Je m'écrase sur mon lit en arrivant chez moi. Je ferme les yeux réfléchis. Comment le retrouver ? Comment l'empêcher de commettre l'irréparable ?
Un petit miaulement se fait entendre à côté de ma tête. J'ouvre les yeux et vois Zephyr, me regardant la tête légèrement penchée vers sa droite.
Maintenant que j'y pense, Zephyr n'a pas d'ailes, contrairement aux chats du Paradis. Ca voudrait dire qu'il n'est pas mort, ou quelque chose comme ça. Peut-être qu'il vient des Enfer, lui aussi.
Il s'approche de moi et caresse le haut de sa tête contre mon épaule en ronronnant. Je ne fais pas attention à lui, je me contente de le caresser en essayant de remettre mes pensées dans l'ordre.
Mais il continue à ronronner, puis miauler et appuyer de plus en plus sa tête contre mon épaule. Je n'y prête toujours pas grande attention.
Puis il me mord.
Moi : Aïe !
Il bondit et s'éloigne jusqu'au rebord du lit. Ses yeux me fixent quelques secondes avant qu'il ne saute et se dirige vers le salon. Comme s'il voulait que je le suive.
Alors je décide de le suivre en couvrant les points de sang dus à sa morsure avec ma main.
Arrivés dans le salon, il saute sur la table basse où se trouve encore le mot d'Anthony que j'ai pris soin de garder. Il s'en approche et le tâte du bout de la truffe avant de se tourner vers moi et me fixer en ronronnant.
Je fronce les sourcils et le fait descendre de la table.
Moi : Oui, il est partit, je sais.
La porte s'ouvre soudain à la volée.
Orphée : Merry, Merry, Merry, goûte ça !
Il vole vers moi et me tend un petit carré couleur miel.
Orphée : C'est du caramel, je peux pas en manger parce que j'ai pas beaucoup de dents mais il parait que c'est délicieux !
Je prend le morceau de caramel avec une moue.
Orphée : Ca ne va pas ?
Moi : Bof.
Orphée : Bof ?
Moi : Bof.
Orphée : C'est impossible.
Je le questionne du regard.
Moi : Qu'est-ce qui est impossible ?
Orphée : Que tu n'ailles pas bien. Les anges ne sont pas aptes à ressentir les émotions négatives, c'est pour ça qu'on peut se souvenir de nos vies passées sans ressentir de la colère, tristesse ou nostalgie. Tout le monde est heureux ici.
Je dois être différente à cause des Enfer alors. Anthony aussi ressent les émotions négatives, la preuve est le fait qu'il ne soit pas avec moi en ce moment.
Moi : C'est impossible d'être heureux tout le temps.
Orphée : Bien sûr que si, il faut juste savoir voir le bon côté des choses !
Moi : D'accord, alors imaginons que un de tes amis s'en aille et ne revienne plus jamais. Où est le bon côté ?
Orphée : Eh bien je serais heureux pour lui. Lui aussi est heureux, et il a de bonnes raisons de partir alors je partagerai son bonheur !
Moi : Et si ton ami était malheureux ?
Orphée : Je viens de te dire que c'est impossible... Tu n'écoutes pas ce que je te dis ou bien ?
Décidément, c'est mal parti. J'entends alors un long miaulement à côté de moi. Trop strident pour mes oreilles.
Moi : Zephyr, tais-toi !
Il saute à nouveaux sur la table et reste immobile devant le mot d'Anthony. Son rgard se repose sur moi, tout comme tout à l'heure.
Je m'apprête à le chasser à nouveau mais quelque chose dans son regard me perturbe. Dans le cristal de ses yeux, ce n'est pas mon reflet que j'aperçois.
C'est celui d'Anthony.