For the Future [Stony]

~7~

Villa Stark-Rogers - 2014

Tony lui avait mit un peu de fond de teint pour masquer légèrement ses contusions, pour ne pas que l'enfant s'inquiète. Alors qu'ils étaient dans la salle de bain, collé l'un contre l'autre et se souriant malgré leurs détresses évidentes, le milliardaire lui racontait comment il était devenu un pro du maquillage pour cacher ses blessures au petit garçon.

Il termina de tapoter le dernier bleu avec la crème avant de se reculer, lui offrant un tendre sourire et un chaste baiser sur les lèvres, juste car il avait l'envie, car il pouvait le faire et sans doute aussi car ils en avaient tout les deux besoin après cette dure journée.

" Je vais faire la vaisselle... Oublie pas, maintenant il est trop grand pour les histoires mais-

- Mais il faut toujours laisser la porte entrouverte car il a besoin de la lumière du couloir. Je sais Tony, c'est mon fils aussi je te signale.

- C'est ton fils aussi."

Ils échangèrent un sourire complice et Steve déposa un dernier baiser sur sa joue avant de se diriger vers la chambre de Peter, toquant légèrement à sa porte avant d'entrer.

Le jeune garçon, dans son pyjama Iron Man était assis à son bureau, travaillant sur le nouvel ordi qu'il réparait. Il tourna sa tête vers la porte et eut instantanément un grand grand sourire, se levant d'un bond pour courir vers Steve et lui sauta dans les bras, ayant l'air aussi heureux que s'il se réveillait le matin de Noël.

" Tu es rentré !

- Je suis rentré ma crevette.

- Au collège y'en a ils ont vu les infos et ils ont dit que tu avais combattu. Tu vas bien ? "

Steve lui offrit un sourire se voulant rassurant et indiqua le lit du jeune garçon. Ils s'y assirent en silence, le blond caressant simplement les cheveux de Peter qui grandissait à vue d'œil et ne ressemblait déjà plus au petit garçon qu'il avait rencontré. Il aurait tant voulu qu'il ne s'inquiète que de ses notes à l'école et non pas des combats que ses parents menaient.

" Oui. Je vais bien, ne t'en fait pas.

- J'ai vu quelques extraits et ça avait l'air violent ! Et c'est vrai ce qu'on dit ? Le SHIELD s'est fini ? Mais comment vous allez faire ? Il va se passer quoi ensuite ?

- Peter ! Peter ! Respire ! Tout va bien ! On va tous bien ! Ne t'en fais pas... Toi tout ça ne te concerne pas. "

Il posa ses mains sur les épaules de son fils, sans doute un peu trop fort mais il ne s'en préoccupa pas réellement, cherchant à ancrer son regard dans les yeux du garçon qui était très clairement en train de monter en angoisse.

" Ton père et moi on gère, tu seras toujours en sécurité, ta seule priorité à toi c'est l'école c'est clair ? Tu devrais pas être en train de réviser d'ailleurs plutôt que de réparer un de tes ordis ?

- C'est de l'histoire... Et c'est sur la seconde guerre mondiale, disons que je pense maîtriser un peu le sujet avec toutes tes explications... Je me demande même si c'est pas un peu de la triche de passer l'exam en t'ayant pour père... Hé mais tu essaies de changer de sujet en fait ! "

Steve ria légèrement et ébouriffa les cheveux de Peter, laissant sa main traîner un instant dans ses fines boucles, comme si c'était la dernière fois qu'il pourrait le faire. Demain était si incertain maintenant mais il se devait de rester serein et sûr de lui, juste pour continuer de voir les gens qu'ils aimaient sourire à nouveau.

" Je peux quand même te poser une question ?

- Je t'écoute.

- J'ai entendu papa parler de Bucky et...

- Tu aimerais savoir qui c'est ?

- Ouais parce que papa il disait que tu le connaissais mais comment tu peux connaître un criminel sérieux ? "

Le blond s'humecta les lèvres et regarda un instant le plafond remplis d'étoiles phosphorescentes de son fils qu'ils avaient accrochées ensemble l'an passé après que Peter se découvrit une passion pour l'espace. Il sembla réfléchir un instant à ce qu'il devait dire mais sentit bien le regard insistant du jeune garçon sur lui, alors il se tourna à nouveau vers lui et lui offrit le sourire le plus rassurant possible.

" Bucky... Bucky est un homme que j'ai côtoyé à une autre époque. Il était mon meilleur ami. On a fait l'armée ensemble et je le croyais parti, comme tous les autres. Je me suis trompé et c'est compliqué.

- C'est pour ça que vous êtes si triste tous les deux ?

- Oui, en partie. Mais s'il te plaît, arrête de t'en faire pour nous. Ce n'est pas ton rôle... On veut juste que tu continues de vivre ta vie comme si de rien n'était. Tu n'as que douze ans... "

Steve sentit ses yeux le picoter à nouveau quand il vit l'air aussi inquiété, tétanisé de son fils, de son garçon qui devait grandir plus vite que prévu car trop inquiet pour ses parents alors qu'il n'avait rien à voir avec ce conflit, alors que tout ce qu'ils faisaient, ils le faisaient pour qu'il n'ait justement peur de rien.

" On en reparlera demain si tu veux. Il est bien trop tard pour tout ça... Et je t'avoue que moi aussi je suis épuisé.

- Ouais bien sûr... Tu sais, je t'aime, je suis content de t'avoir pour père toi aussi. "

Steve sourit légèrement et embrassa son front avec la plus grande des douceurs, comme si Peter était en réalité en porcelaine et se leva tout aussi lentement avant de quitter la chambre non sans un "bonne nuit" où il essaya de ne pas faire trembler sa voix.

Il retrouva Tony dans le couloir qui avait visiblement écouté toute leur conversation et se retint de ne pas à nouveau s'effondrer dans ses bras. Il ferma les yeux quelques secondes, laissant sa tête retomber contre le mur du couloir, entre deux photos de Peter et déglutit péniblement, essayant de faire repousser les larmes qui risquaient de couler à chaque instant.

" On ne pourra plus lui cacher très longtemps les horreurs de ce monde...

- Mais ce soir il en est préservé, alors ne pensons pas à demain. "

Steve hocha la tête et attrapa la main de Tony sous ses mots et l'entraîna dans leur chambre où il lui murmura des paroles d'amour toute la nuit, les faisant veiller toute la nuit, s'embrassant et se câlinant dans leur lit, cherchant à tout prix la présence de l'autre sans en perdre une miette, profitant de chaque secondes que la vie leur donnait.