THE SONS OF LAS VEGAS TOME 1

CHAPITRE DEUX - DANTE

C'est une sacrée mauvaise idée," grogne Matteo, mon frère. "Tu te rends compte dans quel merdier tu nous as foutus ?"

Je n'écoute que d'une oreille, pour être honnête. Il m'agace plus qu'autre chose à parler.

"Tu n'avais aucune foutue raison légitime d'agir ainsi !"
"Tu as terminé ?" lui demandai-je en me servant un verre de whisky. "Tu ne voulais pas venger papa toi aussi ?"

Il semble oublier les raisons pour lesquelles nous ne pouvions pas signer de traité de paix avec ces enfoirés. Ils ont tué notre père de sang-froid, l'ont laissé se vider de son sang comme un putain de cochon au bord d'une route. Je ne mettrai jamais fin à cette guerre, quoi qu'il m'en coûte. J'obtiendrai la tête de ce fils de pute de Makarov sur un plateau même si cela doit me coûter la vie.

Je te vengerai.

"Je sais," répondit Matteo calmement, les mains sur les hanches. "Mais maintenant qu'on a la fille, ils vont tout faire pour la récupérer."
"J'attends qu'ils le fassent," dis-je en sirotant mon verre, un œil sur Matteo. "C'est le but. Je veux qu'ils viennent me supplier pour que je puisse leur arracher les membres un par un et leur faire avaler jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus respirer."

Je suis connu pour ne rien faire dans la dentelle, je préfère quand le sang coule grâce à un de mes couteaux. Mes ennemis le savent et c'est une des principales raisons qui fait qu'ils ne redoutent plus que tout. N'étant pas un grand bavard, je pose rarement les questions, je laisse ce rôle-là à Matteo puis quand ça me semble trop long, je saute dans le tas et répand la terreur et l'horreur jusqu'à ce que mort s'en suive.

"Donc, nous attendons ?" Me demande mon frère.
"On attend." Confirme-je en un hochement de tête. "Ils ne tarderont pas à nous appeler."
"Et qu'est-ce qu'on fait de la fille ?"

La petite brune aux yeux bleus qui se trouve actuellement dans la chambre d'ami de mon penthouse doit se poser la même question. J'ignore pour le moment ce que je vais bien pouvoir faire d'elle, j'en ai aucune idée; ce qui est certain c'est que je ne me servirai pas d'elle comme une esclave sexuelle ou un autre truc tordu du genre. Je ne suis pas son père.

"Je ne sais pas," dis-je.
"Elle pourrait travailler dans notre casino," propose-t-il. "Histoire de nous rapporter un peu d'argent."
"Va te faire foutre," crachait-je. "Ça n'arrivera pas."
"Pourquoi pas ?"
"Parce que le but n'est pas de faire d'elle une pute," je grogne en le regardant. "Elle est hors d'atteinte."
"Ça ne va pas plaire à Gianna." Lâche-t-il avec un sourire en coin. "Elle est au courant ?"

Gianna.

Je n'avais pas pensé à elle une seule fois depuis l'arrivée de Anastasia. Il est vrai que cette salope risque de poser problème à cause de sa facilité à devenir tarée sans aucune putain de raison. Je n'ai pas le temps de gérer cette merde, Matteo va devoir s'en charger.

"Occupe-toi de Gianna," lui dis-je en terminant mon verre. "Envoie quelqu'un chez elle et propose-lui de l'argent, n'importe-quoi pour qu'elle y reste."
"Tu sais bien que ça lui donnera encore plus envie de venir te voir," ricane-t-il. "Cette salope est bien plus hargneuse que tu le penses."
"Mais je suis celui qui donne les ordres," soulignai-je. "Occupe-toi de ce problème et je me charge du reste."
"Comme tu veux, Dante."

Avant de partir, il se tourne vers moi.

"Et Bruna," ajoute-t-il. "Qu'est-ce qu'on fait de Bruna ?"

Elle aussi m'était sorti de la tête, j'étais bien trop absorbé par cette fille, Anastasia pour me préoccuper d'autre chose. Notre petite sœur, Bruna, a vécu bien des traumatismes par le passé qui peuvent resurgir en voyant Anastasia comme une captive. Et c'est une chose que Matteo et moi voulons éviter à tout prix, la santé mentale de Bruna est notre priorité numéro un.