Chapitre 10- La Maison du PDG

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Chapitre 10

La Maison du PDG

Une fois remontés dans la voiture, un silence pesant s'installe. Je me pose des questions. Maxime a dit que Lise Marie et Lucie étaient ses sœurs, mais alors pourquoi n'allaient-elles pas voir leurs parents ? Je ne comprends pas. Je viens de découvrir qu'il est orphelin. Mais comment fait-il pour vivre ? Je comprends mieux lorsqu'il mentionne que Clara est sa mère. Mais alors, n'a-t-il pas de père ? Toutes ces questions et bien d'autres me brûlent les lèvres, mais je ne pense pas que ce soit le bon moment. Puis, Maxime commence à parler alors que nous traversons un chemin bordé d'arbres sur plusieurs kilomètres, loin de toute civilisation.

« Je te dois quand même une explication, mais je pense que tu l'as comprise », commence-t-il. « Je suis orphelin depuis mes 11 ans. Les parents de ces deux filles galèrent à les amener et les ramener du collège car leur travail prend trop de temps. Comme nous étions amis au collège, tous les trois, j'ai pris l'habitude de les ramener depuis que j'ai le permis. Et de fil en aiguille, nous sommes devenus assez proches pour qu'elles fassent partie de ma famille en tant que mes petites sœurs. »

Il dit cela d'une voix calme et posée, mais son regard et ses mains tremblantes trahissent la complexité de la situation pour lui. Je garde le silence sur mes questions ; il me les expliquera un jour, ou plutôt me les montrera. Nous arrivons à un carrefour, il prend à gauche, puis après avoir roulé calmement, nous commençons à apercevoir des maisons. À un autre carrefour, cette fois, il tourne à droite, loin de toute civilisation, et s'arrête devant une maison portant le numéro 20 sur la boîte aux lettres.

Il gare la voiture, sort, et entre dans la maison comme s'il s'agissait de la sienne. Il crie « bonjour » dans toute la maison, et les filles courent à l'étage avec leurs sacs à dos. Une femme arrive, ressemblant aux deux petites filles que j'ai vues. Je suppose que c'est leur mère. Elle commence à parler.

« Ah, merci de les avoir encore ramenées ces derniers jours, tu ne le faisais plus », dit-elle avec une voix d'une personne inquiète «Je suppose que tu étais occupé. Les filles n'arrêtaient pas de me demander quand tu allais venir les chercher. » avec un grand sourire.

Maxime ne répond pas, et la mère enchaîne.

« Vu l'heure, tu es allé les voir ? » demande-t-elle en effasant son sourire. Maxime fait un signe de tête. « OK. Tu veux quelque chose peut-être ? Tu veux aider les filles à faire leurs devoirs ? Elles seront contentes ! » j'ai l'impression qu'elle veut lui faire changeait d'idée

Maxime ne répond toujours pas. Il ouvre la bouche comme s'il voulait dire quelque chose, mais rien ne sort. Comme s'il s'en voulait pour quelque chose.

elle lui répond avec une voix douce et posée « Je vois. Ne t'en fais pas pour les trois dernières semaines, on sait avec leur père que c'est compliqué de faire lycée et... » Elle s'arrête net en m'apercevant derrière Maxime. « Max ? Qui est derrière ? » demande-t-elle en lui tapotant l'épaule.

« C'est... C'est ma copine », répond-il, la tête rouge de gêne. Il réagit comme je le ferais avec ma tante.

« Oh, intéressant. Clara est au courant ? »

« Oui, elles se sont déjà rencontrées. »

« Bah parfait, je ne vais pas te poser de questions. Je pense que Lise Marie en a déjà posé pas mal . »

« J'imaginais qu'elle en poserait plus », répond-il.

« Alors, mademoiselle, ça te dérange si on te le pique pendant... disons une heure, le temps qu'il aide les filles à faire leurs devoirs ? »

Entre Richesse et MalchanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant