𝐕𝐈𝐈 | 𝐉𝐎𝐘

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❦« L'insouciance et le rejet des intuitions sont la pire des tromperies pour la conscience

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« L'insouciance et le rejet des intuitions sont la pire des tromperies pour la conscience. »

JOY

Déambulant dans les couloirs du lycée à la pause de dix-heures, je me fais distante, mon casque sur la tête et pourtant on m'interpelle, portant atteinte à ma tranquillité.

Un adulte...

Son visage ne me dit rien.

Les astres se sont alignés pour faire en sorte que je passe une horrible journée aujourd'hui. Ma nuit a été, pour ne pas changer, désastreuse. Maman c'est trouvé un nouveau mec de substitution pour se persuader qu'elle arrive à vivre et à rebondir de l'avant sans papa. C'est surtout une manière d'engouffrer sa tristesse et sa douleur persistante dans un coin de sa tête, sans prendre la peine d'essayer d'y remédier quand elle ne se noie pas dans l'alcool toute la nuit.

Ses décisions sont juste des accumulations de mauvais choix servant de cache-misère.

Un jour, tout risque de lui éclater en pleine figure, la détruisant elle, et moi, par le même occasion.

— Désolée rouquine, je cherche le bureau du proviseur, un surveillant m'a dit où le trouver, mais j'ai fini par me perdre...

Il m'offre un sourire embarrassé, joignant ses mains ensembles, me suppliant de l'aider. Soit il est nouveau en tant que professeur, soit, c'est un parent d'élève. Mais vu sa chemise mal boutonnée ; sans doute mise dans la précipitation, et son sac brunâtre qu'il porte sur l'épaule, la première réponse est la plus plausible pour expliquer qu'il est nouveau au sein de Green Meadows et le fait qu'il ne trouve pas son chemin dans ses nombreux couloirs offrant un choix illimité de bureaux et de salles de classe.

Je l'invite intimement à me suivre jusqu'à la destination qu'il recherche.

— Si vous avez besoin d'aide la prochaine fois, solliciter l'aide de quelqu'un d'autre.

Il m'observe offusqué, comme si, en me comportant de la sorte à son égard, je venais d'insulter tout son arbre généalogique, ou que j'osais porter préjudice à la Terre entière.

J'ignore son air inquisiteur et m'éclipse, mordant dans ma barre chocolatée, en direction de la bibliothèque, comme j'en ai l'habitude, si ce n'est pas une cabine de toilette.

En saluant poliment la documentaliste, cette dernière lève les yeux de son ordinateur, par-dessus ses lunettes rectangulaires ; lui donnant un air plus strict, pour m'observer rentrer, dans le plus grand des calmes.

Le CDI est plongé dans un silence propre à son image. Généralement peu de gens  viennent ici, si ce n'est les affamer du travail, ou bien les rats de bibliothèque, ce qui fait une minorité plutôt réduite dans cet académie, où ses élèves préfèrent se retrouver à faire des soirées tard le soir lorsque les parents restent absents, pour se dandiner au rythme d'une musique agaçante, en se filant des mélanges d'alcool, tout en bravant les interdits.

𝐂𝐎𝐍𝐃𝐄𝐌𝐍𝐄𝐃 𝐒𝐎𝐔𝐋𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant