Mon histoire à Williams

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Les deux premières années en tant que pilote pour Williams étaient absolument incroyable. Même si je ne marquais pas tant de points que ça et même si je recevais de nombreux commentaires haineux, ma vie était incroyable. Et principalement grâce au fait que Alex était mon coéquipier.
Genre, le mec que je considère comme le frère que je n'ai jamais eu était mon coéquipier.

Mais, en 2021, Alex a dû mettre sa carrière de pilote de formule 1 en pause dû à de gros problèmes de famille. Il a donc été obligé de laisser son siège à un autre pilote.
Et c'est à partir de ce moment-là que le cauchemar a commencé.

Au tout début de la saison, lorsque j'ai rencontré mon nouveau coéquipier, tout allait super bien, on s'entendait même vraiment bien.
On rigolait et discutait beaucoup lors des réunions, interviews et même lors de la soirée de lancement de la nouvelle voiture que l'on allait piloter durant cette nouvelle saison.
C'était évidemment très différent comparé à ma relation avec Alex mais on rigolait bien quand même.

Mais, juste avant la première course son comportement a changé, il était très différent.
Il se montrait distant et agissait comme si je l'ennuyais en permanence.
Mais je l'ai gardé pour moi et ait décidé de ne pas lui en parler, je pensais que cela venait du stresse car il s'agissait de sa première course en tant que pilote de formule 1, donc je pouvais totalement comprendre qu'il puisse être très stressé, donc j'ai juste décidé de garder mes distances.

À cette course j'ai terminé 14e et lui 16e.
Ce n'était pas exceptionnel pour chacun de nous car on n'avait pas marqué un seul point pour l'équipe.
Mais son comportement est resté très distant et il ne me parlait juste pas, et sans aucune raison. Ou alors je n'étais pas au courant que j'avais fait quelque chose qui lui avait déplu.

À la 4ème course de la saison 2021, en Australie, j'ai enfin pu marquer mes premiers points en terminant 7ème. Ce qui était absolument génial pour moi, mais c'était aussi bien pour l'équipe car c'était les premiers points que l'on marquait cette saison, et cela redonnait de l'espoir à tout le monde.
Mais lorsque je suis sortie de ma voiture et que je suis allée lui parler dans le garage Williams, il m'a poussé. Un peu trop fort.
J'ai perdu l'équilibre et je serais tombée si un ingénieur n'avait pas été derrière moi pour me rattraper à ce moment-là.

Après cela j'ai gardé mes distances. Je n'avais apprécié son comportement et j'étais très en colère car il ne s'est jamais excusé. Et les membres de l'équipe ne lui ont jamais demandé de venir s'excuser auprès de moi, ce qui m'a encore plus blessée.

Et après cet événement, c'était de pire en pire.
Il venait de ma drivers room avant les courses, et même parfois après les courses, seulement pour me dire des choses absolument horrible et pour me rabaisser.
Et le pire dans tout ça, c'est que ça marchait.
Je suis une personne assez sensible et ses réflexions réussissaient à me faire pleurer et me faire me sentir mal pendant des jours.

Mais j'avais décidé de n'en parler à personne car je ne savais pas comment le dire et j'avais un peu peur que les gens me prennent pour une petite fille fragile qui ne peut pas se débrouiller seule et qui a besoin que l'on prenne sa défense.

La chose que j'ai considéré comme étant « la goute de trop » s'est produite après la course à Monaco.
Cette fois encore j'ai réussie à marquer des points en terminant 8ème, alors que mon coéquipier avait DNF.
Après la course et après les interviews je suis retournée dans le garage et dans ma drivers room. Mais je l'ai retrouvée complètement sens dessus dessous et saccagée.
Et je savais pertinemment que c'était lui qui avait fait cela.
Et cela m'a fait tellement de mal que j'ai pleuré pendant au moins 2h, seule.

Je ne comprenais pas pourquoi il me détestait à ce point-là, je ne faisais rien d'autres que mon job.

Donc, le lendemain j'ai prit le premier avion pour l'Angleterre et me suis dirigée vers les quartiers général de Williams. Je n'en pouvais plus il fallait que je parle à quelqu'un de ce qu'il se passait. Travailler dans ces conditions était trop mauvais pour ma santé mentale.

F1 driver dr - Version Française Où les histoires vivent. Découvrez maintenant