Chapitre 45 - C'est la fin !

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La flaque de sang s'étalait de plus en plus entre les deux cellules des amoureux. François ne répondait toujours pas aux appels d'Anna.

Elle décida de crier pour faire venir un gardien et le secourir.

— À l'aide ! À l'aide bordel !! Qu'est-ce que vous foutez ! Venez l'aider ! Il y a du sang partout ! Il est blessé ! Il répond pas ! Venez !!!

Une caméra qui les surveillait fit un petit bruit de moteur pour ajuster l'angle de vue. Puis une voix pleine d'interférences grésilla dans un haut parleur vétuste :

— Madame...frrtt ...Nous arrivons !...ffrrtt... Ne paniquez pas ! ...bbrrzzt...Et ne criez pas ! Fiiiooouuu....Restez calme ! Les secours vont...grrrrrr..ffrrrrr...
arriver !

Anna était tellement sous le choc qu'elle ne pouvait pas contenir sa colère !

— Mais ils sont super nazes ceux là ! Que je panique pas ! Que je crie pas ! Alors que mon homme se vide de son sang à côté de moi !!! Quelle bande de crétins !

— Madame....bzzzz...nous vous entendons !..kkrrrrr...

— Oui ben tant mieux ! Magnez vous le cul ! C'est une extrême urgence ! C'est un cas de vie où de mort ! Sortez de vos bureaux bande de mollusques !!

— Madame nous avons ... kkkrrrr...conscience de la gravité des choses et vos bbbrrrrr... paroles n'arrangent rien ! Veuillez rester resprect..respict...veuillez restect....oh zut ! C'est trop dur ! Veuillez res-ter res-pec-brrrrrr.... -tueuse !... Brrrr... Voilà ! Nous arrivons ! Krrrrrrr...Nous terminons de manger et nous arrivons !! Crrrrrr.....Ha ! ha ! ha ! ..Bzzzrrrrt

— Quoiiiiiiiii !?? Il se fout de moi lui ! C'est Ponce ? C'est Rafeu ? Putain C'est qui ? Je vais lui casser les deux jambes s'il se pointe ! Et je vais lui faire voir comment...

Elle s'arrêta net quand elle entendit des pas rapides arriver et quelqu'un ouvrir une porte. Ponce déboula en courant. Il fit juste un regard neutre vers Anna et fila droit vers la cellule de François. Anna ne comprenait pas ce qui se passait. Elle ne voyait rien et n'entendait rien. Ponce parlait doucement et ses chuchotements étaient inaudibles pour Anna. Ce qui l'agacait encore plus !!

— Mais Ponce qu'est ce qui se passe !? Comment va François ? Il est blessé ? Il est mort ? C'est quoi ce sang ? Répondez-moi bordel ! J'ai le droit de savoir !

— Anna calmez-vous s'il vous plaît ! Francois va bien !

— Quoi ?! Mais comment ça il va bien ! Et le sang alors ? Et pourquoi il répond pas !?

— An-na ... cal-mez-vous ! dit-il en détachant bien les syllabes.

— Mais bordel de bordel de bordel !!! JE SUIS CAAAAAALME ! hurla-t-elle à tue-tête ! Ponce ! merde ! Il se passe quoi !?

— Anna vous devenez très agressive et très vulgaire...

— Bon sang de bois ! Ponce désolé mais mince quoi ! C'est vrai, vous comprenez pas que je suis à bout de nerfs là ! Et arrêtez de me dire de me calmer ! Ça m'énerve encore plus !

— François va bien ! Il s'est juste entaillé la carotide avec un bout de métal !

— Quoi !!! Mais c'est pas vrai ! Mais il est trop con lui de me dire ça tranquillement ! Mon mec va mourir devant vous et vous faites rien ! Bordel de flicaillon de merde ! Vous êtes sans cœur ! Vous avez l'obligation de soigner un détenu ! C'est de la maltraitance ! C'est de la non-assistance à personne en danger ! Je vais vous faire un procès ! Vous attaquer en justice ! Après je vous creverai les yeux ! Ou avant !

MONTEZ !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant