Pluvia Oblivionis (DRARRY)

Chapitre 38: Dévoilement

samedi 29 juin, à l'aube.

***

Le lendemain, Peter s'était levé heureux, avant son beau blond et sa petite sœur.  Il préparait le petit déjeuner dans le calme et la sérénité, une douce musique en fond sonore ajoutant à l'ambiance paisible de la cuisine. Il avait légèrement ouvert un volet et s'était aperçu qu'il pleuvait ce matin-là ! De fines gouttelettes perlaient sur les vitres, dessinant des motifs délicats.

Lui qui pensait pouvoir passer une journée à l'extérieur avec les deux blonds pour le week-end, il devait repenser ses plans, apparemment. Il avait eventuellement prévu une promenade dans le parc, un pique-nique sous le grand chêne, une visite au marché local, et une après-midi beignade au lac. Maintenant, il devait trouver des activités d'intérieur pour occuper leur journée. Peut-être des jeux de société, un marathon de films, ou encore de la pâtisserie ensemble. Ils pourraient aussi visiter un musée, faire un atelier de bricolage, ou encore aller à la bibliothèque pour choisir des livres et les lire ensemble. Bref, ils allaient y reflechir tout les trois, se disait-il. .

Il repensait à cette soirée avec William, à l'intimité qu'ils avaient partagée et à la proximité qu'il avait ressentie toute la nuit.  Il se souvenait de la chaleur des bras de William autour de lui, de la douceur de ses murmures à l'oreille. Cette nuit-là avait été magique, avec un ciel clair parsemé d'étoiles brillantes, créant une atmosphère presque féerique.

Il voulait une vie qui ressemble à cette nuit-là, une vie pleine d'étoiles, comme le ciel l'était hier soir. Une vie de merveilles, d'amour et de complicité. Oui, Peter était sur un petit nuage ce matin, un nuage plutôt moelleux et douillet ! Pas un de ces nuages gris qui étaient présents dehors ce matin-là, non ! Un nuage de bonheur plein de tendresse et d'excitation. Il se sentait léger, presque euphorique, prêt à accueillir cette nouvelle journée.

Axelle se levait tranquillement. L'odeur du pain grillé lui chatouillait les narines, et elle avait dormi à poings fermés ! Elle sortit de la chambre pour se diriger vers le séjour. Mais au moment où elle passait devant la porte de la chambre de Peter, des gémissements attirèrent son attention. La porte était à peine entrouverte, et elle vit son frère dans le lit de Peter ! Mais celui-ci paraissait agité, le visage contracté, le corps tendu et transpirant.

Elle se rappela immédiatement que sa mère était parfois dans le même état lors de cauchemars, ou lorsqu'elle avait fait son malaise... Axelle dévala quelques marches de l'escalier pour rejoindre Peter et, sans même le saluer, elle l'interpella rapidement.

-Peter ! Je crois que William ne va pas bien, c'est comme avec maman ! 

Peter tourna rapidement la tête à l'entente de la voix inquiète de la petite. Il abandonna sa préparation pour se ruer dans l'escalier et rejoindre son blond.

William était là, dans le lit, le corps tendu, en sueur !

-Il fait un cauchemar ! Ce n'est pas la première fois que je le vois comme ça, ne t'inquiète pas, Axelle. Il s'assit près de lui et tenta de le réveiller. Il le secoua doucement, mais rien ne se passa. Il intensifia le geste, mais toujours aucune réaction ! Axelle, à côté, était de plus en plus inquiète, se souvenant de sa mère dans un état similaire.

Peter attrapa une bouteille d'eau vide sur sa table de nuit, et se précipita dans la salle de bain pour la remplir.

- Vous n'allez pas le mouiller, si? demanda Axelle, plutôt surprise.