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Je me lève ce matin, lourde de souvenirs et d'émotions enfouies. La lumière qui filtre à travers les rideaux me rappelle que la vie ne m'a jamais épargnée. Les cicatrices invisibles marquent mon être, témoignant des batailles que j'ai dû affronter seule.

Aujourd'hui, en particulier, est une journée lourde de significations. C'est le jour où j'ai perdu mon meilleur ami Dario, celui qui était ma bouée de sauvetage dans les tempêtes de la vie. Son décès a laissé un vide béant dans mon cœur déjà meurtri, une absence qui résonne encore aujourd'hui.

C'est lui qui m'a parlé pour la première fois de cette citation d'Émile Zola. Assis sur un banc, à l'ombre d'un arbre, il avait partagé avec moi sa vision du monde, une vision empreinte de sagesse et de compassion.

"Nous sommes comme des livres", avait-il dit d'une voix douce, faisant allusion à une citation d'Émile Zola. À l'époque, je n'avais pas saisi toute la profondeur de ces paroles. Mais aujourd'hui, alors que je me tiens là, seule face au miroir, elles résonnent en moi avec une clarté saisissante.

Je réalise que oui, nous sommes comme des livres. La plupart des gens ne voient que notre couverture, jugeant sur les apparences sans chercher à connaître le contenu. Je sais que j'ai été victime de ces jugements superficiels, réduite à une simple première impression.

Mais mon ami avait continué en disant : "Peu connaîtront notre contenu." Et c'est là que réside la vérité.

Au-delà des apparences, au-delà des masques que nous portons, se cache une richesse insoupçonnée, une profondeur inexplorée. Et pourtant, combien rares sont ceux qui prennent le temps de découvrir cette véritable essence, de déchiffrer les pages de notre âme.

Et maintenant, en y repensant, je réalise à quel point ces mots sont vrais. La plupart des gens ne voient que notre couverture, j'en suis consciente. Ils se contentent de juger sur les apparences, sans même prendre la peine d'ouvrir le livre pour en découvrir le contenu.

Puis il y a ceux qui s'arrêtent à l'introduction, formant des opinions hâtives basées sur des préjugés superficiels. Combien de fois ai-je été victime de ces jugements rapides, réduite à une simple première impression ?

Et pourtant, au milieu de cette foule d'indifférence et de jugements précipités, il y a quelques âmes rares qui vont au-delà des apparences. Ils prennent le temps de lire entre les lignes, de découvrir la véritable essence des personnes, celle qui ne se révèle qu'aux yeux attentifs et bienveillants.

Aujourd'hui, alors que je me tiens là, devant le miroir, je réalise que je suis l'un de ces livres.

Mon histoire, mes émotions, mes cicatrices tout cela constitue mon contenu, une histoire qui attend d'être lue et comprise par ceux qui ont le courage d'aller au-delà des apparences. Et peut-être, juste peut-être, en ouvrant mon cœur à la véritable personne, je pourrais alors espérer être lue et comprise à mon tour.

***

Mon regard se pose sur le bâtiment imposant qui se dresse devant moi, mon nouveau siège social à New York. Un sourire satisfait se dessine sur mes lèvres alors que je m'apprête à franchir les portes pour une journée bien chargée. J'ai tant à faire pour préparer l'inauguration de mes nouvelles entreprises.

Pénétrant dans le hall d'entrée, je suis accueillie par une effervescence palpable. Les employés s'activent, chacun absorbé par ses propres tâches. Je m'arrête un instant pour observer mon nouvel environnement, imprégnant chaque détail.

D'un pas décidé, je me dirige vers le bureau de réception où m'attend mon fidèle secrétaire, Maxwell, qui a fait le voyage avec moi depuis Londres. Sa présence familière apporte un sentiment de stabilité dans ce nouvel environnement.

Carmelina Où les histoires vivent. Découvrez maintenant