Non, à mon avis, c'est probablement toute la ville qui a entendu ce remue-ménage.

Je sors de mon bureau, ne comprenant pas ce qu'il se passe, lorsque je vois tous mes confrères devant leur porte, de la même manière que moi, je compris que tout le monde avait entendu et tout le monde se demandait ce qu'il pouvait bien se passer.

Lorsque, tout d'un coup, un deuxième éclat retentit dans tout l'étage.

Encore plus puissants que celui d'avant, cette fois-ci, nous comprenons tous d'où est-ce qu'il provenait.

Le bureau de maître Giovanni.

D'un regard commun, je compris que personne n'avait l'intention d'aller voir ce qu'il se passait.

Certes, nous respections tous beaucoup Maître Giovanni, mais en réalité la plupart des avocats, ici, ne lui ont jamais adressé la parole, hormis lors d'un procès.

Elle est plutôt solitaire.

Bon okay, elle est surtout très menaçante. C'est l'aura qui émane d'elle constamment, et même s'il est vrai qu'il ne faut pas se fier aux apparences, dans son cas, ce n'est que la vérité. Elle fait peur.

Vas-y Thomas, va voir ce qu'il se passe !

Prononce une voix derrière moi.

Puis une autre.

Oui ! Bonne idée, vas-y, vous vous entendez bien.

J'étais ahuri.

Hors de question ! Justement, c'est bien pour cette raison que je ne vais pas aller la voir ! J'ai mis tellement de temps à arriver là où j'en suis, je ne vais pas tout gâcher maintenant ! Vous voulez que je me fasse égorger vivant ou quoi ?

Soudainement, un troisième fracas se fit brusquement entendre, ou plutôt, ressentir. Tout l'étage tremblait.

Un confrère avocat s'approche de moi, avec une main sur mon épaule et un regard plus que compatissant, il me dit. 

J'ai bien peur que tu n'aies désormais plus le choix. Elle pourrait blesser quelqu'un ou bien elle-même.

Il avait raison, putain.

Pour sa propre sécurité et pour celle de tous, je devais y aller.

Petit à petit, je commençais à me diriger vers son bureau.

J'avais l'impression d'être dans une scène de film tournée au ralenti, tellement j'avançais lentement.

J'arrive devant la porte de Letizia, je n'étais même pas encore rentré que la tension était déjà palpable.

Je jette un dernier coup d'œil à mes collègues, qui me regardaient tous, à ce moment-là, comme un héros tombait du ciel.

Puis je toque et ouvre tout doucement la porte, par peur de ce que je pouvais y trouver.

En effet, j'avais bien raison d'avoir peur, puisque c'était pire que ce que j'avais pu imaginer.

Ce qui apparut en premier dans mon champ de vision était le bureau renversé. Après, je remarquai l'ordinateur par terre, les feuilles qui volaient encore, et pour finir, bien évidemment, Letizia complètement enragée.

Elle ne m'avait pas encore remarqué, trop occupée à voir rouge.

Puis, en ouvrant un peu plus la porte, celle-ci grinça, ce qui fit brusquement lever la tête de Letizia.

Mauvaises GrainesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant