Chapitre 7 - Le quotidien de la secrétaire

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Je m'appelle Clara, et je suis l'assistante de Maxime. Pour lui, je suis sa confidente, sa sœur et son plus grand soutien. Du moins, c'était ainsi avant l'arrivée d'Anastasia dans sa vie. Il m'aime, c'est certain, mais pas de la même manière qu'Anastasia.

Quand Maxime a perdu ses parents à l'âge de 10-11 ans, il s'est retrouvé seul, à devoir vivre et manger seul. Moi aussi, j'ai connu cette solitude par le passé. J'avais un travail où mon patron me sous-payait et me faisait faire des heures supplémentaires non payées.

Un jour, dans la ville où je travaillais, j'ai rencontré une personne particulière : un enfant de 11 ans marchant dans la rue vêtu d'une tenue d'hôpital. Au début, je me suis sentie un peu folle de m'approcher de lui. Mais je me suis décidée à lui demander s'il était perdu. "Hé, petit, es-tu perdu ?" ai-je demandé. Il ne m'a pas répondu. "Tu sais, avec le blouson des personnes de l'hôpital, tu devrais peut-être rester là-bas, non ?" ai-je proposé. Mais le petit ne m'a toujours pas répondu. Il marchait droit devant lui, le regard fixé au sol, les bras le long du corps, comme s'il cherchait un moyen de mettre fin à sa vie, de se libérer, voire de rendre justice à quelque chose. Je me suis interposée entre lui et son chemin, et il s'est arrêté en se cognant contre moi.

Je lui dis : "Petit, tu sais, je ne sais pas ce qui t'est arrivé dans ta vie pour que tu marches de cette façon. Mais même si la vie est dure, il faut la continuer, on ne sait jamais ce qui peut arriver ! Hé, tu m'entends ? Ne me dis pas que tu es sourd, j'allais faire quoi sinon ? Hé, oh ?" Je prends sa tête pour voir ses yeux. Je me dis que peut-être en le complimentant, il va m'écouter. Mais à ce moment-là, je vois ses yeux, avec une absence qui reflète le néant, le vide, nulle part. En voyant juste ses yeux, je comprends qu'il n'a plus de raison de vivre. Puis il commence à parler : "Mes... mes..."

"Oui, qu'est-ce qu'il y a ?"

"Mes parents, tu sais où ils sont ?"

"Oh, tu cherches tes parents, je comprends mieux. Attends, tu me dis que tu cherches tes parents mais tu portes une veste d'hôpital. Que suis-je censée faire ?"

"Tu sais où ils sont ?"

"Non ? Désolée." Un médecin est venu en pleurs, à genoux devant moi, en me disant qu'il est désolé, qu'il n'a rien pu faire. Un autre est venu pour le chercher et l'aider à se ressaisir, et le troisième... m'a dit qu'ils étaient partis dans un monde meilleur.

"Ah, désolée, je ne pouvais pas le savoir. Je ne suis pas idiote, je sais qu'ils sont morts. Mais je veux les revoir. Le seul moyen, c'est de mourir." Toujours avec ses yeux qui regardent le vide et sa tête qui penche sur les côtés, ça me fait un peu peur, mais je me dis que le choc aurait dû être rude pour lui. Le pauvre.

"Je m'appelle Clara, et toi ?" avec un sourire.

"C'est pas important, un prénom. Sauf pour devenir célèbre, c'est ça que sert un prénom. Les gens en donnent à leur enfant pour les appeler, mais autant les appeler par des nombres, c'est mieux."

"Mais pourquoi tu dis ça ? Tu n'aimes pas le prénom que tes parents t'ont donné ?"

"Si. Je l'aime. Mais à chaque fois qu'on me le dit, qu'on m'appelle, ça me fait penser à eux. À chaque fois qu'on prononce mon prénom, je me dis, qui me l'a donné, pourquoi ? Mon prénom veut dire "Formule énonçant une règle de conduite, une règle de morale." C'est une formulation qui présente une recommandation sur la manière de se comporter ou d'agir dans certaines situations, souvent basée sur des principes éthiques ou moraux." Il a les larmes aux yeux. Mais je suis en train de me demander quoi faire pour bien me comporter.

e le prends et l'amène à l'hôpital. Les médecins me remercient car ils ne savent pas quoi faire de lui après trois semaines. J'ai signé des papiers pour pouvoir le garder en attendant qu'une personne de sa vraie famille vienne le chercher, mais personne n'est arrivé au bout d'un an. Donc, on l'a fait rentrer chez lui. En un an, il a réussi à créer son entreprise DreNic. Elle commençait déjà à avoir une réputation, et puis je l'ai vu avec mon patron en lui montrant des documents. Il m'a dit qu'il avait vu mes bulletins de salaire et, face à la loi, il était en tort et risquait une peine d'emprisonnement, etc. Donc, il a décidé de faire la procédure lui-même, il fallait juste ma signature. Je lui ai demandé : "Pourquoi tu fais tout ça ?"

"C'est simple, quand personne n'a voulu de moi, tu étais là pour me récupérer et me montrer la voie pour devenir un être humain normal."

"J'appellerais pas ça normal, un gosse de 13 ans qui terrorise un adulte de 50 ans avec des lois."

"Sache que pour moi, c'est ce que je te devais pour m'avoir pris sous ton aile."

"Mais qu'est-ce que tu racontes ? Tu viens de me faire gagner 10 000 euros."

"Ça, c'est dans le pire des cas. En plus, alors c'est beaucoup trop !"

"Alors... sois mon assistante dans mon travail !"

Voilà comment je suis devenue son assistante et secrétaire, de M. Berserk, ou plutôt Maxime. Je m'occupe de faire la patronne quand il est en cours, de diriger chaque chef qui s'occupe d'un magasin, que ce soit en France, en Amérique, bientôt même à Londres. C'est la semaine. Le week-end, on voyage et le dimanche, on regarde les idées de création des salariés... Voici mon travail en tant que secrétaire et assistante de Maxime.

Entre Richesse et MalchanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant