𝘽𝙡𝙖𝙘𝙠-𝘽𝙪𝙧𝙣 [ 𝙡𝙖 𝙘𝙤𝙣𝙛𝙧𝙚́𝙧𝙞𝙚 𝙈𝙤𝙧𝙖𝙫𝙚𝙠 ]

28. Trouver les coupables

5 novembre, 15h47, hôpital Lincoln
Miami beach

LUZ MARBOIS

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Basorexia : un néologisme anglais désignant une envie irrépressible d'embrasser quelqu'un.

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Mon coup me fait mal ; Parmi toutes les parties de mon corps qui sont blessés, c'est mon coup qui me fait le plus mal.

Mes yeux sont ouverts depuis une demi-heure, ils fixent intensément le plafond blanc de ma chambre d'hôpital. Le pied dans le plâtre, déjà fragile à cause de John, m'empêche de bouger.

De toute manière, je ne sens pas vraiment mes jambes. Je me demande même si je peux me relever.

Les événements précédents me sont revenu en mémoire peu à peu. Maintenant, je me souviens de tout. De la peur d'Aria. Du coup qu'elle a reçu en même temps que moi lorsque la voiture a percuté le poteau. Des coups de feu sur le pare-brise. Du bruit des battements de mon cœur, lourd et rapide mélangé à ma respiration irrégulière. Du bruit lointain d'une moto au téléphone et, de son visage...

Juste avant de sombrer dans le sommeil, luttant contre ma fatigue pour ne pas laisser Aria, j'ai vu son visage. Il a arrêté sa voiture, il est descendu et c'est approcher de moi. Un regard sombre, un sourire satisfait, il m'a pris en photo avant d'embrasser mon front. Puis, il est partie.

Le frisson que m'a procuré son toucher me fait pleurer de terreur. Je ne sais plus exactement pour quelle raison je ne peux pas me lever de ce lit.

À cause de ma jambe ? À cause de ma culpabilité vis-à-vis de ma petite sœur ? À cause de mon coup ? Ou, à cause de ma peur...

Je pensais que rester auprès d'Hadriann était la meilleure des solutions. Que déménager dans son bâtiment protègeraient Sarah, Sam et Aria après l'intrusion. Que même s'il n'y avait pas encore d'appartement de disponible, être avec Hadriann, même chez lui était la meilleure des solutions.

Que le laisser m'entrainer au cœur du black-Burn, entourer de toutes ses personnes à son service, de sa famille et du reste me procurerait un semblant de protection.

Mais non. J'ai eu tort.

John est partout, il me rattrapera toujours.

Tant qu'il est vie, il me pourchassera, et jamais, jamais, je ne serrais à l'abri.

Maintenant, toutes les personnes qui m'entourent sont en danger.

Je pense que je n'ai plus grand choix. Il va falloir affronter John.

Il faut que je le retrouve et que je l'arrête.

Je ne peux plus attendre sagement qu'Hadriann décide de remplir sa partie de notre contrat.

Pour l'instant, il n'y a qu'à lui que cet arrangement profite, il positionne ses pions pour sa future succession, pour son oncle et le Black-Burn. Prenant son temps, il se contente de consolider notre fausse pas officielle relation, uniquement dans le but paranoïaque de piéger son oncle.

Et moi ? J'attends sagement de me faire attaquer.

Prise d'un élan de colère et de lassitude, je me redresse. Une grimace de douleur se forme sur mes lèvres et un gémissement passe entre celle-ci.

J'appuie sur mes avant-bras pour pouvoir complètement me redresser, ne sachant que faire d'autre.

Aillant une parfaite vue sur la pièce à présent, j'aperçois une silhouette qui dort paisiblement sur le canapé en face de mon lit.