THE SONS OF LAS VEGAS TOME 1

CHAPITRE HUIT - DANTE

En arrivant à la villa, je ne suis pas surpris d'y voir la police ainsi que plusieurs de mes hommes en train de monter la garde. La maison est dans un sale état, des éclats de balles sont présentes dans les murs de la devanture, les fenêtres sont brisées et des tâches de sangs jonchent l'immense allée.

Nacho est un homme mort.

Je sors de ma voiture en compagnie de Anastasia, je n'ai pas eu le temps de la ramener au casino. Je pose mon regard sur elle, elle qui porte sa main à sa bouche devant l'ampleur des dégâts. J'aurai voulu pouvoir lui épargner tout ça mais elle ne sera jamais autant en sécurité qu'à mes côtés. Je laisse Matteo aller discuter avec la police et entre dans la maison avec Anastasia après avoir lié ses doigts aux miens, je veux qu'elle reste le plus proche de moi possible. Je refuse de la perdre, pas après avoir pactisé avec le diable pour l'avoir.

"C'est horrible." lâche Anastasia d'une voix rauque. "Est-ce qu'ils sont tous morts ?"

Mes yeux s'ancrent dans les siens et j'arrive à ressentir toute sa tristesse, je m'en imprègne entièrement. Un sentiment s'empare de mon être, je n'aime pas la voir ainsi avec tant de fragilité. Mais ce qu'il s'est passé aujourd'hui est la réalité, mon mode de vie dans lequel elle va devoir plonger et auquel elle sera confrontée de nombreuses fois même si bien sûr je ferai mon possible pour épargner son esprit innocent auquel je suis particulièrement attaché.

"C'est ce qui arrive quand tu joues avec les mauvaises personnes, gioia mia."

Ne souhaitant pas lui en infliger davantage, je l'invite à entrer à l'intérieur de la villa toujours avec ma main dans la sienne. Quand nous pénétrons à l'intérieur de ma villa, je remarque automatiquement le bordel. Les peintures habituellement accrochées au mur sont au sol, des impacts de balles sont incrustés dans les murs, des vases sont brisés et à mesure que nous avançons des voix se font entendre.

"Tu restes à mes côtés."

Anastasia hocha silencieusement la tête tandis que nous entrâmes désormais dans le salon. Mon regard se pose mécaniquement sur Gianna qui est installée dans le canapé, le visage en sang et des bleus sur les bras, ses jambes sont éraflées. Même si ma relation avec Gianna est chaotique, toxique et pernicieuse, personne n'a le droit de la toucher. Si il y a un visage qu'elle devra voir avant de mourir, ça sera le mien et celui de personne d'autre. Le chef de la police du Nevada, Karl Parker, coupe la discussion en me voyant.

"Dante," dit-il avec respect. "C'est un sacré bordel ici."

"Karl," je réponds sur le même ton. "Partout où je ne suis pas."

Il ricane et s'approche de moi.

"Gianna reste silencieuse," me dit-il. "Tu lui as bien appris."

Gianna est loyale envers moi, elle peut prétendre le contraire autant qu'elle veut, je sais qu'elle ne me trahira jamais.

"Loyauté, Karl." dis-je moqueur. " Mais je suppose que c'est quelque chose qui t'échappe."

Cette ordure traite avec les irlandais et les mexicains. Il sait très bien qui est derrière l'attaque d'aujourd'hui mais il ne le dira jamais mais je me ferai un plaisir de lui rappeler le jour où j'enfoncerai mon couteau au fond de sa gorge.

"Dans ce cas," déclare-t-il en s'éloignant. "Je vous laisse entre vous."

Je ne réponds pas et me concentre sur Gianna, qui reste silencieuse, beaucoup trop silencieuse.

"Il me tarde de te revoir, Dante," ajoute-t-il avec méchanceté. "J'ai le pressentiment que nous nous reverrons très bientôt, toi et moi."

Lorsqu'il passe à côté de Anastasia, je le vois l'observer du coin de l'œil, et je n'apprécie pas ça. Il sait exactement ce qu'il fait, essayant de me mettre suffisamment en colère pour que je lui brise la colonne vertébrale, mais cela n'arrivera pas, pas aujourd'hui, et certainement pas après le chaos que les Mexicains ont semé dans ma maison et dans ma ville.