CHAPITRE XII.

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Trigger Warnings : Description d'un cœur humain et d'un cadavre mutilé ; Meurtre ; Remords ; Un Tae-Hyung traumatisé ; et je dirais que c'est tout.

Extrait : La respiration de Jeongg-Kuk était saccadée au possible, ses poumons brûlant encore de l'adrénaline qui quittait son corps peu à peu.

Des talons claquèrent contre le sol alors que Tae-Hyung avançait jusqu'à la porte de son appartement. Alors que ses clés tintaient de joie à l'idée d'ouvrir la porte, un amas de couleur attira l'oeil du professeur. Une boîte, emballée dans un papier cadeau coloré, l'attendait patiemment devant le pas de sa porte. Curieux, il enfonça ses clés dans sa poche et repoussa ses lunettes dorée sur son nez. Il s'abaissa au niveau du paquet et l'examina, ses mains s'agrippant au papier. Aucune marque d'appartenance n'était apparente ; bizarre. Cependant, le nez de l'homme aux cheveux d'azur se retroussa lorsque l'odeur venant de la boîte agressa ses pauvres narines. "Pourquoi ce paquet sent aussi mauvais ?" Il murmura, reposant le cadeau au sol. Ses mains restèrent aux alentours de la boîte, comme des astéroïdes orbitent autour de Saturne, hésitant à l'ouvrir. Ce paquet était bizarre, presque flippant même, il provenait d'un/e inconnu/e qui savait son adresse. Mais sa curiosité le fit hésiter à juste jeter le cadeau, peut-être était-ce de la nourriture ? Ce qui expliquerai la forte odeur. Au final, ce fut sa curiosité qui gagna la bataille et les belles mains de l'enseignat se reposèrent sur la boîte. Il l'ouvrit doucement, ses yeux curieux se posant sur le contenu de paquet.

Jamais dans sa vie, et je dis bien jamais, Kim Tae-Hyung n'avait crié assez fort pour alerter ses voisins/ines de tous étages. Mais ce jour-là, il l'avait fait. Comment aurait-il pu garder un silence de mort face à un littéral organe humain ? Dans le fond du paquet reposait un cœur humain, toujours ensanglanté, aux artères et veines tranchées à la main, et Tae-Hyung aurait jurer qu'il avait bouger si ce n'était pour sa terreur qui le faisait halluciner.

Puis, tout est arrivé très vite. Le cris, les larmes brouillant sa vue, les claquements de portes de ses voisins/ines qui s'ouvraient et se fermaient dans des bruits sourds, et enfin plus rien. Tae-Hyung s'était écroulé sur le sol, incapable de supporter une seconde de plus éveillé après ce qu'il venait de voir.

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La cave a toujours été un endroit où Su-Joon était interdit. En effet, il y avait de l'alcool, des outils dangereux - avec lesquels un enfant de quatre ans ne devrait pas rentrer en contact -, et maintenant, il y avait un cadavre en plus. Celui-ci faisait face à son propre père, couvert de sang.

La respiration de Jeongg-Kuk était saccadée au possible, ses poumons brûlant encore de l'adrénaline qui quittait son corps peu à peu. Son pied tapa la tête du corps inerte devant lui, et il entendit les craquements perturbants d'une nuque brisée qui bougeait. Jeongg-Kuk n'aimait pas les mesures drastiques, surtout après qu'il est passé des jours et des nuits à réfléchir, mais celle-ci, elle était nécessaire. "Plus nécessaire que récupérer ce putain de pull !", lui cria sa jalousie. Mais maintenant, c'était fait. Enfin, pas complètement. Il avait besoin de faire une dernière chose avant de se sentir complètement libre que danger que Min-Gyu représentait pour sa future relation avec Tae-Hyung.

Il approcha le corps avec un certain dégout, et il s'abbaissa au niveau de la poitrine de Min-Gyu. Enfin, ce qu'il restait de sa poitrine. Il était tellement furieux, s'étant persuadé que le faux roux avait corrompu l'ange qu'est Tae-Hyung, qu'il a lacéré sans vergognes le corps de son collègue. Et pas que sa poitrine. Si Jeongg-Kuk ne savait pas ce qui c'était, il ne l'aurait jamais reconnu. Personne ne peut le reconnaître sous le tas que mutilations que le noiraud a laissé sur sa peau. Même Jeongg-Kuk ne l'aurait pas reconnu. Il n'aurait pas pu identifier son propre meilleur ami.

Et c'est à cet instant qu'une vague de remords le frappa. Il se sentait comme un monstre ; et il n'avait pas vraiment tord sur ce point. Il avait tué un homme, un innocent. Quelqu'un qui vivait simplement sa vie comme iel l'entendait. Mais au-dessus de tout cela, il venait de tuer un ami ; son meilleur ami. Il n'avait eu aucune seconde pensée lorsqu'il a jeté le pauvre homme dans les escaliers, lui brisant presque les chevilles et les genoux. Pas le moindre regret ne l'avait traversé quand Min-Gyu supplia pour sa vie, s'excusant de chose qu'il n'avait jamais fait. Jeongg-Kuk n'avait aucune raison légitime de le tuer. Mais le cœur a ses raisons, que la raison ignore. Et ce jour-là, sa jalousie réduit au silence tout conscience, lui permettant de commettre ces actes horribles.

Et alors, ça le frappa. Il était en train de perdre le contrôle, complètement. Stalker et espionner l'objet de son obsession est une chose. Mais tuer un homme pour l'avoir touché si intimement et pour l'avoir "corrompu" en était toute une autre. Et, en aucune façons, ses obsession n'avait atteint un tel point de non-retour. Pas même avec Ji-A, la mère de son enfant. Tae-Hyung le rendait absolument fou, et il adorait ça.

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Le corps de l'homme bleu azur commença à regagner en sensations, alors qu'il sortait doucement de sa torpeur. Ses paupières refusant de s'ouvrir pour l'instant, il ne pu que se fier à ses autres sens. La pièce, parfaitement silencieuse, ne lui donnait aucune indication sur ce qu'il se passait autour de lui. Mais les doigts posant un tissu froid et humide marquait clairement la présence de quelqu'un. 

Après quelques secondes, ses yeux s'ouvrirent. Malgré ses lunettes, étonnamment toujours posées sur son doux visage, sa vue était toujours un peu floue. Ses yeux furent attiré par la présence à ses côtés et il ne pouvait pas savoir si c'était un homme ou une femme. Tout ce qu'il voyait était une longue cascade de cheveux noirauds tombant sur son dos, et une peau claire.

"Bon retour parmi nous, Tae-Hyung." Elle l'acceuilli avec une sourire maussade. Elle réalisa que le professeur plissait les yeux, essayant de toutes ses forces de discerner ses traits à travers le flou que lui imposait encore ses yeux. "Mon nom est Jisoo. Je suis infirmière." Elle se présenta, son sourire devenant plus poli que mécanique. "Te rappelles-tu de ce qui est arrivé avant ton malaise ?" Elle demanda, visiblement pas des plus à l'aise avec ce sujet. Il faut dire que même en tant que personnel médicale, Jisoo avait eu très peu d'occasion de voir le cœur de quelqu'un - encore moins quand quelqu'un l'avait arraché.

Tae-Hyung fronça les sourcils et rassembla ses neurones pour récupérer la mémoire. La seconde où l'image de la boîte colorée lui est revenue en tête, il arrêta de réfléchir. Il ne voulait que son esprit ne le bombarde des souvenirs de cet organe sans propriétaire. Il aurait souhaité ne pas s'en rappeler, et cela se lisait sur son visage.

"Je vais prendre ça comme un oui." Elle dit. "On s'est. . . débarrassé. . . de ton "cadeau" et on a appelé la police. Iels ont fouillé la boîte, et pris le cœur avec eux pour analyses. Iels ont trouvé/ée une note qui disait quelque chose comme : "Voilà mon cœur, juste pour toi, Mon Ange." Je l'ai jeté." Elle lui expliqua et Tae-Hyung ne fit qu'opiner du chef à ses paroles. Mais son corps était dans un état radical de terreur. Ses doigts s'aggripèrent fermement au draps sur le lit - qui n'était pas le sien, il venait de réaliser qu'il n'était pas dans sa chambre - et sa lèvre inférieure subit les coups des ses canines.

Il l'avait retrouvé.

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Ça commence enfin à être gore et horrible. Et ce n'est que le début.

Je crois que je suis un sadique refoulé. Mais j'écris bien au moins.

Prenez soin de vous, attention au pollen qui arrive en courant pour vous attaquez.

L'auteur. ₍ᐢ.ˬ.⑅ᐢ₎

Eomma. [Taekook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant