Chapitre 14 : Poétiquement incorrect

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Je suis Poétiquement incorrect. 

Mes mots ont cette résonance dépourvue de sens, je ne sais plus la raison de mes pensées. Quand je regarde les auteurs comme Victor Hugo, je comprends que je n'écris qu'une suite de mots incorrecte, et qu'un jour ces mots seront oubliés, car inexistant de sens.

 Je suis comblé par une peine plus grande que le malheur, je me sens honteux, honteux d'écrire pour effacer mes émotions. J'aime le sarcasme dans mes mots qui ne font rire personne. Je me sens comme l'élu des lettres, celui qui doit révolutionner le monde avec son langage. 

Je sais qu'on attend de moi que je sois doué, que je donne à l'univers un sens différents, aux étoiles une nouvelle couleur et à la lune une nouvelle terre. 

Je lui ai demandé quelqu'un pour me comprendre mieux que lui, car je n'avais pas eu le temps d'apprendre à le connaitre. 

La beauté ne fait pas tout, la forme manque dans mes écrit, je ne traduis rien de profond, je ne fais qu'effleurer la surface du possible. 

La couronne de houe brule tout ce qui me permet d'être ce que je suis, je vis avec le poids de ce qu'il n'a pas terminé. 

Je veux comprendre pourquoi il s'est enfermé chez lui pour traduire l'existence humaine jusqu'à en perdre ces mains et sa raison. 

Je ne suis que l'héritier de ces pensées. 

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