HEART

Chapitre 32 : cadeau surprise.

Coucou les filles,

Désolée pour ce retard de chapitre !

En espérant qu'il vous plaise quand même.

Bises ;)

PDV Madelaine:

La vengeance est un plat qui se mange froid.

 Et j'ai vraiment faim actuellement. 

J'ai envie de tuer chaque homme sur cette terre.

 La pression augmente tandis que la voiture avance en direction de notre destination finale. Mes mains deviennent de plus en plus rouges à force de s'entrechoquer, et mes lèvres commencent à se gercer alors que mes dents s'y enfoncent.

Cette mission est un mystère absolu. Matteo a refusé de nous donner trop d'informations, et nous avons dû nous contenter de quelques bribes :

« Votre objectif est d'occuper le public ainsi que le patron, pendant que nous on s'occupe du reste », nous a-t-il dit. « Le patron du club s'appelle John Matni, un grand ami de Carlos depuis des années. Autrement dit, c'est un énorme connard. Soyez spectaculaires et tout se déroulera correctement », avait continué Renato avec un sourire sinistre.

Je suis censé être "spectaculaire", mais comment puis-je l'être alors que j'ai passé ma vie à me cacher ?

La tenue que je porte n'aide en rien à apaiser mon angoisse, et je fais de mon mieux pour essayer d'oublier à quel point je suis sexualisé actuellement.

Rien que d'imaginer les danses que je vais devoir réaliser m'hérisse les poils. Je ne cesse de me répéter que je fais ça pour la mission, mais ne sachant pas de quelle mission il s'agit, il est compliqué pour moi de trouver la motivation nécessaire.

- Nous arrivons dans cinq minutes , nous informe le chauffeur. Préparez-vous, le patron vous attend. 

Je suis surprise que Matteo, ou même Renato, n'aient pas proposé de nous accompagner. Eux qui aiment avoir le contrôle sur toutes les situations... Nous n'avons même pas eu le temps de les croiser avant de partir.

Une voiture avec chauffeur est venue nous chercher au portail, et nous n'avons pas eu d'autre choix que de monter dans le véhicule. J'aurais apprécié avoir plus de détails sur la mission, mais visiblement les secrets semblent bien gardés dans ce milieu.

Toutefois, je dois bien avouer que je suis rassurée qu'un inconnu nous accompagne, je n'ai pas besoin de supporter l'humour douteux de Renato.

Cassie se tient à mes côtés, silencieuse. Ça fait plusieurs minutes qu'elle conserve un silence inquiétant, observant les environs à travers sa fenêtre. Je me demande comment elle vit la situation. Est-ce que ce monde lui inspire les mêmes angoisses qu'à moi ?

- Pourquoi y a-t-il autant de monde ?  s'exclame-t-elle, collant son front à la vitre de la voiture, les yeux écarquillés.

Surprise, je détourne également le regard, curieuse. Jusqu'à présent, nous longions simplement les rues animées de New York, mais désormais c'est un tout autre univers que nous empruntons. Malgré l'obscurité oppressante, la rue est étrangement animée, empruntée par de nombreuses silhouettes anonymes qui se faufilent entre les passants. De nombreux visages sont dissimulés tandis qu'ils pénètrent des bâtiments aux vitrines poussiéreuses, l'intérieur étant seulement camouflé par des rideaux rouges.

Je ne suis pas encore sortie, mais je peux déjà sentir la tension palpable dans l'air, une tension alimentée par l'inconnu et l'interdit qui semblent régner en maîtres dans cet univers.