Porter des fleurs *

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Dans la chambre, Cathy est enveloppée dans son Kigurumi qui sent la lessive, et pianote sur son téléphone des réponses à une Luan trop curieuse. Étendue sur le lit, elle réalise que Al met du temps à revenir. Peut-être a-t-il besoin d'être seul ?

Elle lâche son smartphone dans un soupir. Son regard s'accroche sur le ciel étoilé, encadré par la petite fenêtre du toit. Ça lui évoque les yeux de Al, puis la première fois qu'elle les a vus. Ce moment où elle avait effleuré ses doigts sur son visage, sa bouche, ses pommettes et cheveux, avant de découvrir ces iris de galaxies ornées de cils élégants. C'était un moment magique, où sa candeur l'avait touchée. Son bas-ventre vibre d'une chaleur douce.

Seulement moins d'une heure qu'ils ne sont pas dans la même pièce, et déjà elle veut sentir son regard sur elle, ses mains, ses longs doigts graciles... Elle ferme les yeux. Depuis leur attente dans la grotte, sa chair réclame celle de Al dans un corps à corps plus intime. Comment lui dire qu'elle a envie de lui ? Jusqu'ici, tout se réalise de façon plutôt instinctive entre eux... Cathy n'a jamais connu ça.

La porte de la chambre qui s'ouvre la fait sursauter. Elle s'assoit sur le bord du lit, son cœur tambourine, comme si Al l'avait surpris dans une posture délicate. Le grand homme entre, vêtu d'un long peignoir blanc duveteux. Ses joues ne sont pas rouges à cause de la douche, observe Cathy : il a le regard fuyant et un petit sourire honteux au coin de sa bouche, et ses épaules sont relevées.

— Tu souhaites me dire quelque chose ? demande Cathy d'une voix douce.

Al hoche la tête en agrippant son col, de crainte que le vêtement s'ouvre.

— J-Je... voulais te confier quelque chose, il a l'impression que son cœur va sortir de sa cage thoracique.

Cathy lui sourit, très heureuse qu'il ose livrer un bout de lui de sa propre initiative. Elle est impatiente mais prend sur elle pour ne pas le presser. Son intérêt touche Al, le motivant à glisser lentement le peignoir de ses épaules, dévoilant son torse à nu. Il observe Cathy apprécier la rondeur de ses muscles. 

Il a une hésitation... avant de laisser le manteau tomber complètement à ses pieds.

Le regard de Cathy descend lentement sur sa sublime carrure. Puis remonte. Et recommence : le traitement de l'information prend du temps, lui donnant l'impression que son esprit est en train de fondre. Son cœur lance une chamade et sa bouche forme un « O » sans qu'aucun son n'en sorte. 

Lui, sent son rythme cardiaque pulser dans sa tête. Un sentiment réchauffe son âme en voyant le regard langoureux de Cathy sur lui.

Un porte-jarretelle très raffiné, aux dessins de fleurs dans un camaïeu de rouge, habille la peau de Al d'une dentelle de qualité. Deux rubans carmin, ornés de jolis nœuds, rattachent ses hanches parfaitement encadrées à des collants fins et brillants. Un string, recouvert d'une broderie ouvragée, revêt son sexe dans une pudeur qui met en valeur sa forme saillante, sans vulgarité.

Cathy tend une main vers lui, il approche jusqu'à ce qu'elle puisse toucher sa jambe : ce n'est pas une illusion, Al se tient devant elle dans une parure qu'elle n'a jamais osée imaginé sur un homme. Elle ne dit rien, mais Al lit à travers son regard la surprise et l'exaltation que ça lui procure. Il rougit. 

Cathy effleure les rubans, la dentelle. Ses yeux se posent sur le visage de son amant, couvert d'une gêne adorable.

— Somptueux, lâche enfin la voix de Cathy qui a le souffle coupé.

Elle ne peut contenir la chaleur soudaine qui colore ses oreilles. Son regard revient sur ce corps dont la vénusté n'est plus à prouver. Elle pensait que Al ne pouvait pas être encore plus beau qu'il ne l'est déjà, et pourtant à cet instant elle est subjuguée. Les lignes de ses muscles parfaitement taillés revêtent ce luxueux vêtement comme une seconde peau.

🔞 Two Birds [Urban Romantasy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant