Chapitre 4 - L'invitation chez sa belle-famille

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C'est enfin samedi. J'attends Maxime avec impatience. Je me suis levée ce matin avec la tête toute défaite. Je ne sais plus à quelle heure je me suis couchée. J'ai passé une bonne partie de la nuit au téléphone avec Aurore, à parler de tout et de rien, et cela m'a seulement servi à stresser davantage pour aujourd'hui. Il est censé arriver vers midi en voiture. Je me demande qui va l'amener, car il m'a demandé de ne rien dire sur ce sujet. Je lui ai répondu que même si ses parents ne pouvaient pas le déposer, ce n'était pas grave, mais il a changé de sujet comme si de rien n'était. Parfois, je ne le comprends pas. Pendant le week-end, je lui envoie beaucoup de messages, mais parfois il répond, parfois non. Je ne sais pas quoi penser de tout ça. Il peut me répondre instantanément ou bien 2 à 3 heures plus tard. Ma mère dit qu'il veut se faire désirer, mais je lui réponds qu'il n'en a pas besoin. À chaque fois, il s'excuse en disant qu'il était occupé, désolé, probablement à cause de ses parents, je me dis. D'ailleurs, il ne m'a jamais parlé d'eux, je ne connais ni leurs prénoms ni leurs métiers, je ne sais rien sur eux. Mon père me demande s'il a un frère ou une sœur, je lui réponds que je n'en sais rien. En y réfléchissant, je ne connais presque rien, pour ne pas dire rien, sur lui. C'est pour ça que mes parents veulent organiser un dîner aujourd'hui avec lui pour en apprendre plus. Il est 11h48. Un bruit de moteur provenant du jardin attire mon attention. Je cours vers la porte d'entrée et je vois une Mustang, toute noire, avec une teinte métallique, ce qui montre que son propriétaire en prend soin, elle brille de mille feux.

Je comprends mieux pourquoi il ne voulait aucun commentaire, car il se disait que ses parents en faisaient trop avec la voiture. La voiture arrive, je regarde du côté passager pour voir Maxime descendre de la voiture, mais la porte ne s'ouvre pas. Je regarde du côté conducteur et je vois Maxime, vêtu d'un costume basique noir avec une chemise blanche, mais avec des baskets arborant le logo de DreNic qui cassent un peu le côté bien habillé. Je suis sûre et certaine qu'il l'a fait exprès, avec deux bouquets de fleurs. Je ne réfléchis à rien, la première chose qui me vient à l'esprit, c'est "Mais t'es beau gosse comme ça".

Mon père, derrière moi, me pose la question : "Mais ton petit ami Maxime, tu ne m'as pas dit qu'il avait 18 ans ?" Moi, répondant sans réfléchir en admirant Maxime : "Non, il a 15 ans comme moi, il est même plus jeune, il est né en mai." Mon père commence à faire une tête bizarre en regardant attentivement Maxime et me dit : "Va aider ta mère pour la table, moi je vais lui parler." À ce moment, je suis un peu réticente en pensant que mon père va lui poser des questions à la FBI, mais je m'exécute.

"Alors... Maxime, c'est ça ?"

"Oui, monsieur."

"Tu es le petit ami de ma fille Anastasia ?"

"Oui, monsieur," répond-il en souriant.

"Tu as bien 15 ans ?"

"Oui, monsieur."

"Alors, j'ai une question à te poser, Maxime. Comment conduis-tu cette voiture ?"

Le sourire de Maxime s'efface.

"Je savais que vous alliez me poser cette question," dit-il en lui tendant des documents. "Il est indiqué mon permis de conduire, ma carte grise et ma carte d'identité."

Le père, un peu perdu, répond : "Euh... C'est pas vraiment ce que je voulais, mais, je suppose, merci."

Le père prend les documents et les lit très attentivement, puis il appelle la mère d'Anastasia pour les lire avec elle. Il y avait non seulement le permis de conduire, la carte grise et la carte d'identité de Maxime, mais aussi les papiers de décès de ses parents et son acte d'émancipation. Les parents d'Anastasia sont étonnés, choqués de lire cela, surtout quand ils arrivent à la fin où il est écrit : "Anastasia n'est au courant de rien, je l'informerai plus tard quand je le pourrai. J'aimerais le faire moi-même s'il vous plaît."

Entre Richesse et MalchanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant