𝘽𝙡𝙖𝙘𝙠-𝘽𝙪𝙧𝙣 [ 𝙡𝙖 𝙘𝙤𝙣𝙛𝙧𝙚́𝙧𝙞𝙚 𝙈𝙤𝙧𝙖𝙫𝙚𝙠 ]

19. 𝙃𝙖𝙨𝙖𝙧𝙙 𝙙𝙚 𝙙𝙞𝙣𝙜𝙪𝙚

Dimanche 11 octobre, 11h30
Chez Hadriann

𝘏𝘈𝘋𝘙𝘐𝘈𝘕𝘕 𝘔𝘖𝘙𝘈𝘝𝘌𝘒

——— . ———

𝘈𝘤𝘤𝘰𝘳𝘥: Arrangement entre deux ou plusieurs parties pour régler un différend, définir les modalités d'une entente.

——— . ———

Je regarde Luz allongé dans mon lit depuis 20 bonnes minute maintenant.

Les événements de la veille passent en boucle dans ma tête.

Je lui en veux. Je lui ai demandé de m'appeler, elle ne l'a pas fait.

Je demande rarement des choses, soit j'ordonne, soit je le fais moi-même. Mais cette fois-ci, je savais que c'était le seul moyen, alors j'ai compté sur son bon sens et son instinct de survie.

Apparemment, il est inexistant chez elle.

Le mois qu'il vient de s'écouler je l'ai passé à l'observer, garantissant sa sécurité à bonne distance, à chercher diverse chose sur Lucas que je trouve suspect et à gagner mes courses de voitures.

Je n'ai lâché Luz que pour enquêter sur Lucas, obligeant l'un des guignols à prendre la relève lorsque je devais m'absenter.

C'est de cette manière que je savais qu'elle était suivie depuis deux semaines, L'homme qui l'a agressé hier à commencer son travail bien plus tôt.

Son inconscience est tellement pure qu'il me parait presque simuler, impossible.

Comment ne pas se rendre compte que deux personne te suivent et t'observe ?

Il y avait des moments où je la voyais douter, s'arrêter en pleine rue, regarder autour d'elle à la recherche de quelque chose de suspect.

Mais jamais elle n'est allée plus loin dans son observation, se contenant d'accélérer le pas.

En revanche, si elle ne nous a pas vus, lui et moi nous nous sommes vus.

Je l'ai repéré le 1e, à peine a-t-il commencé sa mission que je l'avais déjà vue venir. Il l'observait dans sa voiture, elle était au parc sa petite sœur.

Lui, il m'a repéré quand j'ai bien voulu me montrer. Il était sur le point de passer à l'action alors, je suis intervenu, la sauvant sans qu'elle n'en ait conscience.

Depuis, il attend le moment où je baisse ma garde, il attend une ouverture pour pouvoir s'en prendre à elle. Au lieu de dire à son employeur qu'il a été repéré et qu'il faut envoyer quelque d'autre pour la mission, son orgueil l'a poussé à croire qu'il avait encore une chance.

J'ai décidé de lui laisser croire qu'il en avait une.

Pour ça, il fallait que je lui laisse le champ libre, rien qu'une soirée.

Je savais qu'il profiterait de ma pseudo-négligence pour attaquer.

C'est pour cette raison qui j'ai parlé avec Luz hier, je voulais connaitre son ressenti et lui demander de m'appeler, sait-on jamais.

Elle ne l'a pas fait.

La satisfaction que j'ai éprouvé lorsqu'elle m'a avoué de sa petite voix qu'elle pensait que c'était moi qui la suivais. Le sentiment de fierté qui m'a accompagné tout au long de la journée lorsque j'ai compris qu'elle a ressenti ma présence.