Chapitre 11-une nouvelle nuit

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Il est devant moi, les cheveux mouillés plaqués en arrière. Je ne peux m'empêcher de le trouver mignon avant de m'inquiéter de ce qu'il va me dire. Il brise le silence.

« Tu as compris ? »

Elle se lève en se rapprochant de lui. « En soi... Je ne comprends pas pourquoi tu me l'as caché. »

« Ça aurait pu te faire peur, dans un sens. Imagine un gars comme moi, qui a ça. » Il montre du doigt la bibliothèque.

« Chacun a ses propres passions, tu sais. Moi, je suis fan de mode, comme la plupart des filles en général. J'aime bien faire du shopping en gros. »

« Comment ça, fan ? »

« Tu es fan de DreNic, tu ne vas pas faire l'innocent. Et de toute façon, ce n'est pas grave. »

« Mais je pense que tu n'as pas compris... »

Elle le coupe. « Tu sais, ce n'est pas grave. Un gars peut aussi aimer une marque. Tu ne vas pas me dire que tout ça ne prouve pas que tu es fan de la marque ? » je lui montre avec mes bras en grand le bureau où on se trouve «Tu as des livres sur la gestion, sur leur design, leur sécurité... j'en passe plein. Et tu vas me dire que tu n'aimes pas la marque ? »

« Alors... laisse-moi terminer... » il le dit directe mais ça m'empêche pas de continuer

« Mais dis-le franchement pour qu'on passe à autre chose. Tu aimes la marque ? »

« Oui, j'aime la marque. »

« Bah voilà. C'est... »

Il la coupe. « Je veux dire... »avec un ton calme et posé... «Tu n'as pas déverrouillé le PC ? »

« Non... Je n'ai pas compris le post-it. »

Il avance vers le bureau, tire le tiroir et prend le post-it pour lui montrer. « Regarde, il est écrit quoi ? »

« "Nom de maman et papa + Date de la création". Je n'avais pas vu le post-it en entier. » Elle se frotte la tête, gênée. « Mais de toute façon, je n'aurais pas trouvé. Je ne connais pas leurs prénoms. »

« C'est simple.» Il marque dans la barre " mot de passe ", "drenic271119". Le PC portable s'ouvre avec beaucoup d'icônes et de fichiers. « Tu sais, si tu veux jouer à un jeu, tu peux aller dans la salle en face. »

« Oui, j'ai vu ça. » je le dit avec un sourire. « Mais... comment ça. Je ne comprends pas pourquoi le nom de tes parents se transforme en DreNic... »

Je me dis à ce moment-là. La fusion des prénoms de ses parents forme le nom de la marque où il a le plus de vêtements et il a plein de dossiers sur l'entreprise. Ne me dis pas que : "C'est toi le PDG de DreNic." Je lui dis comme si j'avais eu une illumination. Je le vois encore sourire. « Bon, moi je descends préparer l'anime. » Il regarde sa montre. « Ah, il est 19h, alors j'ai 15 minutes de route, disons 20 pour être à l'heure... » je réfléchis à autre chose, à toutes les questions que je veux lui poser . Je viens d'apprendre que je sors avec le PDG de la plus grande entreprise de vêtements de France. Incroyable. Tout se bouscule dans ma tête et lui, il me l'annonce comme ça. « Attends... »

Il me coupe encore. « Si tu as des questions, regarde sur l'ordi. Il y a un fichier Word du nom de... Excuse-moi, Anne ou Tes réponses Anne, je ne sais plus, mais il y en a un. Moi, je prépare tout. Du moment que tu es prête quand je suis revenu avec les pizzas, ça me va. »

Une personne qui ne le connaît pas dirait qu'il s'en fout de me dire la vérité. Mais en ouvrant ce dossier appelé "Voici tes réponses, Anne", je découvre son message. « Je sais que je suis à la douche ou peut-être allé chercher les pizzas ou que je fais quelque chose. Et toi, tu es rentrée dans ce bureau pour en savoir plus sur moi. Je t'ai dit que je ne peux rien te dire car j'ai du mal à le faire, mais je peux te montrer. Voici toute ma société, simplifiée pour que tu comprennes... » Ce message a été fait il y a une semaine. Il savait que je fouillerais à l'étage, que j'allais dire oui pour les pizzas, mais... il pensait que j'aurais trouvé par moi-même le mot de passe. j'ai l'impression de l'avoir dessus. Dans ce document, toutes mes questions trouvent des réponses et même plus encore. Je m'arrête sur l'encadré "pour plus de détails, continue", mais je vois en bas de l'écran qu'il est 19h23. Il est parti chercher les pizzas et moi, je n'ai pas encore pris ma douche. Je cours vers la salle de bain, prends mon sac à la va-vite, ferme la porte de la douche à clé. Je pose mes vêtements sur le côté et commence à prendre ma douche. Environ 25 minutes passent sous le jet d'eau.

Maxime est rentré car je l'ai entendu dire "je suis là avec les pizzas", en faisant l'accent italien sur "pizza". Je sors de la douche à l'italienne, prête à me sécher... et là, je me rends compte que j'ai oublié quelque chose. Ma serviette. Je n'ose pas sortir car je ne sais pas où elles sont rangées. Si Maxime me voit nue et mouillée, à la recherche de quelque chose, il va me prendre pour une folle. Je réfléchis, mais je vois une solution : lui demander de m'en apporter une. Après tout, on a failli le faire à deux reprises, donc ce n'est pas si grave. Même si j'aurais préféré que ça se passe autrement.

Je hurle pour être sûr qu'il m'entende, ma voix est faible à cause de la gêne, donc je me racle la gorge pour qu'il puisse m'entendre. "Max, tu peux venir me donner une serviette ?! Je ne sais pas où elles sont!" Je me dis que c'est bon, il devrait avoir entendu. Puis, je me rappelle d'un livre que j'ai lu. C'est une fille qui était chez un "ami" et elle allait prendre une douche chez lui pour X ou Y raison. Elle lui a dit qu'elle avait oublié sa serviette, mais c'était un mensonge et le mec le savait. Elle l'a fait exprès pour se rapprocher de lui. Le pire c'est qui long fais juste après. La meuf avait tout calculé. À ce moment-là, je me dis : "Imagine, il pense que je l'ai fait exprès..." J'essaie de me dire que ce n'est pas possible qu'il pense ça, mais je rougis quand même beaucoup plus bizarrement.

Il est arrivé. Je vois son ombre derrière la porte coulissante qui sépare la douche de sa chambre. Je ferme les yeux par peur. Il me dit : "Bon, je te laisse la serviette sur le lit pour que je ne te regarde pas. À mon avis, tu devrais être rouge comme une tomate de la tête aux pieds car tu n'as pas pensé à prendre cette serviette." Il rigole en sortant de la chambre et j'entends bien qu'il a fermé la porte de sa chambre. Je ne sais pas pourquoi je m'imaginais toute cette scène. J'avais honte de moi. J'ouvre la porte coulissante vers la droite, prends la serviette et commence à me sécher. Pendant le laps de temps que je me sèche, je ne peux m'empêcher d'être frustrée. Il ne s'est encore rien passé.

Je vais dans le salon, je vois les pizzas dans leur carton, coupées en triangles, prêtes à être mangées. Tous les branchements sont faits pour l'anime "The Angel in Next Door". Des LEDs violettes entourent le canapé, heureusement qu'elles ne sont pas rouges. Je m'assois et il met en route le premier épisode en même temps que nous mangeons. Après avoir mangé, et lui aussi, je pose ma tête sur son épaule et il éteint les LEDs violettes. Il sent que je panique, donc il allume les lumières du salon. Je m'endors sur le canapé, vers l'épisode 8. Il devait être aux alentours de 23h. Je suis rentrée chez moi le lendemain, mitraillée de questions par mes parents et ma sœur. Mais j'ai juste hâte de retourner chez lui, mais cette fois profiter de sa piscine. 

Entre Richesse et MalchanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant