CHAPITRE XXV

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Trigger Warning : Des mentions d'abus, de voyeurisme, de stalking (les deux dernières sont assez sous-entendues) et des menaces.

Extrait : Est-ce que Jeongg-Kuk le laissait partir ?

"Tu as mis des caméras dans mon appartement ?" La voix de Tae-Hyung résonna à travers la chambre de Jeongg-Kuk. L'homme d'affaire se retourna et vit l'aîné dans l'encadrement de la porte, ses doigts poussant légèrement la porte.

Ses yeux sombres étaient remplis de larmes. Il avait tellement pleuré durant ces derniers jours qu'il ne savait pas comment son corps pouvait en produire plus.

Le père soupira, et se tourna complètement vers le professeur. "C'était il y a un moment déjà. Et je n'en ai mis qu'une seule." Il essaya de se défendre avec des excuses bien moins que valable.

"Plus d'un mois et demi, d'après Su-Joon." Tae-Hyung fronça les sourcils. "Donc tu m'as regardé pendant quasiment deux mois, ou plus ? Puis tu m'as kidnappé ? T'es complètement taré !" Les cris du bleuté ne restaient que des chuchotements.

Tae-Hyung avait mis Su-Joon au lit il y a quelques minutes. Il ne voulait pas le réveillé en criant sur son père. Cela ne faisait que deux jours qu'il était là, mais il sentait bien que son affection pour le petit garçon grandissant contre ses souhaits. Il agissait comme une mère avec lui.

"Tu me rends taré, Tae-Hyung." La justification de Jeongg-Kuk était pauvre, mais c'était vraiment sa seule excuse. Et il ne mentait pas, Tae-Hyung lui faisait réellement perdre l'esprit.

Il approcha l'autre homme doucement et plaça ses mains sur ses joues. "Je suis désolé, Mon Ange. Je ne pouvais pas supporter de ne pas de voir. Pardonne-moi."

Tae-Hyung était tétanisé. Si jamais Jeongg-Kuk le voulait, il pouvait lui attraper la gorge ou même lui briser la nuque en seulement quelque secondes vu la proximité que ses mains avaient avec son visage. Et si le noiraud n'avait jamais présenté quelconque signe de violence avec lui auparavant, cela ne voulait absolument pas dire qu'il ne pouvait pas se montrer violent si Tae-Hyung l'embêtait un peu trop.

"Laisse-moi partir. Tu ne peux pas me garder enfermé ici." La voix de Tae-Hyung tremblait, ses yeux admirait le sol, refusant de rencontrer ceux de son bourreau.

"Tu as raison. Je ne peux pas." Un soupir passa les lèvres percées du noiraud. "Les soupçons sur ta disparition pointent trop à moi. J'ai reçu un appel de la police ce matin, et puisque Somi et Hobi ne me couvrent plus. . . je dois prendre les choses en moins et arrêter de faire des choses stupides."

Le Kim ne savait s'il devait se réjouir de cette situation ou pleurer. Est-ce que Jeongg-Kuk le laissait partir ? Ou allait-il just l'emmener ailleurs ?

Un aboiement interrompit ses pensées : Bam était là. Le chien courut vers son maître et le professeur. Le Doberman n'était pas agressif avec Tae-Hyung, loin de là. Bam était plutôt affectueux avec le bleuté, le suivant souvent dans la maison demandant des caresses.

Jeongg-Kuk s'abaissa à la hauteur de son chien, lui parlant comme un parent gaga de son animal tout en caressant sa tête.

Tae-Hyung n'osa que regarder le Doberman. Oui, il n'en avait pas peur. Mais Bam restait un gros chien qui avait été entraîné à obéir aux ordres de son maître.  Et si le professeur n'avait pas peur de Bam, il était terrifié  par le Jeon.

"Écoute, Tae-Hyung. Je vais te laisser partir." Jeongg-Kuk lui dit. "Mais, si tu dis un seul mot à la police, tu t'attireras de gros problèmes."

Jeongg-Kuk se releva, fixant l'autre homme. Il détestait l'idée de menacer l'objet de son obsession, mais il devait être sûr que l'enseignant ne parlerait pas.

"Ce que j'ai fait à Min-Gyu, je peux le faire encore une fois. À Ji-Min. Ou à Yoon-Gi." Le regard de Jeongg-Kuk était sombre, plein de danger. "Donc, quand je te laisserai partir, tu as intérêt à garder tes jolies lèvres fermées ou à mentir." Il lui ordonna d'une voit grave.

Tae-Hyung s'était retrouvé tétanisé encore une fois. Évidemment que Jeongg-Kuk ne voulait pas que son crime soit entendu par Séoul toute entière. Malgré tout, il semblait plutôt difficile de mentir sur le fait qu'il avait disparu pendant trois jours. Il savait que dire la vérité mettrait tous ses proches en danger. Le voilà coincé entre le marteau et l'enclume. Jeongg-Kuk avait été capable d'un meurtre, il était capable d'en commettre d'autres.

"Je te laisserai en paix jusqu'à dimanche. Mais à la seconde que je t'ai ramené chez toi, tu devras passer ici tous les jours, préférablement après ta journée de travail." Jeongg-Kuk lui annonça, et Tae-Hyung avait juste l'impression d'écouter un fou raconter les conditions de son jeu de la mort tordu.

"Oh, et je garde tes vêtements. Ils apaisent Su-Joon plus que ses peluches, et il déprime parce que j'ai un mettre ton pull à laver hier." Il ajouta.

Bien sûr, ce n'était pas compliqué de deviner que Jeongg-Kuk était celui qui avait volé son pull il y a des semaines de cela. Néanmoins, cela envoya tout de même un frisson dans le corps tout entier du Kim.

La caméra, le vol du pull. . . Jeongg-Kuk était rentré dans son appartement, plusieurs fois, et Tae-Hyung n'avait rien remarqué. Il n'était pas en sécurité depuis le début, mais rien ne l'avait alarmé.

"Si tu te comportes bien jusqu'à dimanche, tu auras une récompense." Tae-Hyung pris quelques pas en arrière, reculant jusqu'à ce que le mur lui tape le dos. Son souffle se coupa plusieurs fois, et il avait du mal à reprendre une respiration normale.

Il avait beau être le plus vieux dans la maison, à l'instant, en entendant cette phrase, il se sentait comme un enfant. L'enfant innocent qui tant de fois s'était tenu devant Ju-Ho, ne se débattant pas et ne criant pas durant tout abus qu'il subissait parce qu'il avait promis de bien se comporter pour au final n'avoir que pour seule récompense sortir en vie de la salle de classe dans laquelle il avait saigné.

Le Doberman, sensible à la détresse du professeur, se colla à lui, poussant sa tête dans la main de l'homme. Instinctivement, Tae-Hyung se mit à caresser le chien pour se distraire de ses pensées.

"Je n'ai pas besoin de ta putain de récompense." Il murmura d'une voix pleine d'émotions. "Mais, pour la protection de mes proches, je ne dirai rien qui pourrait te mettre toi ou ton fils en danger." 

Il pris une grande respiration. "À quelle heure partirais-je ?"

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Le chapitre est plutôt court, mais je me sentais pas d'écrire trop long non plus.

Prenez soin de vos petites têtes, enjoy vos vacances (il était temps qu'elles arrivent).

L'auteur. ₍ᐢ.ˬ.⑅ᐢ₎


Eomma. [Taekook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant