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Ma main tremble. Je ne sais comment l’asséner ni même où le faire.
La porte est si large, devant moi
Où devrais-je frapper ? A côté de la poignée ? Sous le poster à l’effigie d’un groupe de rock ? A côté de l’affiche mettant en avant un comics ? Ou sous l’emblème de l' équipe de rugby ?
Malgré moi, mes pensées s’attardent sur les icônes d’une adolescence heureuse. Eren a l’air d’avoir vécu de belles choses, entre ces murs. Et j’aimerais que cela dure, jusqu’à notre départ.
Mais que vais-je trouver derrière la porte ?
Je n’ose pas frapper. Car la conversation qui suivra notre rencontre pourra échouer de tant de manières. Et je ne vois, d’un autre côté, pas tant de perspective de réussite.
Mes yeux se ferment. Ma poitrine se gonfle lentement d’air. Je le maintiens enfermé dans ma cage thoracique quelque temps. Puis j’expire.
A nouveau. Simplement afin de tenter de calmer…
Brutalement, la porte s’ouvre.
— Ouais, non mais… (T/P) ?
Eren se tient devant moi, dans l’encadrement de la porte. La main sur la poignée qu’il vient de tirer, l’autre sur le téléphone posé à son oreille, il est de toute évidence en plein appel téléphonique.
Ses yeux s’écarquillent à ma vue. Un frisson parcourt mon échine. Mon copain est quelqu’un de profondément doux et aimant. Mais il a été blessé.
