Chap.4

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Rhuamia

_ Tu me manques tellement Bolingo na nga.

_ J'adore quand tu me surnommes en lingala, Ça me rappelle notre nuit torride à Madrid, rétorque George avec amusement à travers l'écran de mon ordi.

Mon cœur rate un battement, je regarde la porte de ma chambre pour m'assurer que personne n'ait entendu. Juste après la demande en mariage de Georges, toute émue , je sentis que j'étais prête à faire ma première fois, alors je me suis donnée à lui. Une nouvelle qui ne risque pas d'enchanter ma famille très conservatrice.

_ Tu ne les as pas dit pour nous n'est -ce pas ? m'interroge -t-il faisant référence au mariage.

_ George... Elles n'en ont rien à foutre de ma vie.

_ " La notion de la famille est très importante dans nos traditions " n'est-ce pas tes propres mots ?

_ C'est justement pour fuir ces traditions que je me suis terré en France !

Remonté , George déclare :

_ Je pense plutôt que tu as peur de lire encore une fois de la déception dans leurs yeux , au fond , leur avis compte énormément pour toi. Tu as honte de moi Rhuamia ?

Étrangement, ses propos m'atteingnent plus qu'il ne le devrait.

_ Mais qu'est-ce que tu racontes ?

Je n'aime pas la tournure que prend cette conversation , je tiens beaucoup à George.Notre relation a eu le commencement du cliché typique du boss et de la secrétaire. Après m'être fait recalé par toutes les grandes entreprises de New York, j'ai eu la chance de tomber sur Flex , une prestigieuse agence de publicité. Bien-sûr que cela n'a pas été du gâteau de prouver mes compétences en tant que photographe ,surtout lorsqu'à la tête de cet entreprise se tient un PDG aussi exigeant et perfectionniste que George Watson.

_ Bon sang ! D'accord, je leur dirai si tu y tiens.

Mon fiancé esquisse un rectus satisfait.

_ J'aurai dû t'accompagner .

_ Et je continue de dire que cela aurait été une mauvaise idée.

_ J'insiste parce que premièrement ce genre de nouvelle s'annonce en couple et deuxièment ça ne me rassure pas que tu sois tout seul là-bas après le tissus de mensonge de ta sœur.

Quelqu'un frappe à la porte déjà ouverte et je m'aperçois que c'est Bena , la benjamine de la famille.

_ Le couturier de la cour est là , annonce - t- elle formellement.

_ J'arrive , dis-je après un soupire.

Elle disparaît aussitôt.

_ Je vais devoir te laisser .

_ Reviens - moi vite bébé.

Je lui envoie un baiser imaginaire avec ma main avant de fermer mon ordinateur et de descendre du lit.

En entrant au salon , je retrouve le couturier atteint de nanisme entrain de remonter la fermeture éclair de la robe à Sanema, quand je pense qu'il a dû monter sur un escabeau pour prendre mes mensurations. Néanmoins, il semble être parmis les meilleurs , mes deux petites sœurs ressemblent à des princesses dans ces toilettes en pagne .

_ Ne reste pas planté là et met ça , exige ma mère en me tendant une robe vert jade.

Je me dirige avec lassitude derrière le paravent , me déshabille puis enfile la dite robe. Elle compresse douloureusement mon ventre, me laissant à peine respirer, des ajustements seront vraiment nécessaires.

MulopweOù les histoires vivent. Découvrez maintenant