Prolongue

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C'est la couleur du ciel qui me fait bleuir , le nouveau parfum de cet Empire natal à qui j'ai tourné le dos pour retrouver l'oasis ; la France me manque déjà. Il y a quelques jours, je n'aurais jamais imaginé être dans un véhicule en direction de la maison de mon enfance ,mais alors que je vivais l'un des plus beaux moments de mon existence, il y a eu cet appel , m'annonçant l'état critique de ma génitrice.
Je structe pendant un court instant mon majeur , autour duquel se trouve cette scintillante bague offerte par George, nos fiançailles sont officielles. Mes lèvres baisent ce petit bijoux de fortune et plus que tout mon âme se jure de ne jamais s'en séparer avant que celui-ci ne soit remplacé par une alliance , avant de quitter Koudrarafa. Les ronronnements de la voiture s'arrêtent , signe que le moteur n'est plus en marche et ma main écarte machinalement la portière.
Me retrouver devant la grande porte du konpé m'est surréaliste , surtout après que je me sois promis de ne plus revenir après le décès de papa . Mon regard balaye minutieusement l'endroit et le constat est immédiat :rien n'a changé, cet endroit est toujours aussi morose et sans couleur depuis la disparition du maître de lieu.
Avec un léger soupir, je pousse le porte.

Konpé: nom officiel de la maison d'un soninké.

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