CHAPITRE XVI.

54 3 68
                                    

Trigger Warnings : Jungkook est delulu ; Bam a perdu sa balle ; Su-Joon est plus philosophe que nous à 4 ans.

Extrait : "Appa, [. . .] tu dois aller dehors plus souvent. Tu peux pas regarder Eomma toute la journée."

Su-Joon courrait en-dehors et en-dedans de la maison, jouant avec le grand Doberman de son père, couvert de long pull gris volé.

Il rentra dans la maison, les joues rouges et le souffle court après avoir courut dans tous les sens. Il se promena dans les pièces avant de trouver son vissé sur le canapé, devant la télévision.

"Appa ! Appa ! Bam-Bam a perdu la balle, il-. . . Appa ?" Le petit garçon observa son père qui avait les yeux fixés sur l'écran devant lui. Tae-Hyung s'était simplement endormi sur son lit - juste en-dessous de la petite caméra espion -, prenant le temps de faire une sieste bien méritée après sa dure semaine de travail. Le dimanche c'est son jour de repos total. Les jolies petites tresses que le Park avait laissé dans les cheveux azurs du professeur étaient toujours là, reposant tranquillement sur son visage angélique. Jeongg-Kuk pourrait presque se sentir coupable de déformer ce beau visage avec des larmes et de la terreur.

"Appa !" Le petit garçon cria. Son père était comme ça depuis la semaine dernière, depuis qu'ils étaient sortis de ce restaurant dans les quartiers riches de Séoul. Dès qu'il le pouvait, il allumerait la télévision et regarderait Tae-Hyung vivre pendant des heures jusqu'à ce que son fils - petit être de quatre ans seulement - le tire de sa trance.

Le père s'est tourné vers le petit Jeon, regardant l'enfant droit dans ses grands yeux de biche qu'il avait justement hérité de son père. Mais les yeux de son père était cernés, des marques violacées ayant pris leur place sous ces derniers.

"Bam-Bam a perdu sa balle dans le jardin." Il annonça, faisant la moue et pointant vers la baie vitrée qui menait au jardin qu'il avait laissé ouverte.

"Ah, et tu veux que j'aille la chercher ?" Il demanda, un peu confus. À vrai dire, il avait du mal à se concentrer plus de quelques secondes si ce n'était pas sur Tae-Hyung. Probablement à cause de la fatigue, se rassurait-il, mais il savait pertinemment que c'était son obsession pour le professeur qui prenait de plus en plus de place sur sa vie - au point de presque dérègler le fonctionnement de son corps. Le petit garçon hocha la tête à la question, attrapant la main tatouée de son père pour le mener à l'extérieur dans leur jardin.

Bam attendait dehors, assis sur l'herbe, regardant autour de lui pour trouver sa balle. Ses grandes oreilles baissées ainsi que ses grands yeux plein de tristesse trahissaient sa peine pour la perte de son jouet. Lorsque ses deux maîtres sont arrivés dans le jardin, la queue du chien s'est mit à battre l'air, heureux de voir les deux arriver pour l'aider.

Les trois ont fouillé le jardin, à la recherche de l'objet rond et violet que Bam a malencontreusement perdu. Normalement, une balle dans un jardin, c'est simple à trouver, mais là c'était à croire que le Doberman avait bouffé son jouet.

"Je l'ai !" Le bambin leva fièrement la balle au-dessus de sa petite tête et des ses doux cheveux noirs. Puis, il la lança au chien, le disputant un peu pour avoir réussi à mettre sa balle entre deux rochers quasiment collés.

"Appa," Le petit garçon se retrouvait aux côtés de son père, tenant sa main affectueusement. "tu dois aller dehors plus souvent. Tu peux pas regarder Eomma toute la journée." Les mots du jeune enfant causa à l'homme d'affaire de déglutir.

Il avait raison, il paissait son temps à regarder ce que Tae-Hyung faisait, jour et nuit. Il en oubliait de dormir, et parfois même de manger ou de boire. Son obsession commençait à prendre trop de place. Et il ne pouvait juste se laisser aller, comme pendant ses années étudiantes où il se laissait submerger par cette délicieuse hantise. Il pouvait se le permettre, il était un élève doué, il n'avait pas besoin de suivre les cours pour réussir. Mais, maintenant, il y Su-Joon, ce petit bout-de-chou de quatre ans, bientôt cinq en Juin. Il ne pouvait plus se dédier uniquement à la personne qui hantait ses pensées, il devait s'occuper de son fils. Les mots de l'enfant avaient beau être innocents, il n'en restait pas moins que c'était un rappel à la réalité un peu brutal pour le père.

"Je sais, Su'. Je jouerai plus avec toi et Bam, okay ?" Il sourit à son fils et le petit garçon lui retourna l'affection. "Appa est juste très amoureux d'Eomma, tu peux comprendre ça, n'est ce pas ?" Su-Joon se contenta d'hocher la tête, un sourire compréhensif sur ses petites lèvres d'enfant.

"Je comprends. Moi aussi j'aime beaucoup Eomma ! J'aimerais juste qu'il puisse vivre avec nous. . ." Il se plaint, une moue triste apparaissant sur son visage. À l'instar de son père, l'obsession de Su-Joon s'agravait. Il commençait à avoir des difficultés à quitter l'école le soir, s'accrochant avec véhémence aux vêtements de son professeur. Il proposait même son aide pour ranger la classe, lui qui n'aimait pas ranger sa propre chambre.

"Tu veux qu'Eomma vive avec nous ?" Le père demanda, prenant très au sérieux cette requête son enfant. Il attrapa dans ses mains tatouées les petites mains innocentes de son fils. "Tu veux vraiment ça ?"

"Oui !" Confirma Su-Joon. "Je veux faire des câlins à Eomma jusqu'à ce que je m'endorme. Et je veux qu'Eomma me fasse un bisou avant d'aller dormir aussi." 

Tandis que le petit Jeon énumérait toutes les raisons pour lesquelles il souhaitait que son professeur vive avec eux en tant qu'Eomma, le père ne pu s'empêcher de se laisser à quelques désillusions, imaginant la vie avec cet être aux cheveux bleus et au visage d'ange. Jeongg-Kuk pourrait se réveiller près lui, et admirer son visage pur adoucit par le sommeil. Il pourrait cuisiner avec lui, mais surtout pour lui. Hors de question que Tae-Hyung ne lève ne serait-ce que le petit doigt une fois qu'il arrivera dans cette maison. Il pourrait l'embrasser, le câliner, le toucher. . . peut-être même lui faire l'amour. Enfin, seulement si Tae-Hyung réciproque ses sentiments amoureux. Et il n'était pas sûr de cela pour l'instant. Lui et Tae-Hyung se sont vus une fois seulement après que Su-Joon s'en sois pris à Reina. Le père omis volontairement de conter toutes les fois où il avait observer le professeur de loin, ou à travers une caméra. Mais, il voulait y croire, à son petit fantasme d'une famille parfaite avec lui, son fils et - peut-être, il l'espérait - son nouveau mari, Tae-Hyung. Ah, qu'il souhaitait l'épouser dès maintenant. Se marier à un angel, quel rêve. Jeongg-Kuk pouvait sentir ses joues rougir en visualisant son aîné, devant le prêtre - il savait Tae-Hyung chrétien, alors il se conformerait à ce type de mariage -,  dire "Je le veux".  Il savait pertinemment qu'il pouvait exhausser son souhait, rendre cette fabulation réelle, mais ce ne serait ni par des voies légales ou éthiques. Mais, perdu dans sa fantaisie, il n'y faisait pas attention. Non, pour lui ce ne serait qu'un nouveau départ, loin de Ji-A qui essaye sans relâches d'obtenir à nouveau des droits sur Su-Joon. Jeongg-Kuk savait que Ji-A était une mauvaise mère, cependant Tae-Hyung, lui, était doué avec les enfants. Il serait un parent extraordinaire. Il est doux, gentil et attentionné, mais surtout, il aime les enfants. Véritablement un ange, pas comme Ji-A. Il n'est rien comme cette femme. Si Tae-Hyung se liait éternellement avec Jeongg-Kuk, Su-Joon pourrait enfin avoir le droit d'avoir une sorte de figure maternelle. Su-Joon aurait enfin le droit d'avoir son Eomma à ses cotés.

⫘⫘⫘⫘⫘⫘⫘⫘⫘⫘

Je sais, Jungkook a tué Mingyu, et voilà que je l'accable de bonheur en lui permettant d'être libre et de fantasmer sur Taehyung.

La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qui met surtout beaucoup de temps à se préparer. Je veux qu'elle soit parfaite, si jamais elle peut voir le jour.

J'ai plein d'idée pour la fin, mais je sais pas laquelle sera la meilleure, alors je réfléchis. Peut-être que Mingyu sera vengé, peut-être pas.

Bref, prenez soin de vous.

L'auteur. ₍ᐢ.ˬ.⑅ᐢ₎

Eomma. [Taekook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant