Pluvia Oblivionis (DRARRY)

Chapitre 27: Wess sonne...

Mercredi 19 Juin: 10h30

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PDV de William:

Deux jours après la prise d'otage de Peter et le meutre de Belladona, je me retrouvais assis au Terrier, touillant distraitement mon café tout en laissant mes pensées revenir sur cette journée éprouvante. Le brouhaha du café semblait lointain alors que je me replongeais dans les détails de l'incident, ressentant encore l'adrénaline de la confrontation avec le tueur. Les souvenirs tourbillonnaient dans ma tête alors que je tentais de comprendre comment tout avait pu arriver.

Je me retrouvais incapable de me rappeler comment le shérif était intervenu dans la salle de classe, nous sauvant, Peter et moi. C'était comme si une partie de ma mémoire avait été effacée, emportée par une sorte d'absence qui m'avait plongé dans une réalité alternative. J'avais en main une baguette, j'entendais le nom "Drago" prononcé par un vieillard barbu, et je me souvenais même de l'apparition soudaine de la Psy et du pâtissier, tous deux vêtus de noir... Et puis cette éblouissante lumière verte ! Voilà tout ce dont je me souvenais avant d'être soudainement ramené à la réalité par le bruit d'un coup de feu.

Cette vision était différente de celles de mes rêves habituels où j'assistais simplement à des scènes. Cette fois-ci, j'étais Drago ! J'ai compris cela lorsque le vieil homme m'a appelé ainsi... Je voyais cette baguette pointer vers lui dans ma main... Je voulais, je devais tuer ce vieillard, mais je n'y arrivais pas ! Et ce sentiment terrifiant que je ressentais ! Une incarnation de la peur !

Cette vision m'avait fait oublier la réalité ! Cela ne m'était plus arrivé depuis que j'étais à St Siméon, à l'hôpital psychiatrique. Drago reprenait peut-être à nouveau le dessus, déformant la réalité ? Ou était-ce un réel souvenir ? Cette ambiguïté me faisait peur. Et si je perdais le contrôle ?

Le shérif m'avait alors expliqué qu'il avait attendu près de la porte de la salle de classe dans le couloir, écoutant la discussion entre moi et le "Troisième". Il avait entendu le tueur m'appeler à plusieurs reprises, mais je ne répondais pas. Inquiet, le shérif avait alors discrètement jeté un coup d'œil dans la salle. Il m'avait vu, le revolver vers le sol, la tête penchée, comme perdu dans mes pensées, immobile, murmurant des choses incohérentes avec une expression terrifiée sur le visage. Pendant ce temps, le tueur s'était éloigné de Peter pour s'approcher prudemment de moi afin de voir ce qui m'arrivait. Voyant que le tueur n'était plus aussi près de Peter ni de moi, le shérif avait rapidement saisi l'opportunité et braqué son arme, mettant ainsi fin à la menace imminente. Son tir précis avait neutralisé le tueur avant qu'il ne puisse causer plus de dommages. C'était grâce au shérif que nous avions tous échappé à un dénouement tragique.

Le shérif m'avait aussi révélé que le tueur était Bryan Ston, le frère de Carter, le deuxième homme arrêté ! Mais il n'a pas survécu à la balle qui s'était logée en pleine poitrine. Il est mort le lendemain à l'hôpital. C'était une nouvelle choquante, tout ça pour un simple vole dans une boutique au départ! 

Dès que le shérif avait neutralisé Bryan Ston, je me suis précipité vers Peter, qui était blessé à la gorge. J'avais déchiré un morceau de mon t-shirt pour exercer une pression et ainsi minimiser la perte de sang. Pendant ce temps, le shérif avait appelé les secours pour prendre en charge les blessés et avait informé Mme le maire de la situation. C'était chaotique, mais nous devions agir rapidement.

Peter était à l'hôpital à cause de sa blessure à la gorge. Il avait perdu beaucoup de sang et le coup à la tête n'arrangeait rien. Il devrait y passer plusieurs jours. Alors mardi matin , je suis allé lui rendre visite. Il était encore inconscient. Je suis resté à côté de lui, lui racontant des choses sans importance, lui expliquant combien l'appartement était vide sans lui et à quel point la pluie était présente comme jamais.