Prologue second : Lydia, Lucille

91 11 4
                                    

14 années après, Londres 1851...

Dans la belle résidence du marquis de Shrewsbury, située dans Mayfair, une scène habituelle avait lieu : lady Lydia était en train de faire du vacarme dans sa chambre en présence de sa dame de compagnie.

— Vous imaginez, Edna ? Un simple vicomte ! Qu’ai-je à faire d’un malheureux vicomte ? Comment a-t-il osé croire qu’une jeune fille aussi ravissante que moi allait accepter sa demande ? Je mérite au moins un comte et de toute façon, je vise bien p...

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

— Vous imaginez, Edna ? Un simple vicomte ! Qu’ai-je à faire d’un malheureux vicomte ? Comment a-t-il osé croire qu’une jeune fille aussi ravissante que moi allait accepter sa demande ? Je mérite au moins un comte et de toute façon, je vise bien plus haut, je veux un duc. Ce ne sera pas bien difficile après tout, les hommes me mangent tous dans la main. Un ridicule battement de cils et ça y est, ils sont tous à mes pieds, disait Lydia à haute voix en arpentant la pièce d’un air furieux.

— Un duc ne tardera pas à vous faire une demande milady, répondit Edna. Vous n’en êtes qu’à votre première saison et elle vient à peine de commencer, ce n’est qu’une question de jours.

 Vous n’en êtes qu’à votre première saison et elle vient à peine de commencer, ce n’est qu’une question de jours

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

— Vous avez sans doute raison, concéda sa patronne sur un ton radouci. C’est affaire de temps ; après tout, je suis loin d’être un laideron comme vous ou une bâtarde comme Lucille.

La dame de compagnie accusa l’insulte sans montrer le moindre signe de contrariété. Lorsque l’on passait du temps avec une personne telle que lady Lydia, il fallait apprendre à se contenir. Ce travail lui tenait trop à cœur pour qu’elle le quitte à cause de la langue de vipère d’une enfant gâtée. Il était bien payé et c’était grâce à une amie de son frère, qui avait écrit une longue lettre de recommandation à la marquise, qu’elle avait pu obtenir ce poste qui était sien depuis trois ans maintenant.

— Où est cette maudite servante avec l’eau que j’ai demandée pour préparer ma décoction ? s’impatienta sa maîtresse au bout d’un moment.

— Elle ne tardera pas à arriver milady, s’empressa de répondre Edna.

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
UNE SAISON MONDAINE POUR TROIS SŒURS Où les histoires vivent. Découvrez maintenant