Chapitre 43 - Au violon !

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Nos deux complices étaient maintenant deux oiseaux en cage, deux libellules en cellule, deux amourettes aux oubliettes, deux fans en cabane, deux amoureux fous au trou ! Aux fers après les enfers ! Au violon après la violence !

Anna voulut entamer la conversation avec son cher François.

— François ? Tu es là !

— Oh ! C'est toi Anna !? Oui je suis là ! Juste à côté !

— Oui mon chéri ! Je suis juste à côté de toi !

— Oui mais tu n'es pas avec moi !

— Oh mon François ! Désolée ! J'ai trop joué avec mes personnages et ils m'ont emportée trop loin ! J'en ai trop fait ! C'est ma faute !

— Non Anna chérie ! Ne dis pas ça ! Tu n'as fait que me sauver la vie et me libérer à chaque fois que je me faisais piéger ou arrêter ! Et tu m'as beaucoup amusé !

— Oh mais moi aussi je me suis amusée ! Même si des fois j'ai eu peur ! Je pense qu'on va s'en sortir et que la justice va trancher en notre faveur. C'est sûr !

— J'espère que tu as raison et qu'on ne va pas moisir ici !

L'inspecteur Ponce arriva. Il était changé. Il était d'humeur joyeuse et son visage souriait.

— Ahhh ! Mes deux petits malfaiteurs ! Mes sacrés voyous ! Mes beaux débauchés ! Mes grands criminels ! J'ai fini par vous coffrer tous les deux ! J'ai fait moi aussi "d'une pierre deux coups" ! Hi hi !

— Très drôle ! Fit Anna d'un ton blasé

— Mais on a rien fait ! cria François

— Rien fait ? Vraiment ? Vous avez mis le feu à la librairie après avoir tué deux hommes et certainement d'autres aussi. Vous avez fui ! Menti ! Vous vous êtes déguisés pour échapper à la loi ! Vous nous avez bernés avec des déguisements grotesques !

— Mais qui ont marché ! fit fièrement Anna.

— Oui qui ont marché ! Mais qui ont fait perdre beaucoup de temps à la police !

— Mais on voulait juste rigoler !lança-t-elle.

— Ah oui ? Eh bien dansez maintenant ! fit Ponce en référence à la Cigale et la Fourmi

— Inspecteur Ponce...dit Anna

— Quoi ?

— Vous connaissez des mots pour dire prison, mais en argot de tolard ?

— Oui mais je suis pas là pour jouer mademoiselle !

Anna, ayant repéré le côté joueur de Ponce, commença quand même :

— Zonzon ?

— Arrêtez Anna ! réagit Ponce

— Bagne ?

— Stop !

— Alcatraz ?

— Silence !

— Gnouf ?

— Anna !? Attention !

— Taule ?

—  Ar-rê-tez !

— Anna qu'est-ce que tu fais ? intervint François.

— Je fais marcher mon esprit ! Ça, ils ne pourront jamais le mettre en cage !

— Et ça te fait oublier ta situation actuelle ! pensa tout haut François ! Bien vu ! Je fais pareil moi aussi quand je vais pas bien.

Ponce voulait briller aussi à ce jeu et montrer ses connaissances :

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