Je ne me sens pas bien. Je cherche d'autres feuilles, peut-être cachées, pouvant m'indiquer ce qu'il s'est passé après.
Je suis allée en Enfer ? Et puis ? Pourquoi je ne peux pas en savoir plus ?
Et qu'est-ce que je fais ici alors ?
Des bruits de pas se rapprochent de moi.
Trevor : Si vous avez fini, il est temps de partir.
Je reste immobile quelques secondes, le regard figé sur le mot écrit sur la dernière page.
Puis je tourne lentement la tête vers lui.
Moi : Excusez-moi... j'ai une question.
Il ne dit rien et je suppose que je dois continuer.
Moi : Est-il possible de regarder les dossiers d'autres personnes ?
Trevor : Seulement si vous avez le nom.
Moi : Ah. Je ne connais pas son nom de famille, mais j'aimerais voir le dossier de la personne qui est venue la semaine dernière. Vous savez, celui dont l'ange de l'accueil à parlé.
Trevor : Vous le connaissez ?
Moi : Oui c'est un ami.
Il ne semble pas se poser plus de questions et me fait signe de le suivre. J'imagine que personne ne ment au Paradis.
Après avoir marché quelques minutes, il vole jusqu'en haut d'une étagère et y prend un dossier.
Il revient vers moi et me le tend.
Moi : Merci.
Je prend délicatement le dossier. C'est bien celui d'Anthony.
En ouvrant je découvre quelques faits sur son ancienne vie mais j'essaye de ne pas trop m'attarder dessus.
J'en retiens juste qu'il est italien et qu'il faisait parti d'une mafia familiale à New York. Il est mort de PCP en 1947.
Ce qui est bizarre, c'est qu'il avait l'air nouveau ici alors que 1947, c'était il y a quand même un bon bout de temps.
Je tourne les pages jusqu'à arriver à la dernière. Là, il est inscrit le même mot que moi.
Enfer.
Mon cœur se met à battre un peu plus vite.
Je tourne la page, essayant de voir si lui aurait plus d'informations mais tout ce que je trouve est un mot glissé là.
Merry,
Si tu lis ça c'est que j'ai eu raison de penser que tu viendrais ici au final.
Comme as pu le voir, je suis un monstre. J'ai même été en Enfer. Je suppose que toi aussi, même si j'ai du mal à l'envisager.
Je n'arrive pas à supporter ce fardeau, Merry. Je dois donc m'en aller en espérant un jour oublier à nouveau. Non, l'oubli est lâche. Je dois payer.
Je suis désolé, au revoir Merry.
Prend soin de toi.
Je relis le mot plusieurs fois le cœur battant de plus en plus au fur et à mesure de ma lecture.
C'est pas possible, c'est pas possible.
Je tourne les pages du dossier, j'essaye de trouver autres chose, n'importe quoi qui puisse m'indiquer où il est.
Mais je ne trouve rien. Rien à part un fin cheveux blond.
