Chap.6

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Rhuamia

_Même pas une petite photo ? Insiste Marlène.

_Puisque je te dis qu'aucun appareil n'était autorisée .

_ Ils sont zarbie ces nobles, perso je n'imagine pas une fête sans selfie.

J'appuie d'avantage ma tête sur l'oreiller et baille expressément à travers le téléphone.

_ Il faut que je te laisse, je suis fatigué et un long voyage m'attend demain , declaré-je souhaitant à tout prix mettre fin à cette conversation qui me rappelle ma soirée catastrophique.

_ Attend ! Une dernière question.

Je lève les yeux au ciel.

_ Vas-y , je te donne maximum cinq minutes.

_ L'échelle de beauté des hommes à cette soirée de un à dix? Demande ma belle sœur .

_ C'est une question piège ? Genre pour s'assurer que je ne matte pas d'autres mecs que ton frère.

_ je penchais plus sur le fait de me taper un mec là-bas quand j'irai en tourisme.

_C'est qui est vrai , ils sont à ton goût mais bien pâles comparé à George.

_ Beurk! s'exclame -t-elle.

J'éclate de rire en me repassant en tête tous les hommes que j'ai rencontré à cette fête mais mon rire s'arrête au dernier visage , cette brute de prince. Bien sûr que j'ai couru à m'en fouler la cheville après notre altercation. j'ai eu même droit à des sacrés remontrances venant de la matriarche à cause de l'état inexpliqué de ma robe.

_Allô... Rhuamia tu es là?

_ Euh... ouais, je me disais juste qu'une féministe comme toi ne s'adapterait jamais à la mentalité des hommes de cette société.

_ Si c'est pour me décourager d'y aller alors tu as réussi !

Je ris à nouveau.

_ Je ne vais plus te déranger , bonne nuit ma chérie.

Je soupire avant de répliquer :

_Bonne nuit Marlène.

Bizarrement, nous avons presque le même décalage horaire, la France a deux heures de retard par rapport à koudrarafa.

Après avoir raccroché, Je dépose mon téléphone sur la table de chevet puis éteint la lumière.

Contrairement à ce que je pensais en arrêtant ma conversation avec Marlène , je ne trouve pas les bras de Morphée car ma tête ne cesse de ressasser la scène au jardin.
Je revois ses yeux noirs comme les abysses de l'enfer me fixer avec une certaine autorité , sa main parcourir ma peau couverte des chair de poule.

Et cette foutue fermeture éclair qui refusait de monter...

Résultat : c'est l' insomnie totale. Ce connard a réussi à m'arracher une nuit de sommeil .

J'ai déjà hâte de m'envoler pour la France ,ma main repousse avec frustration les draps. Je m'approche du miroir de la coiffeuse et le reflet de ma sale mine apparaît. Mes doigts effleurent mon cou jusqu'à mon sein lorsque comme une litanie , sa voix résonne dans ma tête : " Une morsure par ci ... Une morsure par là ... Une autre par là..."

La porte s'ouvre soudainement :

_Oh mademoiselle vous êtes déjà debout, s'étonne Amani en pénétrant dans la pièce avec du linge propre.

_ Il faut croire que je n'ai pas eu le sommeil léger .

Je caresse péniblement ma tempe.

_Il y a des comprimés pour les migraines au deuxième tiroir, m'informe - t -elle en ouvrant la commode .

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 06 ⏰

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